Just Mine [Tᴇrᴍɪɴᴇ́ ]

Chapitre 7

Je suis sortie de mon sommeil par la sonnerie de mon réveil, il est six heures trente et si je ne me dépêche pas je vais être en retard. Je m'habille avec les vêtements que j'avais choisi la veille, je mets une des paires de baskets achetées avec Lyna et m'attache les cheveux en queue de cheval. Je mange une barre de céréales puis je pars au lycée.

Devant le lycée je sens de nombreux regards et les gens chuchote à mon passage. Je n'ai jamais aimé attirer l'attention, et bien là c'est le jackpot. Les cours se déroulent sans encombre et la sonnerie annonçant la pause de la matinée retenti enfin. Je laisse mon sac et sors dans la cour où je m'assoie seule en espérant que Lyna vienne me voir, malgré nos nombreuses disputes on ne supporte pas d'être en froid mais étant donné que j'ai beaucoup de fierté, je ne ferais pas le premier pas si je ne suis pas en tort. Heureusement je n'attends que quelques secondes avant que mon amie me rejoigne.

- Lucie, je suis vraiment désolé, j'y suis allée un peu fort hier, me dit-elle en baissant les yeux. Câlin ?

Je la regarde en souriant et me jette dans ses bras. Le temps s'écoule ensuite lentement mais sûrement et la pause déjeuner arrive enfin. Je suis au self avec Lyna et nous patientons avec nos plateaux que ce soit notre tour. Je repère le groupe de Jack au loin et Tiffany me sourit d'un air extrêmement faux, je lui rends son sourire hypocrite et me permet de détailler le grand brun qui se tient à ses côtés. Je n'avais jamais remarqué avant à quel point il était beau, ses cheveux bruns sont ébouriffés, on peut deviner sa musculature sous son t-shirt, il a la mâchoire carré et on peut voir ses tatouages sur les bras. Je crois que je suis en train de comprendre pourquoi toutes les filles tombent sous le charme de Jack. Est-ce que je m'entends ? Oui il est beau, il est même canon mais je n'irai pas jusqu'à dire que je tombe sous son charme quand même... Si ? Je m'arrache à ma contemplation quand je vois son regard posé sur moi, il me regarde avec amusement et lance à travers le réfectoire :

- C'est bon Maxwell, t'as enfin fini de me mater ?

Je baisse la tête et pique un fard, mon dieu ! Quelle honte ! Je lui jette ensuite un regard noir et me tourne vers la blonde qui se tient à mes côtés prête à éclater de rire.

- C'est pas drôle Lyna ! dis-je en boudant.

- Nan t'as raison, c'est pas drôle, c'est hilarant, et tout en disant ça elle est prise d'un fou rire incontrôlable que je fini par partager avec elle.

Au moment de me servir, mon amie me demande de surveiller les plateaux pendant qu'elle va chercher les verres et les couverts. Je vois alors Tiffany et son acolyte, Mya, qui la suit comme son ombre, se diriger vers moi avec un sac plastique plein.

- Alors comme ça tu mate mon mec ? me demande la garce avec une lueur machiavélique dans ses yeux bleus. Tu n'es pas sans savoir que tu vas payer pour ça, me dit-elle tandis que Mya verse le contenu du sac sur mon plateau.

Je contemple horrifiée mon plateau qui croule sous les ordures. Les larmes me montent aux yeux mais je m'oblige à ne pas craquer devant elles. Dans la cantine certains sont choqués, mais la plupart sont hilare. Je peux voir que deux garçons du groupe des populaires dont Jack ne semblent pas apprécier l'humiliation dont je suis sujette. Cela me donne un regain de confiance en moi et j'adresse mon majeur levé au deux garces avant de quitter le self. Je retrouve Lyna dans le couloir et elle m'enlace pour me réconforter.

Plus tard dans l'après-midi, je suis en cours d'anglais quand le directeur entre dans la classe.

- Mademoiselle Maxwell, Mademoiselle Miller et Monsieur Bradford, dans mon bureau, immédiatement.

J'échange un regard avec le bad boy qui hausse les épaules, me signifiant qu'il n'a aucune idée de ce que le proviseur nous reproche. Je peux sentir les élèves de ma classe nous suivre des yeux tandis que nous quittons cette dernière. Le bureau du chef d'établissement est sombre et le décors est froid. L'intérieur est entièrement en bois, du bureau en passant par la bibliothèque et les murs en lambris. Notre directeur bedonnant nous fixe un par un avant de prendre la parole.