five

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Sinon, tu aimes jouer au foot ?

Quelle question... Non, pas vraiment. Enfin, je n'ai jamais essayé.

Tu veux commencer ? Tu vas voir, les bases c'est très simple.

Non, merci. Je préfère rester là vous regarder.

Mais aller, insiste Raphaël Varane, qui vient d'arriver.

Tu ne sais même pas de quoi je lui parle, se moque Olivier en lui faisant le geste de dégager la vue.



Raphaël émet un 'pff', avant de me sourire et de repartir courir.



Bon, sûre que tu ne veux pas tenter ?

C'est juste que je suis vraiment nulle, en fait, c'est pour ça que j'y joue pas.

Hé. Tu sais que j'ai fait des études en économie ?

Je te crois pas.

Si, si ! J'ai eu mon bac ES mention assez bien, madame.

Et tu as continué les études, mon-sieur ?

Non... J'ai préféré rester dans le football.



Un blanc assomant. Aucune idée de ce que je pourrais lui répondre. Il semble fixer le vide, puis tapote sa cuisse, sans doute encore de l'énergie à vendre.



Tiens, tu vois le gars, là bas ?



Il me montre le certain Lucas d'un doigt jugeur qui me fait rire.



Évidemment. Hernandez !

Exact. Il t'embêtait pas mal, quand t'étais dans la bagnole avec nous. Mais, il est sympas, tu sais.

T'essaies de le caser avec moi ?

Plutôt de te le refourguer. Il casse les couilles.



J'éclate de rire. L'objet de mes rires nous a regardé, sans doute en m'entendant galérer pour reprendre ma respiration. Un sourire ravageur lui fendant les lèvres, il pointe son doigt vers nous, le faisant tourner en petits ronds. Sa petite danse improvisée lui a valu une réprimande de la part de leur entraîneur, qui l'a renvoyé courir.



Il est con, rit Olivier en se mordant la lèvre de honte.

Je l'aime bien. Il est con, mais il a l'air gentil.



Olivier me fout un coup de coude entre les côtes, puis aussitôt, se lève en trépignant. Toujours de l'énergie à revendre.

Mais, il a cru que moi aussi, j'avais encore de l'énergie après le vélo. Il m'attrape par le poignet, et m'entraîne sur le terrain. Certains joueurs courent. D'autres s'échauffent par des pas chassés, ou font des tirs au but.



Putain, non, Olivier...



Bon, on va commencer simple. Comme je n'ai rien à faire, je vais t'donner un petit cours de football, comme ça. Cadeau.

T'es chiant...

Bon, t'es pas trop en tenue, et y'en a pas à disposition. Mais c'est pas grave. On va faire avec.

Y'a intérêt à ce que je ne me salisse pas.

C'est pas le moment de faire des blagues, Swa.

Moi c'est Swallen, s'il te plaît.

Bon, tu vas pas commencer à me les briser.



Il semble chercher quelque chose. Ma motivation, sans doute.



Y'a pas de ballons. Zut.

Flûte aloooors, j'exagère - j'hyperbole même - en me dirigeant vers le banc. On ne va pas pouvoir faire du foot... C'est vraiment domma...

Pavard ! Envoies ta balle !! hurle le barbu.



En hurlant, il m'a agrippé le bras, et m'a fais faire volte-face. Foutue. J'suis foutue.

Le concerné, presque à l'opposé du terrain, tourne son corps vers Olivier, et semble froncer les sourcils. C'est donc lui, le fameux Benjamin Pavard. En chair et en os, je veux dire. 

Benjamin hésite, et finit par éclater le côté de son pied sur la balle, qui vole droit sur nous. Olivier s'écarte dangereusement en me lâchant. Merde, je crois que je vais me recevoir la balle dans le bide, si je ne contrôle pas la situation.

Ne sachant pas du tout quoi faire, j'essaie de mettre mes mains en l'air, à peu près à l'endroit où la balle devrait me toucher. Mais, au dernier moment, un cri résonne. Un cri humain, de douleur. Perturbée, je me retourne sur le côté, pensant éviter la balle. Mais non. Elle tape en plein sur mon flanc gauche, là où mon corps est le plus fin.

Olivier va chercher la balle, en riant. Ouais, super drôle. Mon t-shirt gris clair à une grosse trace de boue ronde. La main de mon 'entraîneur' se pose sur mon épaule, bien ferme, tandis que je lance un regard noir à Benjamin, qui s'approche, la main sur la bouche.

Écoutes, je crois que tu n'es pas faite pour ce sport, jeune femme, rit Olivier. 

Je suis désolé, s'exclame Benjamin encore un peu loin.

Mec t'aurais pu faire attention, le réprimande Olivier en se moquant de moi. Bon, Jeff, reprends ta balle, et améliore ton mouvement de jambes. T'étais déséquilibré.

Giroud lui renvoit la balle pile dans les pieds, et reprend mon bras.

Jeff ? demandé-je, perplexe.

Ouais. C'est Jeff Tuche, tu trouves pas ? Viens, t'es toute sale. J'ai peut-être quelque chose à te faire porter, enfin de compte.

___

le vieux bail d'écrire après avoir dormi seulement trois heures

je suis vraiment désolée si vous trouvez des fautes, etc, mdrrr, mais bon, comme j'viens de dire, jui au bout de ma vie

bon, hé bien, peut être à demain x)

On Est Deux [Benjamin Pavard]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant