Texte 42

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Dimanche 9 août 2020. C'est le matin.

Mon regard se perd au loin.
Plus rien n'a d'importance.
Que vaut mon existence ?

Rien du tout.
Tout de rien.
Trop de rien.

Quand on a envie de trop.
On ne ressent peut-être plus rien ?
Je fuies.
Je ne saurais dire quoi.
Peut-être bien que c'est moi.
Les cartes postales et les rires m'apaisent.
Regarder ces jolies paysages.
J'ai la tête pleine,
C'est à m'y perdre.
Quand je m'assoies le soir.
En tailleur dans mon lit,
Les idées fusent.
Se frôlent,
S'oublient avant de revenir.
Je ne sais plus bien,
Le temps d'un instant je me demande ce que je fais.
Et j'ai presque honte de ce si peu de sens.
L'esprit occupé.
En fait.
Je crois que j'oubliais.
La réalité frappe à ma porte.
La serrure verrouillée,
Je n'accepterai pas de la laisser entrer.
Depuis quelques temps,
Je n'ai que trois mots en tête.

Tu me manques.

Un quatrième; peut-être:
Atrocement.

Le silence des mots (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant