Texte 43

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Jeudi 10 septembre 2020.
À l'heure où l'esprit s'éveille.

Hier, la nuit était douce.
On s'est rencontré dans sa clarté.
Et petit à petit, l'obscurité nous a dévoré.
C'était tellement beau.
Promis.
C'était magnifique. 
De n'être simplement que nous face à cette immensité bleue.
On s'est assis sur ces galets,
Tu ne m'as pas impressionné.
J'étais plutôt rassurée.
C'était une belle soirée,
Une de celle que l'on souhaite faire perdurer.
On s'est rencontrés.
J'ai adoré.
J'ai adoré découvrir,
Tes tracas et tes bêtises.
Le ciel a même pleuré, tu sais.
Mais je ne crois pas,
Non, il n'était pas vraiment triste.
C'était des larmes réparatrices.
Celles qui apaisent.
Qui libèrent l'âme.
Celles qui donnent envie de chanter un peu partout.
J'étais bien, hier soir.
L'eau qui tombait sur nos bras dénudés,
a lavé mes tracas.
Ne laissant sur son passage qu'un heureux soulagement.
La nuit ne portait aucun jugement.
On était libre d'être.
Tout simplement.
J'ai découvert ton sourire,
Et pour être sincère,
J'ai souris en retour.
Parce que j'étais touchée.
Je pouvais être, avec toi.
On a partagé des fragments de passé.
Des poussières d'infinités qui ne disparaîtrons jamais.
Hier,
C'était une soirée de fin d'été.
La lune était belle.
Nos rires ont ricoché sur la mer.
Alors merci.
Hier,
J'étais à ma place.
Vagabonder et partager.
Je rêve de ces nuits en secret.

C'est un sentiment de bien-être. Je ne sais pas vous mais j'aime la nuit. J'adore m'y promener parce qu'elle me donne l'impression d'être un petit secret. Elle m'apaise. Elle supporte mes faiblesses et mes questions. Elle m'englobe en entière et me rend plus sensible au monde. Elle ne montre pas que les « belles choses ». J'ai l'impression qu'elle nous révèle. Qu'une fois la nuit tombée, on a le droit de crier nos pensées. Je crois que l'aube réveille tout autant que le crépuscule. J'apprécie sincèrement l'atmosphère qui tombe le soir.
Et pouvoir se sentir bien en se baladant avec un inconnu lorsque l'obscurité tombe, prend dans mon cœur une certaine ampleur. C'était comme une petite parenthèse hors du temps. On prend plaisir à vivre simplement.

Le silence des mots (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant