J'ai pris une douche bien chaude. Depuis que le paternel et moi nous sommes rencontrés, je ne fais que sourire.J'ai l'impression d'être dans une bulle, sur un nuage très moelleux où d'appartenir à un autre monde.
C'est la première fois que je sois de si bonne humeur depuis ses pénibles derniers jours!
Je suis dans ma chambre. Une véritable chambre de princesse. J'ai même un dressing que je m'empresse de découvrir.
Je manque de tomber à la renverse.
Je me frotte les yeux, c'est invraisemblable!
Je me demande combien de boutiques de bonnes réputations l'on a dû dévaliser pour qu'il y'est autant de robe.
Je pénètre avec empressement le dressing.
C'est fou comme il est vaste. Même ma chambre en Écosse paraitrait étroite en comparaison de ce dressing.
Je la sillonne. Il y'a vraiment de belle robe! Mon Dieu, c'est le paradis de la mode ici!
Il y'a même des jupes, des pantalons, pantacours, chemises, nuisettes… tout! Un véritable paradis pour ceux qui comme moi aime s'habiller!
Après tout c'est normal! J'ai grandi avec un styliste réputé!
J'aime vraiment m'habiller! Mais à ma façon! La mode me saoule vraiment parfois!
J'ai l'embarras du choix. Que devrais-je mettre?
Une robe mauve? Jaune? Bleu? Rouge? Il y'a des robes de toutes les couleurs ici et elle sont très loin d'être moche!
Non, je crois qu'un pantacourt fera l'affaire! Je n'ai pas envie d'attirer les regards sur moi! Après tout, c'est New-York! Les pantalons sont plus à la mode ici que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
Oui mais, c'est une forme de soirée! Il faut que je sois sur mon trente-et-un.
Je repense à la robe noire que Laures et moi avions acheté en Colombie.
La pensée de Laures suffit à m'ôter le sourire. Je repense tout d'un coup à toutes les mauvaises choses qui se sont dérouler en Colombie.
C'est pas vrai!
Je me suis carrement replonger dans le monde d'en bas. J'ai l'impression que mon nuage m'a éjecté, que ma bulle s'est trouée!
Mon joli sourire s'envole et je n'ai plus de goût à découvrir ce dressing pourtant magnifique.
Je n'ai plus le coeur à m'habiller. Je crois que je vais mettre quelque chose de discret.
Je me fiche pas mal que se soit une soirée pas ordinaire, moi j'irai le plus simplement.
Je sors de mon dressing. Je porte enfin intérêt à mes bagages qui se trouve près de l'entrer.
J'avais catégoriquement formulé qu'on les dépose là et refusé qu'on les range.
Je me chéris d'avoir fait ce choix. Je les défais avec empressement et y prend au hasard une robe assez banal. Laures m'a fait passer l'envie de me mettre sur mon trente-et-un.
Je l'enfile rapidement. Ayant déjà enfilé mes sous-vêtements des secondes plus tôt.
Elle est rouge sang. Une couleur qui me va. Elle à la priorité d'atteindre mes chevilles mais n'est aucunement sainte pour autant.
De fines dentelles font des croix sur mon dos. Si elles n'étaient pas rouge, l'on croirait que mon dos est nu tant elles sont presque invisibles.
Ma robe a un col mantant au style chinois qui échancré en forme de cercle, laisse voir mes trois points noirs.
Elle a un bras cassé. Comme la plupart de mes robes est en soie. Un autre cadeau de mon oncle. Un cadeau forcing. C'était presque du vol. Elle était pour sa cliente et je l'ai presque volé. En y réfléchissant, je ne l'avais jamais porté. Peut-être la gardais-je pour ce soir.J'enfile mes escarpins hauts perchés de la même couleur. Me fais un chignon très strict, bas penché à droite pour camoufler mes points noirs que j'apprécie plus trop vu qu'ils me rappellent Laures.
Je souligne mes cils de rimmel et ma bouche d'un trait de rouge à lèvre très remarquable.
Dommage qu'ici à New-York il fasse déjà soir. J'aurai pu bien profiter de ma journée. Quel gâchis!
Je m'observe une dernière fois dans la glace et quitte enfin ma chambre.
Je constate avec surprise que papa venait me chercher. Il sourit en me voyant avant de me prendre galamment la main.
-Juste à l'heure! Dit-il devant la porte de la cérémonie.
On s'est aucunement parlé dans l'ascenseur ou durant le temps de trajet qu'on a partagé.
Je suis stressée. Je ne sais ce qui m'attend derrière cette porte! Je l'appréhende, ça me fous un peu les jetons.
-David… je commence n'arrivant pas à prononcer papa.
Je ne l'ai jamais fait et je ne suis pas prête à appeler quelqu'un de la sorte par ma voix extérieure.
Il sursaute. Lui pourtant qui portait sa main sur la poignet de la porte la relâche brusquement comme frapper par la foudre.
Il porte sur moi un regard conséquent. Ses yeux d'un bleu déjà si sombre s'assombrissent davantage. J'y décèle une profonde noirceur qui me coupe le souffle.
Avec lui aussi j'étais partis dans un autre monde oubliant de me méfier.
Il dégage tellement de puissance et d'onde négatives que je recule de trois pas.
-Ne m'appelle plus jamais comme ça! S'exprime t-il avec une voix qui glace le sang. Tu as le choix entre Devil ou papa! Jamais David! C'est clair?!
J'acquièce avec précipitation tout en avalant difficilement et bruyamment ma salive.
Dieu seul sait à quel point avaler cette fichue salive était devenue difficile. Je croyais ne jamais pour y arriver!
Cet homme bien qu'ayant un visage angélique dégage la crainte. J'ai l'impression de voir le diable transformé en ange de lumière reprendre sa position.
À cet instant j'ai peur. J'ai peur de cet homme qui est pourtant mon père! Que croyais-je?
Après tout une personne capable d'encloquer sa propre soeur ne pouvait être que dangereuse!
Je me mord la lèvre inférieure. Je suis incapable de me maitriser. Je tremble. De peur!
Ça m'aurait fait rire dans d'autres circonstances mais là… du tout pas!
La tension se relâche. Il me sourit sympathique. Ouvre enfin la porte et m'invite à y entrer avant lui.
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Gangs ennemis
Teen FictionJe m'appelle Jenna. J'ai 15ans et demi et je vis en Colombie. Non, pas depuis ma naissance, juste depuis quatre jours. Après avoir sauvé la vie à un parano qui veux ensuite s'en prendre à elle, Jenna est sauvée par un jeune homme très sexy dont elle...