Chapitre 14

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David: t'as pas envie qu'on...
Moi: Je t'ai dit quoi là dernière fois...?
David: Que tu ne voulais plus faire ça avant tes 18 ans...
Moi: Et pourquoi je veux plus faire ça avant ma majorité ?
David: Pour ne pas me causer de problème à moi et mes enfants...
Moi: C'est bien! t'as bien retenu ta leçon! Dis-je en l'embrassant.
David: Tu voulais aussi arrêter les bisous hein... Dit-il en stoppant son bisou.
Moi: Oui mais ça je peux pas m'en passer...
David: Ouais moi non plus!
On sort de la douche, tous les deux en serviette, moi, une dans mes cheveux et une autour de ma poitrine, David, une autour de sa taille avec les cheveux en bataille. On sort de la salle de bain.
Moi: Purée, il fait froid dans ton appartement ! T'as pas assez d'argent pour te payer le chauffage ? Dis-je ironiquement.
David: si mais je l'ai pas mit. Dit-il avec un sourire en coin.
Moi: Pourquoi ? Parce que t'es radin ou parce que y'a une vraie raison? Dis-je en riant.
David: Je suis un peu radin, c'est vrai, mais pour ma défense les « Mario Carte bleue » me nique mon compte bancaire et que j'ai envie te réchauffer moi même en te faisant un câlin.
Moi: Seulement un?
David: Un second peut s'envisager... Dit-il d'un air malicieux.
Moi: Effectivement t'es radin! Deux, pour moi c'est rien du tout! Dis-je en croisant les bras et en lui tournant le dos pour bouder faussement.
David: je te ferai des centaines et des centaines de câlins s'il faut! T'inquiète pas pour ça ! Dit-il en me prenant dans ses bras par derrière, son torse collé à mon dos, ses bras sur les miens en me faisant un bisou dans le cou.
Je suis heureuse, oui, je le suis. Je lui fais confiance et c'est peut-être pas le moment, mais j'ai envie de lui parler sincèrement.
Moi: Je peux te parler sincèrement ? Dis-je en allant m'asseoir sur son lit.
David: Dis-moi. Dit-il en s'asseyant à côté de moi.
Moi: ça va être un peu long, donc j'espère que t'as deux, trois heures devant toi! Dis-je en souriant.
David: Je vais gérer !
Moi: ok, bon, alors je vais commencer par ma famille. Comme t'as pu le voir, ma mère être assez froide niveau sentiments.
Il haucha la tête pour affirmer.
Moi: quand j'étais petite c'était pire. Elle ne vivait que par son boulot, la semaine: boulot, le week-end: boulot, les vacances: boulot, les anniversaires: boulot, Noël: boulot. Elle travaillait tout le temps! Pendant les vacances, quand on était petits avec mon frère, elle nous envoyait dans des internats en Angleterre, quand j'avais 4 ans, je savais à peine parler le français correctement qu'elle nous envoyait en Angleterre alors qu'on parlait pas un mot d'anglais! On se levait à 6h, on avait des uniformes, on faisait des corvées ménagères, on s'amusait pas! Pendant les vacances, on s'amusait pas! De mes 4 à mes 15 ans je suis allée dans des internats... Quand tous mes camarades revenaient bronzés, du ski ou de la plage, qu'ils racontaient leurs vacances aux autres, moi, j'étais à côté, en train de les écouter en me disant « moi j'ai pas eu ça, je ne connais pas le mot « vacances » je ne sais pas ce que ça signifie. ». Quand j'allais en Angleterre je ne visitais rien, j'étais emprisonnée dans un énorme château anglais flippant de 1500 ans. Sinon je suis jamais sortie de la France. Dijon est la seule ville que je connais. Grâce à ce stage j'ai pu découvrir Paris, c'est une énorme chance pour moi! Au collège, les voyages scolaires... j'ai jamais pu y aller. À chaque fois ma mère me disais « je préfère mettre mon argent dans de bons internats anglais plutôt que dans des voyages pourris d'une semaines avec des gamins attardés! ». J'ai jamais voyagé, dans ma vie j'ai mangé que 4 fois des hamburgers, t'imagine en 17 ans, manger que seulement 4 hamburgers! Ma mère me disait « arrête de vouloir avoir des amis. Ça sert à rien, ça te retarde dans tes études et te pousses à moins travailler ». Le seul ami que j'ai eu dans ma vie, il s'est suicidé, et tu sais à cause de qui? À cause de ma mère ! Elle l'a poussé à bout parce qu'il voulait être ami avec moi. Depuis mes 16 ans elle s'est calmée, elle a arrêter les internats, mais je n'avais plus du tout de vacances. Mais c'est ma mère... Disons que, même après tout ça, je l'aime quand même... enfin je crois... Dis-je en laissant s'échapper quelques larmes.
David: Je... je...
Moi: Ne dis rien, c'est mieux comme ça...
David: Pourquoi tu me raconte tout ça...?
Moi: Parce que j'ai confiance en toi, et que t'as changé ma vie. Tu m'as rendu heureuse pour la première fois de ma vie, et pour ça je ne pourrais jamais assez te remercier. Dis-je en essuyant mes larmes et en le regardant dans les yeux.
David: Cha'?
Moi: Oui? Dis-je en continuant d'essuyer mes larmes.
David: Je t'aime. Dit-il en me regardant dans les yeux sur un ton sérieux.
J'ai buguer. C'est la première personne à me dire ça. Je fondis en larme. « Je t'aime » sont peut-être considérés comme deux mots banals, mais je vous assure qu'ils ne le sont pas. Ces mots sont tellement nouveaux pour moi.
David: Pourquoi tu pleures? Dit-il en essuyant une de mes nombreuses larmes.
Moi: Parce que t'es la première personne à me dire que tu m'aimes... Si tu savais comme je suis amoureuse de toi! David je t'aime à en crever, vraiment! Je me suis tellement attachée à toi! Je t'aime et je...
Il me coupa et m'embrassa.
David: arrête de pleurer sinon je vais aussi pleurer... Dit-il en souriant les larmes aux yeux.
Moi: un garçon sensible ? Dis-je en ricanant.
David: te moques pas de moi! Je suis si sensible que ça... J'ai pleuré que devant seulement une petite vingtaine de films, mais pas plus!
Moi: Ah ouais, t'as un cœur de pierre en fait. Dis-je sarcastiquement.

Un amour illégalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant