Chapitre 20

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Cyprien: tu voulais décrocher ? Alors rappelle le.
Moi: Mais... Je...
Cyprien: Tu l'aime. Rappelle le si tu voulais décrocher.
Moi: Merci Cyp.

J'appelle David. Il ne décroche pas... je balance mon téléphone sur mon lit et part sans le récupérer.
Il me rappelle. Je ne réponds pas étant donné que je n'avais pas pas mon téléphone sur moi. Il laisse un message. Je ne vois son message que 3h après. Il est environ 18h.

J'écoute son message

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J'écoute son message.

Message David:
J'ai pas le cran. Vas voir dans la boîte aux
lettres de Max. Je pense que t'es encore chez
lui. Désolé.

Pourquoi désolé ? J'ai un mauvais pressentiment. Y'a une couille dans le pâté comme on dit.
Je cours à la boîte aux lettres de Max, je l'ouvre. Je vois une enveloppe où il y a écrit « pour Charlotte » j'imagine que c'est de David, j'en profite pour remonter les enveloppes, enfin les factures de Max. On sait tous que 9 enveloppes sur 10 sont des factures. Bref. Je saute sur le lit de Max pour ouvrir l'enveloppe qui m'intrigue. J'ouvre. À l'intérieur, il y a un carnet, seulement un carnet. Enfin non, pas seulement un carnet, sur le carnet il y a un post-it. Sur le post-it est écrit    

« Je pars pendant un moment. En Corse. J'en ai besoin. Désolé. »

Mon cœur loupe un battement, voir deux. Il part. Il me laisse avec mon cœur brisé et mon désespoir. C'est ça l'amour ? « Je t'aime » me disait-il. Aimer veut dire fuir? Oui il a prit la fuite. Il m'a laissé. Il m'a abandonné, ouais c'est le mot. Je faisais genre que ça ne me touchais plus. Mais s'il savait... Mon cœur est... c'est des fragments de cœur. Il a mit la centrale nucléaire de Fukushima dans mon cœur. Ça a explosé. Malgré ça, j'ai eu le temps de sauver mon cerveau de l'explosion de mon cœur, mais là, c'était l'explosion de trop. Mon cerveau, ne sachant plus où se cacher, à fini, par lui aussi se fragmenter. Désormais, mon cœur n'est que fragment. Mon cerveau n'est que fragment. Mon esprit n'est que fragment. Je ne suis que fragment. Je suis détruite. Au plus bas. Morte de sentiments. J'ai perdu mon monde, mes rêves, mes espoirs, mes sentiments, mes couleurs. Ce qu'il reste de moi? Que douleur, haine et tristesse. Oui, seulement ça.

PDV externe:
Il y a seulement quelques minutes, elle voyait la vie comme un conte de fée, avec quelques hauts et bas. Sûrement avec plus de hauts que de bas. Mais elle aimait la vie. Elle aimait David. David avait reconstruit sa vie. Elle se sentait libre, heureuse d'avoir des amis, d'avoir rencontré, Maxence, Lucas, Cyprien, Nathalie, Raphaël etc... mais surtout David. Ouais David. Il lui a donné de l'amour, enfin, c'est ce qu'on croit. L'aimait-il vraiment quand il a fuit? David avait retrouvé l'amour avec Charlotte. Charlotte, elle, l'avait découvert. Elle y avait prit goût. Elle avait, pour la première fois prit goût la vie, à l'amour, à l'envie, à l'avis, aux sourires, aux amis, aux fou-rires, aux étreintes, à la liberté... elle avait prit goût au bonheur. David lui a fait croire à tous ça. Il lui a donné du bonheur. Elle y a cru. Oh oui qu'elle y a cru. Au bonheur. Au fait que, dans la réalité, le bonheur soit possible. Mais elle a été naïve. Naïve d'en faire trop, d'y croire trop fort. Naïve de croire au bonheur. Mais on n'est pas dans un conte de fée où la princesse est sauvée par le prince. On est dans la réalité où « la princesse » est abandonnée par « le prince ». Le bonheur n'existe que dans les contes de fées. Elle en a maintenant la preuve. Dans les contes de fée, personne ne souffre. Mais la réalité est tellement plus dure. La vie est une pute. Dans la réalité, tout le monde souffre, chaque personne souffre à sa manière. Que ça soit, par l'amour, l'amitié, la santé etc... Certains en parle, d'autres se taisent. Certains positives, d'autres se mutiles, se drogues, boivent, fument, se suicident. Certains remontent à la surface, d'autres coulent. C'est ça la vie, souffrir. Couler, remonter à la surface pour replonger encore plus bas.

Charlotte est assise par terre, les yeux dans le vide, à réfléchir jusqu'à où elle a recouler. Elle tient le carnet de David dans les mains. Elle n'a pas d'expression sur le visage, seule ses larmes qui coulent à flots et la tristesse dans ses yeux qui nous dit qu'elle est très, enfin extrêmement mal.

Elle reprend ses esprits, ses larmes qui coulent encore toutes seules. Elle appelle David. « Bonsoir, c'est David! Je ne... » elle raccroche. Elle le rappelle. Messagerie. Elle recommence. Messagerie. Elle continue. Messagerie. Elle essaye en vain de l'appeler pendant 10 minutes. Encore et toujours sa messagerie. A-t-il une raison de la laisser en plan? Sans explication, juste avec une phrase sur un post-it et un carnet vide? Elle pleure continuellement. Ses larmes coulent sur le carnet qui mouille les 3 premières pages.

PDV Charlotte:
Je décide, à contre cœur, d'arrêter d'essayer de l'appeler.

PDV externe:
Elle écrit sur le carnet:
09/11/18
Un carnet? Sérieusement? Vide en plus? J'en ai pas besoin. J'ai pas besoin de journal intime. -5 minutes plus tard- Bon, si j'en ai peut-être besoin en fait. Comme tu me réponds pas, je vais faire comme si je te parlais à toi, David. Pourquoi tu ne me réponds pas hein? Je t'ai fait quoi? C'est pas moi qui t'es fait du mal. C'est toi qui m'a trompé, c'est toi qui m'a fait du mal. Pourtant c'est toi qui fuis? J'ai dû louper un truc. T'as tes règles ou quoi? Je comprends vraiment pas.

Un amour illégalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant