XIX. Juste pour l'oublier

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Katsuki et Kirishima s'ignoraient depuis maintenant une semaine. Quand ils se voyaient, Katsuki changeait de direction ; quand ils étaient obligés de passer l'un à côté l'autre, leur regard restait fixé droit devant eux. Aucun des deux n'avaient tenté une approche vers l'autre. La fierté masculine, quelle plaie !

Mais la fierté de Katsuki, plus importante que la moyenne, ne jouait pas un rôle clef dans tout ça – même si elle prenait une grande place. Le blond n'arrivait pas à s'approcher de lui, quand il le frôlait dans les couloirs son corps s'électrisait, quand il ne faisait rien, sa seule pensée tournait autour de son ami. Ses sentiments indésirables ne le lâchaient pas, c'était pire maintenant qu'ils ne se parlaient plus, bien pire.

Il l'observait de loin, rire avec ses amis comme si de rien était. Le voir rigoler mais ne pas pouvoir l'entendre, alors que c'est ce qu'il préférait chez lui. Katsuki savait que leur éloignement touchait Kirishima, ce dernier se montrait beaucoup moins jovial, maussade. Et le blond continuait de s'en vouloir chaque fois qu'il voyait cette expression sur le visage de son ami.

Pour se changer les idées, Katsuki s'était mis en quête de trouver un job. Il ne savait pas combien de temps la situation resterait comme ça avec Kirishima alors il avisait. L'étudiant réussi à trouver un travail dans le café où bossait Uraraka. Parce cette petite fouineuse devenait une véritable enquiquineuse à s'occuper de ce qui ne la regardait pas. Deux jours après cette dispute, Katsuki avait cherché, grâce à son ordinateur, plusieurs endroits où postuler jusqu'à ce que cette énervante Uraraka ne passe derrière lui pour regarder ce qu'il faisait et dire d'un ton enjoué : « Tu cherches du travail ? Si ça t'intéresse, le café où je bosse cherche un nouveau serveur ».

Après ça elle l'avait forcé à la suivre un soir où elle travaillait pour le présenter à son patron : un mec avec une dégaine de blasé et des cernes de six pieds de long répondant au nom de Shota Aizawa. Ce dernier lui avait posé une seule question, s'il savait servir un café sans le renverser. Et Katsuki répondit avec sa bonne humeur habituelle – à la Katsuki – un grognement ressemblant à un oui. Aizawa l'engagea sur le champ avec quand même un reproche par rapport à son caractère.

Et depuis une semaine, Katsuki servait du café et des viennoiseries à des clients chiants qui étaient pour la plupart des étudiants de sa fac. Il avait même croisé Deku et dû couvrir la brune qui l'avait lâché pour aller parler au jeune homme aux cheveux verts.

Actuellement, il préparait la commande d'un couple quand sa charmante collègue l'interpella.

– Ça ne s'arrange pas entre vous ?

Elle parlait évidemment de Kirishima.

– Qu'est-ce que ça peut te faire ? dit Katsuki.
– Tu es triste, ça se voit.
– N'importe quoi.

Katsuki apporta un plateau avec deux chocolats chauds et deux beignets au sucre et à la framboise au couple qui le remercia et partit s'asseoir.

– Pourquoi tu ne lui dis pas ce que tu ressens ?

Parce que oui, elle savait pour les sentiments amoureux de Katsuki pour Kirishima. Cette fille était intelligente et très surprenante, elle avait tout compris le lendemain de leurs dispute quand elle les avait vu s'ignorer dans les couloirs.

– Jamais de la vie !
– T'as peur de le perdre ?

En plus d'être intelligente, Uraraka frappait toujours juste.

– S'il te considère comme son ami, il te comprendra et ne te rejettera pas, lui expliqua-t-elle calmement.
– Pour qu'après ça soit bizarre entre nous et qu'il pense que je vais lui sauter dessus à tout moment ? Non merci, plutôt crever !

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant