Chapitre 19

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Un mois venait de s'écouler, Diane et Castiel continuaient leur cohabitation avec quelque concession, malgré les réticences du rebelle. La jeune femme ne pouvait pas vivre deux trois mois avec Castiel sans l'aider dans les courses ou autre.

Aujourd'hui, le guitariste l'avait contraint à aller voir son frère en la mettant sur le fait accompli, il arrêta la voiture sur une place et coupa le moteur.

— Ramène-moi Castiel. Lança Diane froidement.

— Va le voir !

— Je ne peux pas !

— Tu ne peux pas ou tu ne veux pas.

Diane refusa de sortir du véhicule, incapable d'y aller, incapable de le voir dans cet état, branché et perfusé de toute part. Elle se sentait coupable d'être celle qui la mener dans cet endroit, Diane se sentait coupable d'être debout alors qu'il était allongé.

— Il me manque, Castiel ! Alan me manque ! Je ne peux pas vivre sans lui, c'est fou comme je lui en voulais de m'avoir caché notre lien et je lui en veux toujours d'ailleurs. Dit-elle en reniflant.

— Ce n'est pas à moi que tu dois le dire, fillette, mais à lui ! lui dit Castiel, doucement.

Elle acquiesça puis quitta la voiture quand Castiel sortit le fauteuil du coffre. Ensemble, ils se dirigèrent vers le service de réanimation, mais quand ils s'annoncèrent à l'interphone, Diane devint nerveuse. Une femme vint à leur rencontre, en leur demandant de la suivre. La porte du bureau se ferma derrière eux, s'installant, le médecin prit la parole.

— Pourquoi, je ne peux pas aller le voir, dites-moi !

— Monsieur Alvares a changé de service, votre famille ne vous a rien dit !

— Non, ils ont omis de me le dire. Elle baissa la tête. Est-ce qu'il est sorti du coma ?

— Non, son état est stable seulement ...

Diane était pendue aux lèvres du médecin, mais ne s'attendait pas à ce qu'il lui parle d'opération, son frère avait besoin de se faire retirer un rein, car il avait été touché au cours de l'accident. La brune s'effondra resserrant fortement la main de Castiel.

— C'est une opération qui se fait souvent, malgré tous il y a toujours des risques surtout quand le patient est dans le coma alors nous attendons qu'ils se réveillent et donc nous l'avons mis sous dialyse.

— Est-ce que je peux le voir ?

Il accepta et accompagna la portugaise vers la nouvelle chambre de son frère. Diane rentra seule sans Castiel, avançant son fauteuil vers le lit, Alan l'attendait inerte et intubé. C'était douloureux de le voir dans ce lit, dans l'impossibilité de respirer par lui-même, puis elle tomba sur la machine de dialyse. Le sang d'Alan tournait dans les machines en bipant en rythme afin de ne pas endommager son deuxième rein qui était miraculeusement intact.

Diane essaya de se positionner du mieux qu'elle pouvait, mais sa jambe l'empêchait de se mettre face à lui. Elle prit délicatement sa main dans la sienne, ne ressentant aucune chaleur s'émettre de sa peau.

— Pourquoi tu t'es interposé crétin, commença Diane ; t'es qu'un idiot et maintenant Alan, comment tu vas faire pour boxer dis-moi, hein ...

La brune caressa le dos de sa main et ses larmes glissèrent abondamment sur ses joues.

— J'ai besoin toi, j'ai besoin de mon jumeau. J't'en prie, Alan ... ouvre les yeux. Si ce n'est pas pour moi fait-le pour ton fils, Léa ou tout simplement pour toi, mais pitié, réveille-toi.

Elle déposa la main de son frère sur le lit après l'avoir embrassé et de lui murmurer qu'elle l'aimait énormément et qu'elle voudrait le pardonner une fois pour toutes, mais de vive voix, les yeux dans les yeux. Elle tenta de se mettre debout et ne tenu à peine quelques secondes avant de s'écrouler au sol alertant Castiel.

