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Mercredi 8 août -2018

Le monde est vaste.

Je pensais que, mais...et  j'ai changé, j'ai compris.
Je croyais que, mais... et j'ai changé, j'ai compris.

Le monde est vaste.

Je pensais que les gens criaient parce qu'ils m'en voulaient, mais ils crient parce qu'ils sont fatigués. Et j'ai changé. Je suis devenue indulgente et patiente.

Le monde est vaste.

Je pensais que les gens qui dormaient dehors l'avaient choisis, mais finalement ils ne l'ont pas méritaient. Et j'ai changé. Je veux aider.

Le monde est vaste.
Trop vaste peut-être pour le connaître par coeur.
Trop vaste peut-être pour le connaître tout court.
J'ai changé.
Je suis devenue.
Je veux devenir.
J'aimerai découvrir le monde.
Aider, participer.
Je veux que les gens dans la rue se sentent écouter. Parce que j'ai compris. Une nuit, j'ai dût dormir par terre, les gens passent et te voient mais ils font comme si ils ne te connaissaient pas. Ils ont peur de te regarder, de te sourire alors qu'on est pareille. J'ai eu mal au coeur de devoir m'allonger par terre et puis j'ai réfléchi... Certains passent l'année entière assis par terre. Alors pour nuit ? Ma pauvre fille ! Quelle ironie ! Ça a été comme le déclic. On peut aider. Tous. Chacun. Rien qu'un sourire dans la rue. Un bonjour.
J'ai changé.
Des gens meurent tous les jours.
Des gens pleurent tous les jours.
Et moi je rient.
Je veux continuer à rire mais avec eux.
Avec le monde.
Ce vaste monde.

Le monde est vaste.
En le découvrant, on se découvre nous-même.
Peut-être qu'on ne devient pas meilleur.
Mais on devient qui l'on veut être.
On est plus modelés par nos peurs.

On devient libre.
Comme ce vaste monde.

Petit on croit que rien ne change. C'est plutôt résumé mais c'est ce que je pensais.
Puis on grandit et on se rend compte que chaque chose vieillit, que tout change. Nous changeons. Personne ne peut changer quelqu'un mais on peut se changer nous même.

Le silence des mots (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant