Chapitre 27 : Hayden

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J'ai passé la nuit à lire son journal. Je vous ai fait abstraction de toutes les pages, bien qu'elles soient aussi touchantes les unes que les autres.

Aaron est mal, comme ça j'en suis sûr. Mais, à ce point là, je ne le savais pas.

Il écrit toujours dedans.. Il a commencé par quelques lignes par semaines et il finit par écrire des textes énormes chaque soirs. La dernière page date d'hier.

J'en ai appris d'avantage sur cette fameuse maladie qui le ronge depuis si longtemps.

Les voix qui l'entends sont différentes disait-il. Il y en a une qui le pousse à faire de mauvaises choses et une autre qui est présente que rarement, qui est là pour contredire la première.

La voix négative devient par moment, de plus en plus forte à en prendre même toute la place de sa conscience. Il a peur de faire quelque chose de regrettable, et surtout de pas volontaire.

Il est en déprime permanence. Tous ces mots viennent de lui, mais que puis-je faire pour changer le cours de l'histoire ? Que puis-je faire pour l'aider ? Quand il est avec moi il paraît bien, mais quand je le laisse seul avec ces pensées, tout s'assombri.

** ** 

Aujourd'hui, nous avons une randonnée d'annoncée.

Les animateurs ont fait des groupes, mais je ne suis pas avec Aaron. Je sens que ça va être très long..

Aaron n'est pas encore au courant, j'appréhende le moment de lui dire car je ne pense pas qu'il va réagir aussi "bien" que moi. 

Voilà qu'il arrive ! C'est bien la première fois que je le vois en jogging, signe qu'il s'en fout de tout maintenant.. Même de son apparence.. Mais je tiens à dire qu'il est aussi bon en jean qu'en jogging, ce n'est pas ça le problème ! Le problème c'est que j'ai l'impression que son état est loin de s'améliorer.

<< Coucou toi, lui lancé-je.

- Salut.

- Tu es sûr que ça va ? Surprise de sa réponse si brève.

- En pleine forme oui.. >>

Énervée par son manque de d'honnêteté, je l'attrape le bras et le dirige jusqu'à l'entrée de ma chambre.

<< Tu te fous littéralement de ma gueule ou je me trompe !? J'en ai marre d'être celle qui subit et qui ne dis rien, d'être celle à qui on ne dit pas la vérité pour ne pas la choquer ! J'ai lu ton journal Aaron, en entier, toute la nuit. Ne me prends pas pour une conne maintenant, donc si tu vas mal, dis le moi.

- Tu n'as pas compris que je suis mal en permanence ! Cette voix ne s'arrête pas ! Tu imagine pas à quel point j'ai faillit tant de fois me jeter par la fenêtre, mais je m'en suis abstenu au moment ou je revenais à la réalité ! Je ne suis pas normal ! Des fois, ce n'est pas moi qui te parle.. J'ai l'impression que ça empire de jours en jours mais je le cache pour passer des moments avec toi, le plus possible..

- Il y a une randonnée aujourd'hui Aaron. Les animateurs ont pris la décision de ne pas nous mettre dans le même groupe, mais tu es avec Annastasia. Je t'en supplie, contrôle toi jusqu'à ce soir, jusqu'à ce que l'on se retrouve. 

- Je ferais de mon mieux. Quoique que je fasse et que je dise.. Il faut que tu sache que je t'aime plus que tout. Vraiment.

- Moi aussi Aaron. J'ai confiance en toi, prends du soutien sur Annastasia, elle sera là pour toi aujourd'hui; on se voit ce soir d'accord ? >>

Il se jette dans mes bras pendant plusieurs minutes, jusqu'au moment où nous entendons les animateurs appeler tout le monde.

Nous nous regardons une dernière fois avant de partir chacun de son côté pour la marche en montagne.


Sauve-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant