XXIX. C'est mon mec, maman

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– T'es pas obligé d'être aussi classe, c'est juste un repas avec mes vieux.
– Justement, je n'ai pas envie de faire mauvaise impression ! paniqua Eijiro.
– Arrête de stresser, ils vont t'apprécier.

En réalité, le plus stressé était Katsuki. Était-ce parce qu'Eijiro n'avait pas de cheveux longs, de poitrine, de chromosomes XX ou tout ce qui pourrait s'apparenter à une fille ? Cela faisait partie d'une de ses craintes, sa mère lui ayant rabâché des centaines de fois qu'il devait, à son âge, trouver une petite amie. Elle rêvait sans doute de voir des Katsuki miniatures à chouchouter.

Comment allait-elle réagir ? Il sait très bien que ses parents ont une bonne ouverture d'esprit, acceptant un peu tout et n'importe quoi sans poser de question. Mais en sachant que cela concerne leur fils, seraient-ils prêts à être aussi ouvert pour accepter cette relation ?

Évidemment ! Arrête de stresser bordel.

Il se calma quand deux bras forts enlacèrent son corps jusqu'à rencontrer le torse de son petit ami qui réfugia son visage dans son cou. Katsuki le laissa faire pour les peu de fois où cela ne le dérangeait pas. C'était même très agréable à l'instant, il laissa même sa tête basculer en arrière et profiter des légers baisers déposés sur sa peau. Jamais il ne s'était senti aussi bien de sa vie. Le blond se retourna vers son petit ami pour attraper férocement ses mains pour les diriger vers ses hanches qu'Eijiro n'hésita pas à agripper tandis que Katsuki passait ses bras derrière la nuque de son copain et l'enlaçait étroitement pour un baiser vertigineux. Eijiro faillit perdre l'équilibre avant de se reprendre et de resserrer plus fort ses doigts contre la surface rugueuse du jean de Katsuki. Le blond tira plus ou moins fort les cheveux rouges restés à leurs états d'origine pour l'occasion. Katsuki adorait les voir lisses et tombants sur le visage d'Eijiro, surtout au réveil quand ils sont tout en désordre comme s'il s'était battu durant la nuit. Ça le rendait encore plus sexy aux yeux de Katsuki.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les deux garçons durent se séparer pour continuer de se préparer et rejoindre les parents du blond.

Eijiro farfouillait partout dans ses tiroirs à la recherche d'un pantalon adéquat, alors qu'un simple jean aurait pu suffire. Les affaires du roux s'empilaient sur le sol mais ce dernier râlait contre sa garde robe.

– Ho !
– T'as enfin trouvé un truc ? espéra intérieurement Katsuki.
– Non, mais ça te dit rien ça ?

Son copain leva fièrement avec un rire d'abrutis un jean large quelconque. Qu'avait-il de si spécial ?

– Et ?
– C'est le tien. Celui sur lequel t'as renversé du café à cause de Red Riot.

À l'entente de son nom, le petit chat noir entra dans la chambre pensant avoir était appelé par son maître.

– Tu t'en rappelles toi, mon chat d'amour ? gazouilla le roux.
– Cet enfoiré m'avait brûlé les cuisses surtout.

Le chat feula en direction de Katsuki qui montra en échange son majeur à la boule de poils à ses pieds.

– Tu lui en veux encore ? M'enfin, il n'avait pas fait exprès, pas vrai mon amour ?

Eijiro gaga le retour. Il gratouilla le ventre du chat ronronnant en le couvrant de surnoms tous plus débiles les uns que les autres. Katsuki était convaincu que ce petit con jubilait dans sa petite tête de chat gâté. Pas qu'il soit jaloux de l'animal ! Pas du tout ! Le blond le détestait juste. Vraiment. De toute façon, il avait toujours préféré les chiens.

– Bon on se dépêche ? On doit encore prendre le train et si on le loupe ma mère va encore me gonfler, rouspéta-t-il finalement.
– Dis plutôt que tu veux vite en finir.
– Exactement, alors bouge ton cul.

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant