Brothers Against Hell [EN PAUSE]

21- Cooper Miles

BENNY BLANCO - Eastside
“Alors, partons, en commençant dès aujourd'hui 
Commençons une nouvelle vie, ensemble, ailleurs”
(pas de rapport propre avec le chapitre)
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PDV Taylor :

...deux jours plus tard.

Vous savez, l'impression d'avoir rater une partie, même minime, de votre vie ? Ou de la vie de quelqu'un d'autre ? Cette impression désagréable qui vous broit les couilles à chaque pas en avant.

Je suis certain que je ne suis pas le seul à la connaître, mais aujourd'hui, je suis le seul à la ressentir. Le seul qui a l'impression d'avoir solder quatre mois par un échec cuisant, quatre mois, allongé dans un stupide lit de merde, dans un hôpital de merde, avec des machines de merde, et des médecins de merde.

En direction de la maison de Cole, je regarde le paysage défilé, les médecins m'ont laissés sortir, grâce à la pression et quelques regards noirs que je leur ai lancé. Malgré la présence de nombreux paparazzi, nous sommes passé sans encombre.

Quand j'avance d'un pas, j'ai envie d'en reculer de dix, parce qu'en vérité, ça me fait flipper.

Resté deux jours dans un hôpital, en sachant que j'avais raté une partie de la vie de mon fils, trois ans sans même savoir qu'il existait, et quatre mois, sans même savoir que j'étais dans le coma, à voir le diable que je suis, ce n'est pas super, c'est même complètement frustrant.

Depuis deux jours, Cole et Skylar sont aux petits soins avec moi, je devrais en être heureux, pourtant, sincèrement, ça me pète les couilles, je ne parviens pas à supporter ça.

J'ai essayé hein, mais à de nombreuses reprises, je les ai envoyé chier, et ça n'a pas l'air de leur avoir toujours fait plaisir. Dans un certain sens, ça m'est compréhensible, mais dans un autre, je veux juste que tout soit normal.

Pas comme si je m'étais fait renverser par un mongole, pas comme si j'avais eu un sommeil de quatre mois, et pas comme si j'allais à tout moment repartir de leur vie.

Parce que, j'en ai ras le bol. Deux jours, et je suis déjà à saturation.

Je suis pas le gars qu'à besoin qu'on soit là pour lui lécher les bottes, je sais me débrouiller seul. Et je pense, que eux, croient que mon accident à changer quelque-chose à ça. Mais, je suis toujours le même, toujours Taylor Miles, la seule chose qui a changé, c'est les quatres mois qu'ils ont passés seuls.

Et qui plus est, ensemble, bordel, est-ce qu'il s'est passé un truc entre eux durant mon absence ? 

Depuis que je suis enfant, j'ai toujours eu peur – oui, moi avoir peur, ce n'est pas une blague. – de subitement disparaître sans le prévoir. Parce que c'est ca la mort en général, non ? On meurt d'un coup, mis à part les personnes malades qui savent que leur mort est déjà écrite – comme ma mère.. Puis, par la suite, les gens refont leur vie, en passant le deuil de merde.