Cette nuit aura été particulièrement courte. J'ai fais des cauchemars, Aaron est resté à mes cotés pour me consoler.
Je suis submergée par la fatigue, la tristesse et la douleur. Trop de sentiments d'un coup n'est pas bon, de retour à la colonie je vais devoir faire une vraie pause. Pause de tout, sauf de Aaron. Et nous comptons bien faire payer ces imbéciles qui m'ont mise dans cette merde et Aaron au passage.
Nous avons peu fermé l'œil de la nuit alors j'en ai profité pour écrire. Aaron est resté allongé à réfléchir, me laissant à mes occupations. Ne me demandez pas pourquoi j'ai de quoi écrire car c'est ce que j'ai toujours sur moi : un stylo plume offert par ma mère à mon anniversaire de mes quatorze ans, quand j'ai commencé à produire des romans et un carnet par mon père pour le même anniversaire.
J'en profite alors pour écrire une seconde lettre pour Aaron.
<< Aaron, voici une seconde lettre qui t'est spécialement adressée.
Peu à peu, cette flamme prend de l'ampleur, elle va devenir un incendie et ce petit incendie, lui, deviendra un brasier incontrôlable... Et elle oscille, la petite flamme.. Entre deux murs, elles est la seule source de lumière parmi ces ténèbres... Elle danse lentement... Ne sait de quel coté aller...
Elle ne sait pas le quel de ces deux murs risquerait de la faire s'éteindre ou s'enflammer ni celui qui au contraire parviendra à la stabiliser.
Mais elle ne sait même pas si ces murs sont inflammables...
Oui je suis jalouse à en crever,
Jalouse de celles qui peuvent t'approcher,
De celles qui peuvent te toucher,
Qui peuvent te parler,
Qui, avec toi, ont le droit de rigoler...
Non je ne me bat pas pour que tu n'ais d'yeux que pour moi,
Je me bats pour être moins dépendante de toi.
Un sourire, un regard.
Je soupire, il est trop tard,
Tes yeux m'ont envoûtée,
Mon esprit t'a adopté,
A toi, je suis attachée...
Oui, je t'aime... >>
** ** **
Quelques heures plus tard, vers les environs de quatre ou cinq heures du matin, nous décidons de nous mettre en marche.
Aaron m'aide à marcher lentement, prenant appuis sur son épaule. J'ai très mal à la hanche mais elle ne m'empêche finalement pas de marcher.
Nous marchons pendant une bonne heure environ ou bien deux, je ne saurais le dire, mais nous arrivons à une route, où beaucoup de voitures passent habituellement. C'est cette route que nous avions pris pour arriver à la colonie, encore quelques minutes !
Il nous reste à traverser un chemin de terre et d'herbe qui longe la rivière de notre course d'orientation.
*** 6 h du matin ***
Nous sommes devant le bâtiment de l'accueil, à quelques centimètres de la porte d'entrée; Aaron essaye d'ouvrir mais elle est fermée à clés, il est bien trop tôt voyons !
Nous nous asseyons à même le sol, contre la porte, attendant l'ouverture avec impatience.
Aaron est toujours torse nu, je me demande comment fait-il pour ne pas avoir froid... Nous sommes en plein été, mais le matin très tôt il ne fait pas si chaud que ça.
Nous essayons de discuter pour passer le temps, et je finis aussi par lui donner ma seconde lettre . Elle lui fait très plaisir à ce que je vois, il m'a dit qu'il la lira au calme quand nous serons rentrés, ce qui est très sage de sa part.
En pleine discussion de nos repas préférés, pas très intéressant hein ! La porte s'ouvre, laissant sortir une dame ayant une attitude inquiète, surprise et je dirais même choquée de nous voir ici.
<< Entrez !! dit t-elle avec dans la voix, une grande de pitié à notre égard. >>
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Sauve-moi
Romance(HISTOIRE TERMINÉE, EN COURS D'ÉDITION) Hayden Rodriguez et Aaron Montmery ont dix sept ans. Ils se rencontrent de manière assez spéciale, lors d'une colonie d'été pour adolescents. Ces deux êtres dévastés et torturés ont un point en commun : leur p...