— Putain, Diane, on t'a dit de pas forcer sur cette jambe avant un bon mois, merde !

— Je sais Castiel, je sais ! grogna-t-elle. Mais j'en peux plus de ce plâtre qui m'empêche de vivre, tu comprends, j'en peux plus de tout ça, je veux que ça cesse, tu piges.

Il l'aida à se réinstaller sur le fauteuil roulant avant d'essuyer les larmes qui coulaient encore. Ils s'en allèrent de l'hôpital et retournèrent à l'appartement.

***

Ils étaient tranquillement installés sur le canapé, la télévision éteinte, les deux amis se redécouvraient au jour le jour. Castiel voyait une toute nouvelle Diane, et ce depuis un mois, malgré sa froideur quand Caroline s'immisçait dans l'appartement. Quand c'était le cas, Diane restait enfermée dans la chambre, les laissant seuls tous les deux.

Le rebelle la voyait rire, devant des photos d'eux enfants, il avait fait les quatre cents coups, mettant la pagaille dans le jardin de sa mère.

— En fait, pourquoi tu as changé de prénom, pourquoi avoir passé de Castiel à Cameron ? demanda Diane en mangeant sa pizza.

— J'ai posé pour des photos pendant trois ans !

Diane s'étrangla avec son verre de soda avant d'émettre un petit rire, mais s'arrêta en voyant le regard noir de Castiel. Elle tenta de garder son fou rire, mais n'y parvint pas en se l'imaginant prendre la pose. Il roula des yeux, attendant qu'elle s'arrête de rire.

— Une fille nous a harcelées pendant six mois, mes parents et moi, hurlant à tout va que je lui appartenais. Dit-il entre guillemets.

— Alors t'as décidé de prendre ton second prénom pour retourner dans l'anonymat. Il acquiesça, alors qu'elle riait.

— Enfin on est revenu à Beauvallet avant qu'ils ne repartent en voyage ...

— Puis je connais la suite, Caroline et le reste, nos retrouvailles ... Dit-elle en le coupant. Notre relation !

Castiel stoppa sa main à hauteur de sa bouche alors qu'il allait boire sa bière. Il leva son regard gris acier vers elle, tentant de la sonder, tentant de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête, de connaitre ses secrets les plus profonds. Diane détourna les yeux les posant sur l'horloge et décida d'aller se coucher.

— T'as vu l'heure ... il est temps d'aller au lit.

Castiel se leva et aida la jeune femme à se remettre dans le fauteuil pour rejoindre sa chambre.

— Bonne nuit, Castiel !

***

L'homme claqua son verre sur la table tandis que la jeune femme tremblait de peur face à lui. Elle se demandait si c'était vraiment nécessaire de continuer dans cette lancée. Elle tenta de l'en dissuader, de lui faire oublier ses plans, mais c'était peine perdue, il était buté et quand il était fixé sur quelque chose il ne déviait pas.

— Je ne comprends pas pourquoi, tu fais une fixette sur cette fille. Cria-t-elle. Qu'est-ce qu'elle à de si particulier, dis-moi, parle-moi.

Mais l'homme resta muet et parti laissant la jeune femme en proie à la tristesse, elle serra les poings maudissant son ennemi.

— Tout est ta faute et tu vas me le payer !

À son tour, elle quitta la pièce et entra dans sa chambre, elle était à peine installée quand on frappa à sa porte. Un homme blond aux yeux bleus vint s'asseoir devant la jeune femme, la fixant droit dans les yeux.

— Pourquoi t'es pas en train de faire ta part du marché. Commença-t-elle.

— Tu crois que ça ne va pas un peu trop loin tout ça.

— On doit s'en tenir au plan ... à son plan !

***

Coucou, 

Je vous offre mon cadeau de Noël maintenant. En tout cas, je vous souhaite de bonnes fêtes. 

Gros bisous. 

Diane.

(Amour sucré) Le Poids des Secrets - Tome 2 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant