Non pas que je suis fan de football. Loin de là. Mais, me retrouver dans la même voiture qu'Hugo Lloris bourré me rend fière. J'ai presque envie de les prendre en snap, vu dans quel état ils sont, mais je pense qu'ils l'ont déjà fait à plusieurs reprises. Et puis, si je le fais, toutes mes amies vont venir nous bloquer la route, et je serai en retard. Encore une fois.
— Alors, Swallen, me demande Samuel Umtiti, le seul pas bourré de cette bagnole avec moi.
— Hum ?
— Ben, présentes-toi. Tu parles pas depuis que t'es là, s'exclame Lucas Hernandez assis à ma gauche.
Ce qu'ils crient fort... De quoi se détendre, comme disait Samuel, je pense ironiquement.
— Ça fait à peine trois minutes qu'on a démarré, j'esquive.
— Dis-nous au moins où tu vas, demande Samuel en ouvrant sa fenêtre.
— Rambouillet, je déclare en soufflant.
— Hé ! C'est à cinq kilomètres de notre centre, s'excite Hugo en se retournant vers nous, les deux mains calées sur le haut de son siège, le visage pâle.
— Super, alors...
Mon appartement, juste à côté de leur centre d'entraînement ? Je ne sais pas si c'est une bonne idée. De toute façon, je suis bien obligée.
— Et, vous vous entraînez jusqu'à quand ?
— Retournes-toi, ordonnes Samuel, tu vas dégueuler sinon.
— Jusqu'à la Coupe du Monde, dit Hugo en se remettant droit face à la route. Encore pas mal de temps.
Il paraît fatigué. J'aimerai leur poser bien plus de questions. C'est pas tous les jours que je vais les voir. Enfin, peut-être que si, du coup...
— Pourquoi tu vas à Rambouillet ? demande gentiment Samuel, qui semble être exténué aussi.
— Je vais essayer d'avoir un appartement. Tu veux que je conduise ?
— Pour qu'on se prenne une bagnole ? Nan nan, répond-il.
— Ah, oui, c'est la meuf à la plaque complètement éclatée, se moque Lucas en tapant sur la cuisse de Giroud, a sa gauche, qui est muet, sans doute trop malade.
— J'avoue qu'elle est pas bien ta plaque d'immatriculation, Swallen, baille Samuel.
— C'est lors d'un vieux bail de soirée, comme vous, que c'est arrivé.
— Hé, dis-moi, Swa... Swallen, bégaie Lucas. Tu voudrais pas aller dîner ?
Hugo éclate de rire en pouffant avec sa bouche, tandis qu'Olivier m'adresse un regard de pardon, les yeux à peine ouverts. Dîner à dix heure du matin ?
— Hein, force Lucas. Alleeer !
— Avec plaisir, je t'aurais bien dit. Mais, je n'ai pas vraiment le temps, là.
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On Est Deux [Benjamin Pavard]
Fanfiction"- Hé, Swallen ! Lucas, encore... Je me retourne, et le vois, le menton posé sur le haut de la vitre baissée. - Oui ? - Pavard qui demande quand est-ce qu'on vient te chercher ?" La seule raison pour laquelle je ne fais pas de description, c'est par...