Diane interrompit l'appel avec véhémence, pestant sur l'ordre donné par son frère, qui lui demandait expressément de venir au Scorpion. Elle souffla de frustration avant de prendre ses clefs et de fermer la porte de son appartement accompagné d'Hadès. Roulant vers la salle de boxe d'Alan, la brune ne parvenait pas à se calmer.
À l'instant où elle pénétra à l'intérieur, elle savait que cela n'allait pas se passer comme elle le voulait, que rien n'allait bien se dérouler. Les personnes présentes se tournèrent toutes vers elle. Alors qu'elle s'avança vers l'accueil, une voix grave résonna dans les lieux. Une voix qui semblait empreinte d'une colère, une voix qui pourtant n'appartenait pas à Alan mais bien à Yann, debout sur la balustrade en métal qui jouxtait le bureau de la direction.
— Monte !
Ce simple mot ne donnait aucune place à une réponse, tandis qu'Hadès monta les marches en ferraille, Diane était stoïque la tête levée et les yeux plantés dans le regard électrique de son ami d'enfance. Cette intensité aurait pu la faire fondre, non seulement Yann était beau, mais elle se souvient que son cœur avait un jour battu la chamade quand il se trouvait ensemble étant petit. Il aurait pu grandir ensemble voire vivre quelque chose ensemble, s'il n'avait pas disparu de la surface de la terre, mais il partit sans un mot.
— Diane !
Elle revint à la réalité, ne comprenant à peine les pensées qu'elle avait pu avoir pour Yann, c'était son ami d'enfance point final, rien de plus. Elle monta l'escalier le visage fermer se postant face à lui. Il ouvrit la porte du bureau et força la jeune femme à y entrer.
— Bonjour à toi aussi, oui je vais très bien merci de t'en soucier et toi.
— Entre ! répéta-t-il froidement.
Serrant les dents, non sans murmurer, elle s'installa sur une chaise Hadès à ses pieds, devant le bureau d'Alan. Cette table de travail était envahie de papier et juste devant ses yeux l'ordinateur portable y était posé, bien centrer, contrastant avec les feuilles dispersées autour. Posées derrière la chaise sur un meuble en bois laqué, de multiples photos étaient posées, d'eux enfants, de Yann, de Léa, d'Enzo, de tout le groupe et une qu'avec tous les deux. Elle se leva sous le regard brulant de Yann et s'avança vers le meuble. Elle se saisit de la photo.
Face à face les yeux dans les yeux, les jumeaux s'enlaçait le sourire aux lèvres, comme s'ils étaient seuls au monde. Comme si cet instant ne leur appartenait qu'à eux. Ce n'était que des adolescents qui ne s'étaient retrouvés qu'après tant d'années, et pourtant, cette lueur, cette fusion qu'elle ressentait au travers leur regard allait bien au-delà qu'un lien gémellaire.
Diane sursauta manquant de faire tomber le cadre en entendant la porte s'ouvrit à la volée et de voir le corps muscler de son frangin pénétré dans la pièce, bougonnant et pestant. Le niveau de sa colère était palpable, Alan frottait ses cheveux bruns avec force et refermant les doigts dedans, les tirants sans ménagement.
— Tu as bien l'air sur les nerfs, alors je vais te laisser régler tes problèmes.
— Assieds-toi ! répliqua froidement Alan.
Diane fronça les sourcils rétorquant qu'un s'il te plait ne ferait pas de mal pour certain mais le regard noir de son jumeau la poussa à se poser sur la chaise.
— Si tu as quelque chose à me dire ou à me reprocher, c'est maintenant ou jamais sinon je me casse.
— Tout Diane, tout, je te reproche d'être parti, d'avoir ...
— Changé ! coupa-t-elle.
Alan acquiesça difficilement en regardant son meilleur ami puis il se posta devant la jeune femme qui leva le regard vers son marron irisé de vert. Hadès s'était mis dans un coin de la pièce la patte posée sur ses yeux attendant que l'orage passe.
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(Amour sucré) Le Poids des Secrets - Tome 2 [TERMINÉ]
FanficOublier Sweet Amoris, les années de lycée sont bien loin, mais un simple carton peut tous faire basculer, seulement plus rien ne sera pareil. Les années ont passés et la bande a cessée, depuis son départ précipité. Les adolescents sont devenus grand...