Chapitre 1

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Je marche dans la   ville de Neiva en Colombie,  cela fait deux jours que j'y ai emménagé.

Mon oncle est mort il y a une semaine.

Alors que je croyais que j'allais aller dans un foyers d'accueil, l'on m'apprend  que j'ai une mère qui n'a donné signe de vie depuis bientôt 16ans et que je dois désormais vivre avec elle, ici en Colombie.

Où était-elle pendant toutes ses années?

Demain c'est la rentré, et Jim, l'homme pour lequel je crois que ma mère m'avait abandonné bébé, tient à ce que j'aille au lycée.

       Misère.

Laures, ma demi soeur de 14ans me saoulait avec toutes ses questions, du genre: ce n'était pas pénible de vivre 15ans et demi sans mère?

Pouf!

Que voulait-elle que je reponde, oui très pénible en effet, il m'arrivait de pleurer quand j'étais à l'école primaire lorsque je voyais les autres avec leurs pères et leurs "mères"!?

Pouf, du n'importe quoi.

Il fallait à tout prix que je me sauve et Emy, ma mère à accepter ma permission de sortie.

C'est l'explication du pourquoi je  marche à la ronde depuis des heures.

J'écoute un cris perçant venant un peu plus loin dans la ruelle où je me trouve.
Déjà, je me mets à courir.

À 50m plus loin, je me retrouve confrontée à un spectacle écœurant: deux hommes sont entrain de battre à mort un troisième.

-Arrêtez! Je cris prise de pitié.

Les deux hommes me regardent d'un œil mauvais et je sens par là que jamais, je n'aurai dû intervenir.

Le troisième homme se relève péniblement du sol et essuie ses lèvres gonflés et ensanglotées d'un geste de la main avant de dire:
- Tu n'aurais pas dû te melé de ce qui ne te concerne pas ma jolie. Tu vas le regretter!

Les trois hommes sortent leurs couteaux dont je vois briller les lames avant de se ruent vers moi.

Instinctivement, je me mets à courir de toutes mes forces.

Je ne sais pas où je vais mais qu'importe, ce qui compte pour l'instant c'est leur échapper.

Mais je me rend bientôt compte que j'avais tort de courir à l'aveuglette car je me retrouve vite prise au piège.

La ruelle que j'ai prise mène droit à une impasse.

Je suis coincée.

Les trois hommes s'avancent à présent lentement vers moi un sourire mauvais aux lèvres.

Je suis perdue, la peur au ventre, je stresse tant que je perd le contrôle de moi. J'ai les larmes aux yeux.

Tout mon moi tremble de peur.

Mon coeur bat de plus en plus vite dans ma poitrine que je crois mourir de crise cardiaque avant que ses bandits ne me tuent eux-mêmes.

Cette idée me console un peu. Je préfère encore mourir de crise cardiaque.

Les hommes s'avancent lentement, très lentement vers moi comme s'il veulent faire durer encore ce moment où  la terreur se lit sur mon visage.

Mes jambes succombent.

Je regarde autour de nous.

Coincée, c'est comme ça que je me retrouve.

Le mur est si solide que je ne me mens pas sur mes capacité à ne pouvoir le faire rapidement.

Je laisse échappé un sanglot, alors, c'est réellement fini?

Je laisse échapper un deuxième, puis un troisième avant de craquer pour de bon.

Alors, c'est ainsi que je vais mourir?

Toute seule, dans cette rue désertes de Neiva que je connais à peine à cause de mon excès de gentillesse!

Les hommes en face de moi semblent se réjouir de ma détresse, tant chaque larme que je verse élargis leur sourire.

Je les déteste!

L'un des hommes s'approche  lentement, son couteau dressé près à me l'enfoncer en pleine poitrine.

Je me colle au mur.

Je ne sais quoi faire.

Je n'ai que 15ans et demi. Je ne me vois pas mourir. Je suis encore jeune.

Il n'est peut-être pas tard pour trouver une solution.

Un arrangement! Oui peut-être que ça ira. Je dois trouver un arrangement.

Il me manque du temps car l'imbécile que je venais de sauver la vie se rue sur moi.

Un jeune homme saute par dessus l'impasse, et fait face aux bandits qui m'en veulent.

Qui est-ce? Un autre assassin?!

- Alors chers messieurs 3 contre
une jeune fille sans défense ! Vous devez avoir honte de vous! Dit-il le ton légèrement en colère.

-Hé! Qui es-tu pour te mêler de nos affaires!

-Taisez vous et affrontez moi si vous en avez le cran!

Les 3 bandits se mettent à rire.

Ils ne sont pas seules. Je ris intérieurement avec eux.

Un contre trois, malgré ses  beaux muscles sexy qui laisse deviner qu'il est fort, les chances de vaincre sont minimum.

Je souris amusée.

Je sais que je devrais pas car après lui, ses brigands s'attaqueront sans doute en moi.

Cela doit l'énerver vu qu'il se rue sur ses hommes et en 2,3 coup de points dans l'estomac de chacun, il réussit a les faire fuir.

Je n'en reviens pas.

Espère qu'il ne t'a pas défendu pour te liquider lui-même.

Lorsqu'il se retourne pour voir comment je vais, je crois recevoir une décharge électrique de 100.000 méga volt.

Mon Dieu qu'il était beau!

Lorsqu'il me sourit, je crois m' évanouir.

-Ça va? Il me demande en se réarrangeant sa mèche de cheveux ébène.

Je hoche la tête, il m'ôte ma capacité de parler.

-Je me demande bien ce que tu as pu leur faire! Murmure-t-il comme pour lui même, les mains dans les poches.

Il s'apprête à faire le mur de l'impasse qui pourtant est à 3m de haut.

-Heu... attend! (je réussis à murmurer.)
Comment ferai-je pour rentrer? Et s'ils s'en prenaient encore à moi?

-Ça m'étonnerait. Ses lâches ont compris à qui ils auront à faire si jamais ils s'en prenaient de nouveau à toi...  Au fait, tu t'appelle comment?

Il sauter de l'autre côté comme si ma réponse ne l'intéressait pas.

-Jenna! Je cris pour qu'il puisse écouté.

Gangs ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant