Se lever le matin. Manger. Marcher. Courir. Avancer. Reculer. Vivre.
Toujours de la même manière, Gaëlle se levait. La routine fixe de sa vie continuait. Elle était comme dictée, tout semblait vrais et faux. Palpable, mais flou. L'enfant réfléchissait trop. Pensait trop. Peut-être comme tout le monde. Son monde, sa vie, était-elle vraiment la sienne ?
Devant son lycée, Gaëlle regarda autours d'elle. Encore un autre jour qui reprenait. Elle rentra, salua ces amis, car OUI, elle en avait. Elle prit une place dans la classe. Manon était là, assise à coter d'elle, une fan elle aussi. La meilleure.
Le cours commença.
- A quoi pense-tu ? Demanda-t-elle.
Gaëlle se retourna. A quoi ?
- A la fin, toujours et encore, répondit-elle.
Ça avait toujours été comme ça.
Depuis qu'elle connaissait Mr Potter, qu'elle avait vu les films, lue les livres. Sauf la fin.
Elle n'avait jamais lu la fin, le livre était sur son bureau. Il attendait. L'observait. Mais jamais, au non jamais, elle n'avait lu la fin. Pourquoi ? L'envi ne lui manquait pas. Mais c'était comme ça. Elle savait qu'elle ne devait pas, que ce n'était pas le moment.
Donc, depuis qu'elle avait connu les aventures du jeune Harry, elle n'avait cessé d'écrire. De raconter des histoires, sur ce qui aurais pu arriver. C'était plus fort qu'elle, mais pourquoi ?
C'était comme si tout un monde la rappelait.
- Tu ne sais pas comment ta fan-fiction va se terminer ? Demanda Manon.
Manon lisait son histoire, comme d'autre. Ensemble, elles débâtaient sur les personnages qu'elles préféraient, sur les aventure qu'elles adoraient.
- Si je sais, mais je ne sais pas. J'ai l'impression que ce n'est pas une fin. Reprit Gaëlle.
- Qu'il manque quelque chose ?
- Oui, pour moi la fin que je vais écrire ressemble à un début, mais je ne sais pas pourquoi...
- Peut-être que c'en est un, le début de quelque chose de plus grand.
Gaëlle réfléchit longtemps après ça, pensant aux mots de sa meilleure amie. Mais la fin de la discussion arriva car le cours commençait tout juste à être intéressant.
Philo : Le malin génie.
Le soir, Gaëlle repris l'écriture.
" La jeune fille était toujours en attente de cette deuxième question, mais elle appréhendait. Elle se demandait : pourquoi, elle, avait-elle le droit à une deuxième question ?
Pourtant, elle avait bien réfléchi à la réponse de la première. Le choix du sacrifice, pour sauver deux autres personnes. Courageux ? Ou simplement lâche ?
Notre jeune fille était intelligente, elle avait fait le choix de la simplicité. Elle avait préféré ne pas choisir.
Mais au fond, pourquoi aurait-elle, elle, eu le droit de choisir ? Pourquoi devait-elle décidé qui devait vivre ou mourir ? La personne en noir était peut-être en plein deuil, l'autre avait la joie de vivre.
Alors non. Elle n'avait pas le droit de choisir. Et donc, elle préférait plonger.
Enfin Helga Poufsouffle posa la seconde question.
- Bien, alors voilà ta question : si tu te trouvais sur le même pont où se trouvaient les trois frères, face à la mort, tu à la possibilité de demander ce que tu veux, que choisi-tu ?
- Rien, répondit simplement l'enfant.
Elle aimait bien ça, répondre par des mots. De simple mots, pourtant si révélateur.
Ne rien demander à la mort était la réponse juste, la bonne réponse. Mais est-ce que c'était le choix qu'elle ferait réellement, face à tous se pouvoirs ?
Les fondateurs semblaient discuter entre eux, encore une fois, débattre. Le problème dans les réponses de la fille, c'est qu'elle n'était pas précise, ni argumenter. Mais elle était comme ça, depuis son plus jeune âge.
Elle était née dans une grande famille avec beaucoup d'instruction à suivre. Une famille très élevée dans la société. De sang pur. On l'avait éduqué pour qu'elle suive toutes leurs coutumes, même si cela pouvait la répugner, parfois. Elle avait été bernée par des histoires de sang, dès son plus jeune âge.
Enfant, ne faisant pas ce qu'on lui disait, elle finissait souvent enfermer dans une cave, sans rien à manger. Cela l'aidait à grandir, à devenir forte, à obéir.
Et donc, ne partageant pas les mêmes pensées que sa famille, elle avait appris à ne pas dire ce qu'elle voulait vraiment dire. Elle avait appris à se cacher, à cacher qui elle était au fond. Derrière sa façade.
C'était étrange, car tous les fondateurs voulaient l'avoir dans leur maison. Sûrement à cause de son nom, de son statut, de son potentiel et peut-être même de qui elle était vraiment au fond d'elle.
D'autres élèves n'étaient pas encore passé, et les fondateurs n'avaient pas l'air de s'être décidés.
- Pour l'instant, tu n'as qu'à t'asseoir à la table que tu veux. Après le repas, tu viendras dans notre bureau. Nous te répartirons, avait dit Serdaigle.
La jeune fille s'exécuta, remercia les fondateurs et alla s'asseoir vers une table. Elle ne connaissait personne.
La table en question était drapée de vert et d'argent. L'harmonie de ces couleurs était pour elle magnifique. Elle regarda autour d'elle, les élèves sur cette table étaient nobles. Les plus jeunes avaient l'air joyeux, les plus grands semblaient faux. Un peu comme elle.
La nourriture était bonne, délicieuse même. Le festin durera longtemps, il était joyeux. Notre jeune fille avait discuté avec certaines personnes, semblait s'être fait des amis.
Mais le festin ne dura pas. La grande salle se vidait peu à peu et les préfets amenaient les premières années dans leur salle commune. Ne sachant pas où aller, la jeune fille ne bougea pas de sa place. Poufsouffle vint la chercher et l'emmena dans un grand bureau.
Une grande table y était disposée, suivit de quatre chaises bordées d'or. On fit signe à la jeune fille de s'asseoir. Elle le fit.
Serdaigle prit place sur le seul siège qui n'était pas pris, puis ils purent commencer.
- Si tu es ici, c'est que nous n'avons pas encore décidé ou nous allons te placer, commença Gryffondor. Dis-nous, pourquoi ces réponses ?
Alors elle se confia. Elle donna sa première raison. Puis sa deuxième.
- Je pense que je ne demanderai rien à la mort, fit-elle. Mais je ne sais pas, peut-être serai-je tenté ? Avoir les plein pouvoir sur tout, cela peut faire envie. Mais quand on réfléchit à l'histoire, aucun des frères à vraiment profiter de ce qu'il avait reçu, la mort a toujours gagné. Car pour moi, même vivre caché, n'est pas une vie.
Les fondateurs se regardèrent dans les yeux. Salazar glissa un mot à l'oreille de Serdaigle. Gryffondor gribouilla quelque chose sur un papier.
C'était bon, ils étaient décidés."
○°○
Hey,
Me revoilà avec un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
Bye
♡
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L'œil du Secret
FanfictionGaëlle écrivait des Fanfiction sur l'univers d'Harry Potter dans sa chambre, peut-être comme vous, ou moi. Elle ne savait pas tout ce que cela signifiait. En lisant cette histoire vous plongerez dans la mystérieuse vie de Gaëlle. La jeune fille qui...