19~Rubis~

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Robe ou pantalon? 

On est seulement en plein mois de mai, pourtant les journées sont très ensoleillées et les températures sont très agréables en cette période. 

Et merde il est déjà 11h et je ferais mieux de vite m'activer si je ne veux pas être en retard. Allez hop j'opte pour la robe, on verra bien si ça plait à Zidane junior. 

Ma meilleure amie rentre dans ma chambre au moment où je l'enfile, mais je préfère ne pas y prêter attention. Je commence à connaître son discours par cœur et là je n'ai vraiment pas le temps de l'écouter. 

- humm Enzo va être ravie.

Bingo!

Et non Kelly je ne partirais pas à nouveau sur cette discussion avec toi maintenant. 

Je lui réponds avec un sourire et m'éclipse de ma chambre pour m'enfermer à clé dans la salle de bain. Au moins là je suis sûre que j'aurais la paix.

Un chignon pour emprisonner toutes mes mèches rebelles, je n'ai pas le temps de me les lisser maintenant et un peu de maquillage fera l'affaire. Enfin quand je me regarde dans le miroir je me demande comment je peux plaire à Enzo alors que sa future ex copine est vraiment tout le contraire de moi. J'aurais plus pensé que Kelly serait son style. Et malgré mon métier je ne suis pas le genre de femme à la plastique parfaite qui aime exhiber tous ses atouts. 

Je ressors de la salle de bain et alors que je croyais que Kelly aurait abandonné l'affaire, au contraire elle se tient contre le mur en face de la salle de bain les bras croisés sur sa poitrine comme si elle attendait impatiemment que je sorte pour me gronder. 

- j'ai fais quelque chose de mal? je lui demande timidement en n'osant plus faire le moindre geste. 

- non enfin si! 

Elle s'approche de moi puis me tourne autour comme si j'avais commis un crime. Elle s'arrête net devant moi, arque un sourcil avant de défaire le chignon que j'ai pris soin de confectionner. 

Super maintenant elle secoue ma crinière comme si j'avais le temps pour aller me recoiffer. 

- là c'est mieux! affirme t-elle avec un grand sourire. 

Elle n'est pas sérieuse? 

Je retourne dans la salle de bain pour voir à quoi je ressemble et je dois avouer que c'est plutôt pas mal même si j'ai dû mal à me reconnaître.

- tu vas le faire craquer ton Zidane junior. 

Elle claque un baiser sur ma joue et sort de la salle de bain. 

J'espère bien le faire craquer parce que même si je me répugne de devoir faire ça j'ai besoin d'argent pour aider mon père. 

Il m'a fallu traversé tout Marseille pour arriver à destination et comme je l'imaginais je suis en retard. J'espère qu'Enzo ne va pas croire que je lui ai posé un lapin. On va dire qu'il a tendance à vite se faire une montagne de films et même si son coté autoritaire le rends carrément sexy je n'ai pas envie qu'il passe ses nerfs sur moi. 

L'immense portail en fer forgé s'ouvre et je redémarre ma voiture. Je crois que plus j'avance, plus j'ai l'impression d'être dans une autre vie. Mon père ne manquait pas d'argent à l'époque où ses affaires marchaient à merveilles mais jamais on n'a vécu dans un tel luxe. 

Footballeur professionnel. Je confirme sa paye très bien!

Au moment où je coupe le moteur de ma voiture, j'ai l'impression que mon cœur s'arrête également de battre. En plus de stresser je ne me sens pas trop à l'aise entourer de tout ce luxe. Sûrement aussi parce que ma minuscule voiture fait tâche au milieu de tous ces bolides. 

Mais mon stress s'efface peu à peu dès que j'aperçois Enzo sortir de la porte d'entrée et s'avancer dans ma direction. Je descends de ma voiture et récupère le bouquet de fleurs que j'ai acheté avant de venir sur la banquette arrière.

Pourquoi je souris comme une imbécile? 

- j'ai cru que tu avais changé d'avis, affirme mon faux petit ami dès qu'il se trouve à ma hauteur. 

Il faut que j'arrête de sourire de cette manière! 

Mais en même temps comment rester insensible à son charme, à son regard profond qui s'embrase dès qu'il le pose sur moi, à... stop Rubis! Je vais vraiment finir par croire que tout ce que me rabâche Kelly ces derniers jours est vrai. 

- non c'est juste que ça m'a pris plus de temps que prévu de traverser Marseille, je lui réponds avec l'envie de me gifler pour ne pas arriver à effacer mon sourire. 

- ce n'est pas grave, tu es là maintenant c'est le principal. Et en plus tu es sublime Rubis. 

Merci Kelly!

J'espère qu'il ne voit pas le feu qui me monte aux joues et l'effet qu'il me procure. 

- merci. 

- viens mes parents ont hâte de te revoir. 

Il passe son bras autour de ma taille et m'invite à le suivre à l'intérieure de cette gigantesque maison. Je suis déçue qu'il ne m'embrasse pas mais je préfère ne pas lui montrer après tout on est censé faire seulement semblant. 

Une fois la porte d'entrée passé, son père, sa mère et son frère Luka accourt jusqu'à nous pour m'accueillir. 

- Rubis on est tellement heureux de te revoir! s'exclame sa mère en s'avançant vers moi pour me prendre chaleureusement dans ses bras. 

Mon cœur se serre face à son geste, je ne sais pas si c'est parce que je suis loin de mes parents mais je me sens mal de mentir à cette femme aussi aimante. 

- tenez c'est pour vous.

Je lui tends le bouquet de fleurs qu'elle saisit aussitôt.

- merci il est magnifique c'est très gentil.

Son père vient à son tour me saluer tout aussi chaleureusement, ensuite c'est au tour de Luka qui regarde son frère du coin de l'œil avec un immense sourire.

J'aimerais bien avoir le pouvoir de me faufiler dans sa tête pour connaitre toutes ses pensées. 

- tu es enfin là! On n'arrivait plus à tenir ton Enzo! s'exclame t-il toujours avec son grand sourire. 

- je dois avouer qu'il me tardait à moi aussi de le voir, je réplique en passant mon bras autour du buste d'Enzo pour me coller lui. 

- petit veinard! 

Il adresse un clin d'œil à son frère puis s'éclipse en direction de la pièce en face que je devine être le salon. 

- avancez vous sur la terrasse, on va prendre l'apéritif! Tu iras faire visiter la maison à Rubis après le repas. 

Mes joues s'empourprent à nouveau en m'imaginant juste qu'il puisse me montrer sa chambre.

Enzo acquiesce d'un signe de la tête tout en offrant un sourire à sa mère, puis m'invite à me diriger vers la terrasse. 

- c'est vraiment sublime chez toi, je m'extase en regardant chaque recoin de cette magnifique maison. 

- et tu n'as pas encore vu notre maison à Madrid.

Je m'étouffe avec ma salive. 

Non mais combien ont-ils de maison? 

- j'espère qu'un jour j'aurais la chance de te faire découvrir la ville où j'ai grandi, rajoute t-il en déposant un tendre baiser sur ma tempe.

 Et voilà que je recommence à sourire comme une imbécile, même si je suis frustré qu'il ne m'ait toujours pas embrassé. 

Escort d'un Footballeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant