Chapitre 18

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Emy m'a retirer l'aiguille et m'a bander l'omoplate. La bande enroule mon épaule.

Elle ne s'y est pas prise de main morte! J'ai mal à m'en décrocher l'épaule. Pourtant, je n'ai pas hurlé ou gémi.

Je suis restée calme bien que frémissante. Qui ne le serai pas d'ailleurs?!

Ça a occasionner beaucoup de sang. Une bonne partie de mon lit en ai couvert!

Je suis toujours en serviette et Emy m'aide à manger. La douleur me paralysant totalement les épaules, voire la colonne vertébrale.

Je suis assise sur un rocking-chair qu'Emy a emmené provisoirement pour moi, dos appuyé dessus.

Je me balance doucement les yeux fermés en mâchant la truite dans ma bouche.

Je suis entrain de réfléchir. Techniquement, il ne me reste plus qu'Emy. Enfin si elle ne joue pas la comédie.

Je dois quitter ce pays. Au plus vite. Je me demande juste si je peux le faire vu que la police me questionne souvent. Elle pourrait croire que je fuis.

Pas que se ne  soit pas ça, mais je définis cela prendre du recule.

J'ai besoin de changer d'air. Pour un moment. Après je reviendrai. Pour mettre un point à cette histoire. Quelque chose me dit que je n'ai pas fini avec ce pays.

-Je veux m'en aller! Je dis en ouvrant les yeux.

Je veux voir l'expression d'Emy face à cette nouvelle. De toutes les façons qu'elle la soutienne ou non, ma décision est prise!

J'ai besoin de réfléchir à ma vie et c'est pas ici que je le ferai en mieux!

Elle fronce les sourcils avant d'acquiescer.

-Oui, j'avais prevu cela. Je t'ai même reservé un vol d'avion pour New-York. Il décolle à 21h ce soir.

Elle se lève, va ouvrir mon armoire et ma garde robe. Je suis surprise d'y voir mes valises prête. Il n'y a aucun vêtement dont. Si ce n'est dans les valises.

-Il est 20h. dit Emy en regardant sa montre. Tu as une heure pour te préparer et arriver à temps à l'aéroport.

Je lève mes yeux vers elle en souriant.

-Tu as oublié un détail! Les vêtements que je devais porter. Je n'ai pas envie de défaire ma valise pour me trouver une robe.

Ma mère semble réfléchir.

-Attends moi je reviens!

Elle sort de ma cambre en courrant presque. C'est fou ce qu'elle peut parfois se comporter comme une enfant.

Pourquoi New-York?

Je ne connais personne la-bas. Elle a tout arrangé comme on arrange des vacances ou me cache quelque chose.

Je fais l'effort de me lever. C'est louche tout ça!

Avec toutes les mauvaises surprises que j'ai vécu ses derniers temps, je me dois d'être sur mes gardes.

Je me dirige vers ma garde robe là où à la différence de mon armoire il y'a mon sac à dos, l'ouvre. Ma valise s'y trouve bien sûr.

Je fais l'effort qui me coûte une grande douleur de me pencher sur et de l'ouvrir.

À première vue, tout est normal. Il y'a juste mes habits plier dans un ordre impeccable.

Étrange! Emy est plus tôt du genre à bâcler. Pourquoi se donner tant de mal?

Il est possible qu'elle est mis plus de coeur à l'ouvrage car je m'en vais. Cependant…

Sans plus réfléchir, je défais ma valise.

Haha! Il y'a une enveloppe au fond.

Je la prend la jette au sol avant qu'après, mon pied l'enfouisse au dessous de ma garde robe.

Je l'écoute monter les marches. J'oublie ma douleur et rend le plus rapidement possible mes habits pèle-mêle dans ma valise avant de la refermer et de revenir m'asseoir précipitamment sur ma chaise à bascule.

Merde!

J'ai pas refermé la garde robe!

Je me lève et alors que je tente de refermer mon armoire, Emy entre dans ma chambre.

Je me compose un visage impassible.

-Qu'est ce que tu fais debout?

-Je voulais vérifier si ma valise était bien bouclée! Tu es souvent tête en l'air. Je ne veux pas qu'elle s'ouvre au milieu des gens à l'aéroport. Tu imagines ma honte!

Elle sourit. Je soupire intérieurement. Je l'ai dupé!

J'ai appris qu'il ne faut pas montrer aux coupables qu'on sait qu'ils sont coupable avant de les débusquer officiellement.

-Fait moi confiance! Je l'ai bien bouclé!

Elle vient refermer ma garde robe bien sûr après avoir retirer ma valise dans.

Elle me tend un jean noir et un T-shirt jaune.

-Je me charge d'aller installer tes affaires dans ma voiture. Rejoins nous quand tu seras prête!

Aussitôt dit, elle attrape ma valise et mon sac à dos pour les trainer jusqu'à sa bagnole.

Je peux alors souffler bruyamment. Plus doucement, je me mets de mon jean et enfile mon T-shirt.

Je n'ai pas mis de soutient gorge. Ma condition ne me le permettait pas d'ailleurs.

C'est un peu grave. J'ai les tétons si dressé que ça se remarque comme une grosse tâche d'encre rouge sur une marnière blanche.

Sans mentir, ça me gêne.

J'avais retiré ma bande du ventre. Bien sûr j'ai encore mal. Ma blessure n'en plus n'a pas cicatriser.

Lorsque je passe mes doigts dessus, je ressens les mains de Scott s'affairer là!

Je frémis. Non, ne vous inquiétez pas je ne suis plus amoureuse. C'est de dégoût que je frémis!

Comment j'ai pu être aussi bête!

De toutes les façons il le fallait pour que je sois comme ça ce soir: mûre.

Avec un balais, je récupère l'enveloppe, la fourre dans ma poche. M'assure qu'elle est bien invisible et insoupçonnable avant de descendre!

-Tu as mis beaucoup de temps! Me dit Emy alors que je m'installe.

-C'était pas facile pour moi de m'habiller. J'ai un ventre troué et la colonne vertébrale meurtrie!

-Désolée! J'avais oublié!

Elle met le contact et démarre illico. Je ne suis que plus curieuse de voir ce que cache l'enveloppe. Elle me supçonnait sûrement d'avoir déceler quelque chose.

Gangs ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant