10 Avril. Vendredi. 22h.
Mes oreilles bourdonnent.
Rien de ce que je fais,
Rien,
Ne fonctionne.
J'ai osé dire la vérité.
Ma vérité, une vérité,
Ô scandale !
Tu m'as brisé un peu plus.
Mon cœur fendu.
Mon esprit perdu.
Tu ne comprends pas,
Tu ne partages pas,
Les choses qui comptent pour moi.
Tu me balances tes idées.
Et je dois les accepter sans broncher.
Tu sais le pire ?
Le pire dans tout cela ?
Tu n'essaies même pas.
Il y a pas mal de choses qui me tiennent à cœur,
Et j'ai tristement l'impression,
Que tu n'acceptes que celles qui te tiennent en éveil,
Toi aussi.
Tu me balances ces mots,
En pleine face,
Comme si j'en étais capable.
Comme si j'arrivai.
À tout supporter.
Tu le fais peut-être pour me protéger.
Pour m'aider.
Mais ça me fait tellement mal.
Les choses que j'aime te paraissent ridicules.
D'accord.
J'encaisse.
Jusqu'à ce que je les remette réellement en question.
Et là.
Tu verras.
Quand j'aurai abandonné.
Quand lire. Je m'en ficherai.
Quand rêver. Je m'en ficherai.
Quand rire. Je m'en ficherai.
Quand dormir. Je m'en ficherai.
Quand je m'en ficherai.
Oui.
Je vous aimerai.
Mais est-ce que ça suffit ?
Est-ce qu'aimez suffit réellement ?
Quand vous vous amusez à m'arracher.
Quand vous vous permettez de me couper la respiration,
Avant même que je n'ai pris mon inspiration ?
Est-ce que j'ai le droit,
De lâcher prise.
Et,
Est-ce que ça sera normal que j'abandonne ?
Si ce qui me constitue ne vaut rien.
Si ce à quoi j'aspire ne vaut rien.
À part la vie, à quoi est-ce que je me retiens ?
Hein ?
Ce soir, je capitule.
Encore une fois.
C'est rien.
Pourtant j'y tiens.
Mais si tes remarques cessent.
Alors j'acquiesce.
Je n'ai plus envie de jouer.
Juste de pleurer.
Je me sens creuse.
Sans rien.
Et je déteste ce sentiment là.
Laissez-moi.
Juste.
Là.Je me dis qu'il y a toujours un bout de lumière quelque part. Même dans l'obscurité on n'en est vraiment jamais loin. Mais il y a ces soirs où ça implose. Et où mon monde explose. Où j'ai juste envie de me cacher pour que personne ne puisse me retrouver. Pourquoi parfois ces gens, ceux qui nous sont les plus proches, nous blessent autant ?J'ai cette impression que la blessure de ses pensées, de ses mots ne partira jamais. Bien sûr, on oublie, un peu mais est-ce que ça ne finira pas par nous marquer, un peu trop profondément, à jamais...
VOUS LISEZ
Le silence des mots (1)
RandomIls préfèrent me faire remarquer tout ce que je ne suis pas, plutôt que de sourire à tout les petits trucs qui font que je suis moi. - Il devient peut-être rare de se sentir assez en confiance pour confier ses pensées. Ou de ne pas penser déranger...