On Est Deux [Benjamin Pavard]

nine

— Mais ferme-la, putain ...!

Ça c'était Raphaël. Il a l'air dé-fon-cé. Un rire croustillant me déchire le crâne. Aie.

— Vous avez vraiment pas l'air bien, chuchote un gars dont je ne pourrai pas identifier la voix.

— Laisse-les, grogne Hugo doucement.

Un truc chaud bouge, sous mon dos. Puis, comme un Big Bang, je me rend compte des battements de cœur contre mon oreille. C'est comme si on me cognait la tête contre un mur à chaque vibration.

Je me redresse, les yeux clos, et je me met sur le ventre. Merde, c'est la même chose. Il me faut plusieurs secondes pour assimiler que je pionce sur un humain, et que d'autres humains se moquent de moi.

— C'est vraiment trop mignon, prends en photo sinon ils ne vont pas nous croire !

Le bruit d'une photo prise, des rires discrets, tout un tas de fourmillements dans mon corps qui me démangent. J'avais oublié les gueules de bois. En tout cas aussi intenses.

Une main vient se poser sur mon dos, et une autre dans mes cheveux. Rien à foutre, j'ai tellement envie de dormir que je me laisse faire.

— Il en fait exprès, l'imbécile, rit encore Paul que je reconnais désormais.

— Oh ! Jeff ! Viens voir, c'est épique ! Y'a Raph la tête dans les chiottes, Adil le cul dans le lavabo et Swallen qui dort sur Hernandez !

Mdr.

Voilà ce que j'ai dans la tête. Mdr.

Nan, vraiment, je suis tellement pas bien. J'ai un mal de crâne horrible, à m'en griffer. Si seulement j'avais la force de m'griffer...

— Quoi ? demande Benjamin incompréhensif

— Viens voiiiir !

— Vous comprenez pas quand on vous demande de vous taire, chuchote Lucas en essayant de parler le plus fort possible.

Et, bah ouais. J'peux vous assurer que j'dors bien sur lui. Quand il a parlé, j'ai senti les vibrations dans ma joue gauche. Et, de mon oreille gauche, j'entendais sa voix mais à l'intérieur de son corps.

Il bouge. Ses doigts se perdent dans mes cheveux, et son autre main agrippe mon maillot. Amen je suis encore habillée.

Je ne peux littéralement plus bouger. Je n'en ai pas la force.

Une autre main dégage la main de Lucas de mes cheveux, et celle sur mon dos. Puis, dans un geste brusque et les grognements de Lucas, on me prend. Deux bras me portent, pour me poser, assise par terre, le dos contre le bout du lit. Je gémis, impotante.

— Hé, Swallen, c'est Benjamin.

— Je croyais pas autant en tes bras, avant... chuchoté-je en souriant.

— Ouais, rit-il en un souffle. Tu m'étonnes... Euh, t'as beaucoup picolé hier soir, hein.

— Fallait s'en douter...

J'ouvre les yeux, assez pour le voir, la bouche pincée, un peu comme s'il avait honte.

Je me cache les yeux automatiquement, ayant retrouvé un peu de mon autonomie.

— Hé, n'aie pas honte d'avoir des problèmes... dit-il en retirant une main de devant mes yeux.  Par contre, je comprend que tu ais honte d'avoir voulu coucher avec Hernandez, et t'être endormie dessus.

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Hola

Deux jours sans poster héhé, et je suis revenue.

Très court chapitre, juste pour voir un peu comment l'histoire se continue, mais rien d'important.

J'vous souhaite une bonne nouvelle semaine.

xx