Il avait senti le besoin de le faire. Cela n'avait pas été nécessaire, encore moins demandé, mais il en avait eu l'envie. Il pourrait très bien accuser les bières qu'il avait bu, mais n'avait pas envie de se mentir cette fois.
Sa prise autour du bouclé s'était resserrée, ses yeux s'étaient fermés et son cœur s'était affolé, pulsant son cœur à une vitesse folle. Et ce sentiment de confusion vis-à-vis de ce qu'il ressentait, en voyant le châtain partir.Merde.
Il était dans son lit, observant les cheveux châtains qui se trouvaient devant lui, se remémorant des évènements qui dataient de quelques jours. Il aventura une main dans ces cheveux doux, caressant au passage la joue de sa copine.
Celle-ci le regarda et lui sourit. Elle était belle, drôle, attentionnée avec lui. Parfaite en somme. Et puis,il se sentait bien avec elle. Il était à l'aise, détendu, calme. Ils ne se disputaient pas souvent, et pas pour de choses graves, ils avaient des moments à eux, des privates jokes, des liens unique.
Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ?
Il lui rendit son sourire et se reconcentra sur son portable, défilant les vidéos et posts un à un, regardant ses mentions, ses messages, se distrayant pour éviter de trop penser.
« J'ai pas envie d'y aller... soupira Émilie. Il fait super froid dehors...
- T'es pas obligée, tu peux rester... Sauf que j'ai un Live, du coup t'auras pas tout ça, dit-il en faisant un geste pour mettre son corps en avant, à ta disposition. Pendant trois heures du moins.
- Tu- elle s'interrompit, confuse par les paroles de son petit ami. Alors premièrement : Tu as une haute estime de toi-même, d'un coup, constata-t-elle avec un sourire en coin. Et deuxièmement : ça te dérange pas que je sois ici pendant ton Live ?
- Non, t'inquiète pas. »
À ce moment, Damien se demanda si Émilie ne partait pas volontairement à chaque fois qu'il devait avoir un Live, pensant qu'elle pourrait le déranger. Il est vrai que maintenant qu'il réfléchissait elle partait toujours aux alentours de huits heures et demie du soir. Les autres fois, elle restait dormir avec lui.
Ainsi, Émilie resta à l'intérieur du petit appartement, regardant la télévision, parfois distraite par le rire du brun ou alors ses jurons.
« Mais fils de pute ! s'écria-t-il. T'as fait exprès connard ! Non te cherche- arrête cherche pas d'excuses, vous l'avez tous vu il est coupable ! annonça Damien, accusant son meilleur ami. »
La jeune femme constata que l'humeur de son petit ami changeait très vite, puisqu'il était parti dans un fou-rire alors qu'il abordait des airs furieux quelques minutes auparavant. Elle remarqua aussi le ton de voix que le brun utilisait. Il était différent de celui qu'il utilisait pour s'adresser à elle, ou quiconque d'autre. Il était en général le même, mais parfois son ton s'adoucissait considérablement, à la fin d'un éclat de rire, par exemple. Ou lorsqu'il encourageait son ami de façon moqueuse.
D'autres fois, il utilisait un ton plutôt irritant. Pas pour elle, mais elle savait que Thomas n'appréciait pas vraiment, puisqu'elle pouvait l'entendre se plaindre, alors qu'elle était à quelques mètres de Damien, et que celui-ci portait un casque. Cela dit, le son de la télé n'était pas spécialement fort.Finalement, elle prêtait plus attention aux réactions de Damien que à ce qu'elle regardait sur l'écran en face d'elle.
« Bref, bonne nuit à tous, à dimanche ! dit joyeusement le brun, puis il reprit quelques secondes après. T'étais tellement nul, j'suis mort... Rage pas, après ce coup de bâtard que tu m'as fait au début j'ai le droit de me moquer un peu ! »
Encore ce rire. Moqueur et doux à la fois. En l'observant, Damien semblait être dans un mode hors d'atteinte, seulement accessible par lui et Thomas. Leur conversation post-live se termina quelques secondes après, Damien se retourna souriant, et se leva pour rejoindre Émilie sur son canapé.
Celui-ci la pris dans ses bras et déposa un baiser sur son front.« À ce que j'ai entendu, tu as gagné ?
– Ouais, haut la main. »
Le brun affichait un sourire euphorique et tendre à la fois, faisant penser à un enfant.
Par la suite, Émilie posa quelques questions au sujet du Live. Des questions banales. Cela se déroulait-il toujours comme ça ? Jouaient-ils à d'autres jeux ? Comment était leur communauté ?Puis ils s'installèrent sur le lit, faisant confortablement face à l'autre. La fatigue rendait leur paroles plus lentes, moins réfléchies et moins compréhensibles. Et ils continuèrent à parler jusqu'à ce qu'ils se soient endormis.
Le lendemain, Damien était seul dans son lit avec une petite note sur l'oreiller à côté de lui, disant qu'Émilie reviendrait avec des viennoiseries de la boulangerie à quelques minutes de là. Il soupira et se rendormit, se faisant réveiller quelques minutes plus tard par l'odeur âcre du café, accompagné d'une odeur de croissants frais.
Ainsi, un quart d'heure plus tard, il se retrouvait, la bouche pleine d'un croissant mélangé à son café chaud, pendant que sa compagne finissait la dernière part de pain brioché.Elle le regardait avec une sourire tendre, mais Damien avait l'impression que son regard cachait quelque chose. Il n'était pas sûr de quoi exactement, mais il sentait que quelque chose allait se passer.
« T'es en train de me dire que t'en jamais allé à la boulangerie qui est littéralement à deux minutes à pied ?
– Bah non... Faudrait se lever tôt et marcher... Trop d'efforts pour moi.
– Trop de..? Oh mon dieu... »
Émilie se mit à rire d'un rire à la fois sincère, à la fois forcé. Elle reprit doucement un air sérieux, de l'inquiétude dans le regard.
Elle ouvrit la bouche pour parler, se demandant si c'était une bonne idée de le faire maintenant.Mais il fallait mettre les choses au clair... Qu'ils le veulent ou non.
« Uhm... Damien ?
– Oui ? Répondit-il, un peu stressé.
– Depuis combien de temps tu aimes Thomas ? »
∆•∆•∆
Je vais faire des petits tests de connaissances (et de 'confiance' pour moi) parce que je m'ennuie donc...
Finissez si vous connaissez :• Road Work Ahead.
• Hurricane Katrina?
• Ah fuck...