Chapitre 4

125 6 0
                                    

J'ai été reconduite chez moi pour m'être évanouie.

L'infirmière de l'école dit que c'est sûrement un malaise dû au fait que je ne suis pas complètement prête psychologiquement à entamer une  nouvelle année scolaire.

Pouf!

Si elle savait!

Tout de même, j'ai droit à une semaine de repos, histoire de revenir sur pied.

J'écoute des pas gravir les marches, je devine que c'est Laures car elle à sa chambre à l'opposé de la mienne.

Je sors lui demander comment c'est passé son premier jour d'école, car je le sais, si elle était rentrée avant moi c'est ce qu'elle ferait.

Elle a l'air en colère, non, elle est en colère.

Je lui adresse un regard interrogateur.

-C'est le prof principal, c'est le premier jour et il nous donne déjà des tonnes de devoirs!

Elle pénètre sa chambre, je retourne dans la mienne.

Quelques minutes plus tard, j'écoute un bruit assourdissant venant de la chambre de Laures.

Le bruit est tellement intense que je pars frapper à sa porte pour lui dire de diminuer le volume.

Elle ne m'écoute pas, alors je fais irruption.

En me voyant, elle diminue un peu le volume sur son amplificateur de sons.

Elle ôte ses casques et tout en continuant de laisser bougé son corps au rythme de la musique, elle m'envoie un regard interrogateur.

-Baisse le son tu me dérange !

Elle me sourit puis s'approche de moi sans cesser de sautiller au rythme de la musique.

-Aller rejoins moi! Laisses toi aller par la musique et tu verras comme ça fait du bien!

-T'es qu'une petite tarée, et si Emy te punissait.

Elle me souris avant de me dire:

-Vois-tu, on a des parents qui aiment trop leur enfants qu'ils sont incapables de leur hurler dessus!

Sa façon de parler de Jim et Emy me fait un peu mal.

Elle continue de danser et me prend les mains pour m'entraîner avec elle dans les flots de la musique.

-Aller, tu dois me faire confiance, laisse la musique traverser chaque atome de ton corps. tu verras, ça fait du bien.

Je ne résiste plus longtemps, bientôt, je fais comme elle.

Elle part mettre le volume à fond, sort des microphones les active et on déchire dans sa chambre, chacune au rythme de sa propre cadence.

************************************

Cela fait plus de quatre heures que nos corps enfiévrés dansent au rythme de toute les cadences qui se succèdent.

On frappe à la porte , Laures va ouvrir tandis que je diminue le volume.

-QUOI??? Demande Laures en voyant que c'est Emy.

-Ça fait bientôt trente minutes que je frappe à ta porte! S'exclame t-elle.

Laures balait ses paroles d'un gestes de la main.

-Qu'est-ce-que tu veux?

-Ta soeur est là?

-Pourquoi?

Emy s'écarte laissant voir Celina.

-Heu... salut! Nous dit-elle.

Laures veut fermer la porte, mais je l'en empêche.

-Je ne comptais pas vous déranger longtemps (elle dit en voyant l'accueil hostile de Laures). J'étais juste venue prendre de tes nouvelles Jenna.

Je suis émue, je ne sais plus quoi dire face à une telle circonstance.

Je pensais pas que quelqu'un ferait ça pour moi un jour, encore moins si ce quelqu'un est la fille la plus populaire du lycée et que l'on vient de se rencontrer à peine.

Alors je réfléchis et je me dit:

une telle amitié, peut-être que personne d'autre te l'exprimera. Vas-y Jenna, c'est pas parce qu'elle est sa go que tu passera à côté.

Je lui souris et lui répond:

-Je vais bien, et je crois que demain je pourrai retourner à l'école!

-Tu en es sûre?! (j'acquièce) alors l'on te fera une surprise! Dit-elle son sourire bienveillant de retour sur ses charmantes lèvres rose pâles.

C'est certes ma rivale, mais je ne peux m'empêcher de l'admirer.

Elle est si belle que je me dis que face à elle je n'ai aucune chance.

Je me rappelle vite que moi aussi je suis belle. Peut-être pas plus qu'elle, mais cela suffit à me consoler un peu.

-Alors je te dis à demain! Me dit-elle aimablement avant de s'en aller.

je lui est juste fait un petit signe de main avant de claquer la porte de la chambre à Laures.

Je m'adosse sur la porte, réfléchissant un peu à tout cela.

Je me sens très bientôt épier, c'est alors que je constate le regard accusateur de Laures assise en tailleur sur son lit.

Je lui fais un signe d'au revoir avant de retourner dans ma chambre.

Je dégouline de sueur, alors je prend un bain.

Gangs ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant