On Est Deux [Benjamin Pavard]

twelve

*lisez la note en fin de chapitre, c'est important. pour moi en tout cas, et ça vous concerne vous. bref, bonne lecture. ⭐️⭐️*

— Pourquoi tu m'as pas dit que tu avais autant de problèmes ?

— Te fous pas de ma gueule, putain...

— Je ne me fous pas de toi. Justement. Je peux t'aider, si tu veux, j'ai pas mal d'économies pour des trucs qui me serviront jamais...

— Je ne servirais jamais ?

Éclats de rire. J'crois que j'ai fini par être sobre après quelques heures. Parler avec Camille m'aide beaucoup, même si ce n'est que moral. Cette meuf, c'est vraiment pas n'importe quelle meuf. Le genre de meuf qui est toujours là pour les autres. Et, nan, elle n'est pas du tout le cliché de la meilleure amie qui disparaît au bout de quelques chapitres. C'est Camille. THE Camille.

— T'es conne...

— Nan, vraiment, niveau argent c'est bon. Ma mère gère.

— Ouais, ta mère gère, comme d'habitude...

— Quoi ? J'ai pas le droit d'lui demander un peu d'aide ?

— Swa, tu n'as jamais pu vivre sans elle. Il va falloir que tu te rendes autonome si tu veux progresser !

Je soupire. J'le prend mal, ouais. Mais, je sais qu'elle ne veut que mon bien. C'est aussi ma mère, un peu. Elle m'a beaucoup aidée à la fac, et même si des fois j'avoue ne pas avoir été sympas, elle ne m'a jamais abandonnée. C'est sans doute le pire cliché du monde. J'm'en fous. Elle reste la personne avec qui j'ai passé le plus clair de mon temps.

— Hé, continue-t-elle, y'a absolument pas de mal à demander de l'aide... Mais, progresser c'est aussi prendre du recul sur toi, et te poser les questions qu'il faut. Par exemple, est-ce que...

— Ugho est un mec bien ?

— Ouais. Par exemple. Nan, je parlais plutôt d'Olivier et... Heu...

— Lucas.

— Ce sont des joueurs de foot, Swallen. Ils ne travaillent pas comme toi et moi. En plus, ils vont partir en Russie, si ils gagnent les poules. En Russie, tu te rend compte ? Tu n'as pas assez d'argent pour réparer ta voiture ! Je te connais. Tu vas t'attacher à trois quatre d'entre eux à t'en arracher le cœur, tu vas les suivre partout et... Et quand tu vas te rendre compte qu'ils vont devoir rentrer chez eux, séparément, tu vas pleurer. Et tu sais que j'aime pas que tu pleures.

— En même temps quand j'pleure je ressemble à Jupiter...

Elle rit dans un souffle. Je suis assise sur le plan de travail de la cuisine un peu nue, et elle sur la seule chaise de la maison, au milieu. J'aime bien la faire rire. C'est un peu comme une récompense. De quoi ? J'en sais rien. C'est ma petite fierté. Au moins, je fais rire les gens. Enfin, elle, surtout. Et, personnellement, j'ai classé son rire comme le meilleur rire que j'ai jamais entendu.

— Je ne vais pas m'attacher à eux... J'ai pas le temps d'y penser.

— Pff. T'es insupportable. Tu sais que je peux voir que tu parles avec Pavard sur Instagram dans le reflet de tes lunettes ?

J'ai envie de rire, mais c'est gênant. Je verrouille mon téléphone sans envoyer le message que j'étais en train d'écrire, et je la regarde droit dans les yeux, un sourire bête et dégouté sur la tronche.

— Tu savais que Mbappe est venu me chercher hier matin pour m'emmener à mon entretien ?

— J'ai envie d'te claquer.

Elle soupire, et prends son sac à main. Dangereusement, elle marche rapidement vers la porte d'entrée. Alertée de sa sortie, je saute et cours à sa suite en chaussettes pilou. À temps, je lui agrippe le bras. Ouais, à temps parce que c'est encore propre en mes chaussettes pilou ont failli glisser.

— Tu peux m'accompagner jusqu'au collège ? Je dois demander si je peux travailler pour eux.

— C'est pas une blague ? Je croyais que tu travaillais au lycée ?

— Ben non. Au lycée, ils ont dit que j'avais pas le niveau d'une professeure de lycée. Du coup ils m'ont passé genre deux ou trois semaines de rempla, je sais plus...

Elle éclate de rire. Je retire ma main, certaine qu'elle ne partira pas. Ou, en tout cas, qu'elle n'en a plus l'intention.

— Va t'habiller. Tu vas pas y aller en bas de maillot de bain et en maillot Giroud.

Je lui souris, gentiment, la remerciant du regard. Je passe vite fait par ma chambre prendre quelques affaires propres et assez bien habillées.

Nan je rigole. J'ai pris un t-shirt blanc tout simple sans marque, un jean bleu et un soutif blanc. Merde, d'autres chaussettes. Je repars en arrière, dans ma chambre, attrape des chaussettes blanches et retourne dans la salle de bain.

— Pas le niveau... C'est des tarés, ici... dit Camille en chuchotant dans le salon. Au fait, dit-elle plus fort. T'es sûre que c'est ouvert le samedi ?

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Hello guys

Putain vous êtes des malades
Des fous
Des fifous même
Des tarés
234 FUCKINGS NOTIFS

Des fous. Vous m'mitraillez. Ça me fait tellement plaisir, wollah.
Vos commentaires là, putain mais vous êtes des humoristes cachés
Des Gad Elmaleh partout
J'en reviens pas, vraiment
J'ai créé un gang. Un squad. 💪🏼

Quand j'ai vu tous vos commentaires, vos votes, j'ai failli fuir. D'ailleurs, faut que j'aille répondre, j'ai hâte.

(On notera mes références cinématographiques pourries)

xx