Just Mine [Tᴇrᴍɪɴᴇ́ ]

Chapitre 32

Suite à ma soirée mouvementée, je suis restée dormir chez Jack. Je suis dans le salon, affalée sur le canapé et je téléphone à Tyler, espérant avoir d'avantage d'information sur la fameuse « livraison » d'Andrew. Ashley est dans sa chambre et Jack à la douche. Je n'ai pas parlé de cette partie de l'histoire à Jack, craignant sa réaction, et encore moins à Ashley qui est encore fragile mentalement. Le meilleur ami de mon copain répond immédiatement :

- Salut, ça va ?

- Oui, très bien et toi ? J'aurais un service à te demander.

- Vas-y, dis-moi tout.

Je lui raconte donc la conversation que j'ai surprise entre Luc et Andrew.

- J'en étais sûr, me répond-t-il pas le moins du monde perturbé par ce que je viens de lui révéler. Ça fait plusieurs années qu'on le soupçonne d'avoir des activités illégales. Il était dans le trafic de stupéfiants jusqu'il y a peu mais il s'est fait arrêter et a stoppé toute activité. Ça m'étonnait qu'il se tienne tranquille aussi longtemps... Donc, s'enquit-il, si je me fie à ce que tu viens de me dire, mon frère va apporter un colis non identifié chez moi et le cacher ?

- Exactement, et son contenu est certainement interdit par la loi. Si ça peut aider, je vais faire quelques recherche, je déclare.

- Oui, ça pourrait nous donner une idée de leur activité.

Je raccroche finalement quelques minutes plus tard et m'empare du petit ordinateur portable de Jack. Je commence mes recherches en entrant simplement le nom du père de Jack sur le navigateur. Petit à petit, je commence à entrevoir le fil rouge de mes investigations. L'achat des bâtiments appartenant à Andrew est assez flou, peu de documents officiels, de l'argent apparu miraculeusement, et je tombe finalement sur ce que je cherchais. Un article de presse, datant de six mois, qui accuse le PDG Andrew Bradford de trafic d'armes. Au moment où je me penche davantage sur le contenu de celui-ci, une lumière s'éclaire dans le couloir, puis dans le salon et quelques secondes plus tard, Jack est penché sur l'appareil, la bouche ouverte de stupéfaction.

- A quoi rime ces recherches ? me demande-t-il avec un agacement non dissimulé.

- Eh bien, c'est-à-dire que, enfin hier j'ai entendu quelque chose que j'aimerai vérifier, je réponds nerveusement.

Il grogne et son visage se crispe. Je lui touche le bras et je sens ses muscles se détendre à mon contact.

- Et qu'as-tu entendu exactement ? s'enquit-il quelque peu sur la défensive.

- Une discussion. Entre Luc et ton père. Ils ont parlé d'un colis et de toi et-, je m'interromps brutalement, souffle puis reprends, et de moi.

- De toi ? Bon sang, qu'ont-ils dit ?

La colère crispe et entache les jolis traits de son visage et il serre le poing.

- Que j'étais trop curieuse et qu'il fallait qu'ils se méfient parce qu'on risquait de les démasquer. Et j'ai demandé à Tyler de mener l'enquête de son côté puisque son frère doit cacher le colis chez eux.

- Merde, pourquoi il faut que je me traine une ordure pareille comme père, c'est pas possible...

- Je suis là si tu veux, après tout je ne suis pas la seule à avoir des soucis, je tente de le rassurer d'une voix que je veux calme.

- Bon écoute, je n'aime pas parler et encore moins quand il s'agit de mon père mais bon je te fais confiance alors je me lance...

Je souris l'invitant à poursuivre :

- Alors il faut savoir que ma mère est morte jeune, j'avais alors sept ans. Durant ces années c'est elle qui m'avait élevé seule, mon père n'était jamais chez moi et ils ont divorcé rapidement. Après le décès de ma mère, c'est lui qui a eu la garde. Je ne manquais de rien, du moins au niveau matériel. Mon père est un homme riche d'argent mais pauvre en sentiments, il a été élevé par un père très strict et il a reproduit ce modèle d'éducation sur moi. Mais comme je ne suis pas très à l'aise avec l'autorité, je me suis rapidement rebellé à l'adolescence. J'ai fait de belles conneries, j'ai fumé, j'ai bu jusqu'à ne plus être maitre de moi-même, je me suis battu pour un mot de travers, je me suis engagé dans des trafics plus qu'illégaux, j'ai été odieux avec les filles, beaucoup de filles. Toi y compris, il prononce cette phrase en baissant la voix et les yeux, d'ailleurs tu es extraordinaire, me pardonner après tout ce que je t'ai fait, ça devrait être interdit. Ne m'interromps pas, s'il te plait, lance-t-il en voyant que je m'apprête à prendre la parole. Bien, on s'est rencontré alors que je débutais ma crise, au collège, et lorsqu'on s'est rapproché je venais d'apprendre que mon père trempait dans des affaires louches. C'est à ce moment là que j'ai stoppé toutes mes activités, que je me suis éloigné encore davantage de mon père et que je me suis remis « dans le droit chemin », même si j'ai encore beaucoup à faire. Alors je m'accroche à toi comme à un naufragé à sa bouée, dit-il en haussant les épaules. Je veux dénoncer mon père, pour te sauver et pour me venger. Après tout, c'est le seul service que je peux lui rendre au point où il en est.

Après son long discours, Jack me regarde dans les yeux, cherchant une quelconque réaction de rejet et je le sens qui s'agrippe fermement à mes mains. Alors je m'approche davantage de lui, me love contre son torse et dépose des baisers dans son cou. Je sens sa peau frémir sous mes lèvres et la chair de poule gagne mes avant-bras. Je me colle encore plus à lui, jusqu'à ce que plus aucun courant d'air ne puisse s'immiscer entre nous, et je fais lentement courir mes doigts dans sa chevelure.

- Toi aussi tu es fort, je murmure, et tu es un merveilleux petit ami, tu m'en as fait voir de toutes les couleurs mais qui sait, peut-être que sans ça, aujourd'hui nous ne serions pas ensemble.

***

Coucouu, alors je suis de retour parce qu'avec le confinement j'ai du temps, de l'énergie et de l'inspiration à revendre !!!

J'espère que vos proches vont bien, que VOUS allez bien. Protégez-vous, restez chez vous au maximum ( et oui, ça peut sauver des vies). Et j'espère que la maladie vous épargnera vous et vos proches !🤞😘

Bisouuuuus, Lahna❤