La silhouette de la grande bâtisse naturelle se dessina devant nos yeux. L'air embaumait l'effluve du pollen des fleurs et de la sève des pins se dressant non loin. Sa résidence, émanait quelque chose, quelque chose que je ne saurais décrire, on se sentait bien dès qu'on la voyait. Cette aura de tranquillité, de bienveillance et d'accueil nous emplit dès lors que nos regards se posèrent dessus. Ce charme atypique séduisait nos rétines habituées à la modernité des vastes villes.
Ding dong...
Ethan sonna à la porte d'un long sas de verre.
Un ange passa.
Je levai les yeux, interpellé par la danse d'un rayon lumineux grandissant pour au bout du compte venir nous chatouiller le visage. S'ensuivit l'annonce d'un bruit aigu, et enfin, une voix enjouée fit vibrer l'air à l'appel de la clochette :
— J'arriiiiiiiiiive !
La structure de verre s'évinça, laissant paraitre nos corps dans la chambre de Purification et de Décontamination. Le laboratoire étant relié aux apparemment de Becky, aucune bactérie de devait être colporté à l'intérieur.
Un échange d'enlacement plus part, nous rentrions chaleureusement dans le chalet où il faisait bon vivre. Le mélange de l'ancien tranché par les surfaces vitrées et des meubles modernes me plaisait. J'esquissai un sourire à la vue de tout cela. Vinrent se rajouter les aboiements d'une grosse de boule de poil blanc se collant à mes pieds.
— Bonjour à toi mon petit Flocon ! gazouillai-je niaisement en caressant la bête.
Les travaux de génétiques lui avaient permis de faire renaitre des méandres fumants de l'Ancienne Civilisation une variété animale pouvant être apprivoisée. Dans tout le continent, elle était la seule à en avoir un. Il était encore trop tôt pour les réintroduire dans le monde des Humains.
— Je suis tant heureuse de vous voir tous ! Ça fait tellement longtemps... Il faut passer me rendre visite plus souvent les enfants ! annonça-t-elle égayée, mettant les cheveux d'Ethan en broussaille.
Maman n'échappa pas de rajouter son grain de sel, reprochant à Becky de ne pas aller à Euclenia, argumentant, que nous n'étions pas aussi libres qu'elle et que leur attribution ne leur donnait pas l'occasion.
La discussion interminable qui était la source de nos rencontres non régulières poursuivait à chaque entrevue, je pris la parole pour changer de sujet, détendre l'atmosphère de tension qui venait de se créer :
— On a apporté des gâteaux, tu veux les goûters Mamie ? demandai-je doucement, tendant une boite métallique.
Je lâchai un regard noir à ma mère qui ne manquait jamais de faire une remarque désobligeante. Elle haussa les épaules comme innocente de ce que je lui reprochais.
— Oh oui ça me ferait plaisir, passé à table le thé est prêt ! rétorqua la scientifique en remontant ses lunettes sur son nez.
Mon père embrasa un feu après avoir jeté un coup d'œil par la baie vitrée. Le ciel menaçant annonçait le ternissement du temps au loin. Je frémis instinctivement, il faisait vite froid dans les montagnes où nous nous trouvions.
Nos discussions portèrent essentiellement sur ma majorité proche, Ethan, la vie, le travail et rien. Il régnait une ambiance paisible dans la pièce, c'était le genre de moment que j'affectionnais tout particulièrement. Nous pouvions parler pendant des heures comme ça, divaguant sur des sujets variés, écoutant les histoires de toute une vie et, par ce fait, échangeant chacun, un peu de notre savoir.
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- Les Éveillés - I. La Promotion
Science FictionEuclenia, Dans un monde où tout est dicté, où le libre arbitre est prohibé et votre futur déjà tracé, la cérémonie de « La Promotion » approche à grand pas et s'annonce être la soirée la plus incroyable de l'année 2268. Bien sûr, c'es...