Début Mai 2019.
Il y a des jours. Des semaines. Des mois que l'angoisse me noie. Elle me maintient la tête sous l'eau. Je suffoque.
Je suis perdue entre l'envie de pleurer ou de crier alors que je veux juste rigoler.
Trouver le sommeil devient compliqué. Trop. J'essaie, de toutes mes forces, vraiment. Très fort. Je voudrais faire de mon mieux. J'essaie, promis j'essaie fort. Comme si un bateau me traînait accroché derrière lui. Et pas un voilier, ça serait trop simple. Non. Un gros à moteur. Et je bois la tasse. Je tousse. Je veux nager. Je nage. Mais peut importe mes efforts, mon mieux ne suffit pas. Oh, non ! Loin de là. Parce qu'il vaut mieux critiquer que d'encourager. C'est plus constructif. Évidemment. Dans un monde où l'exigence et la performance surpassent notre bonheur et nos limites. Lasse. Je suis fatiguée et j'attends le soir d'être dans mon lit pour enfin souffler. Parce que sous la douche, ou dans mon lit la nuit, personne ne vient me déranger. Je suis seule et en paix. On ne me demande rien. J'aimerai dormir des journées entières pour ne pas être confronté à la réalité. Mais c'est impossible. Alors je louche sur la couverture des bouquins avant de me plonger dedans. J'avais perdue cette envie de lecture, pas assez de temps à y consacrer. Mais maintenant je fuis. Je ne suis plus moi. Je suis cette fille forte et courageuse qui trouve l'amour de sa vie. Je suis cette jeune femme malheureusement qui galère à s'en sortir. Je suis cette adolescente pleine de vie et d'humour qui enchaîne les bourdes. Je vis et je ris à travers les personnages. Parce que tout y est milles fois plus beau. Pendant un instant, je ne suis plus moi. J'échappe à mes responsabilités. Impossible de l'arrêter. Sans cesse. À chaque nouvelle fin, je recommence un début. Mon esprit doit être occupée, ne plus penser. Parce que je suis perdue. Je me sens triste parfois. En colère. Nulle. Incapable. Incomprise. Tout sauf libre. Mal. Et j'ai peur de suffoquer à cette odeur nauséeuse. La pression. Je le perds et j'aimerai le crier à mes amis. Sauf que non. Parce qu'ils vivent pire que moi. Parce que ça serait égoïste. Je ne veux pas être égoïste. Trop de pensées.
Fatiguée.
Je m'endors paisiblement.Parfois, j'ai l'impression de devoir porter trop choses sur mes épaules. Et le poids m'écrase littéralement, me faisant tout remettre en question. Surtout moi en fait.
J'aimerai juste qu'on m'explique comment on arrive à mieux vivre ?
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Le silence des mots (1)
RandomIls préfèrent me faire remarquer tout ce que je ne suis pas, plutôt que de sourire à tout les petits trucs qui font que je suis moi. - Il devient peut-être rare de se sentir assez en confiance pour confier ses pensées. Ou de ne pas penser déranger...