Pdv Tae :
Je sors enfin. Le soleil tape sur mon visage et j'accueille le vent comme une bénédiction. J'en pouvais plus d'être enfermé. Yoongi m'a proposé d'aller dans un parc. Alors on marche, côte à côte lentement, enfin, sans doute encore plus lentement que d’habitude. On reste silencieux, profitant de ce moment où l'on peut tout oublier, la maladie, le stress, les cours.
On finit par s'assoir sur un banc près de l'étang. Je m'imagine nager dans l'eau, plonger et observer ses fonds qui ne doivent pas être très jolis. Jadore la nature. Quand j’étais petit, j’allais toujours à la ferme de mes grands parents près de Daegu. Tout me semblait parfait. Semblait. À vrai dire, tout aurait pu être parfait, comme avant. Mais non, il faut que je me trimballe à bout de bras cet espèce de sac où reposent des bouteilles d'oxygène ou je ne sais quoi.
J'ai pas voulu que le médecin m'explique ce qu'elles contenaient exactement. Ça m'intéressait pas. J’ai refusé aussi qu’on m’explique pourquoi j’ai de nouveaux médicaments et traitements.
Le problème n'est pas vraiment le fait que je sois obligé de les traîner derrière moi. J'en ai rien à foutre. Ce qui m'énerve c'est les petits tuyaux qui m'empêchent de respirer. J'ai pas l'habitude. Mes poumons ne se remplissent pas totalement. "Tu vas t'habituer Taetae." M'avait dit Yoongi mais j'avais pas l'impression que ça allait aller en s'arrangeant.
On reprend notre route pour rentrer chez moi. Yoongi porte mon sac sur ses épaules. Je ne sais pas trop de quoi on a l'air mais ce qui est sûr c'est qu'on ne passe pas inaperçu. L'handicapé et le gothique, de quoi faire tourner les regards. Yoongi il s'en foutait. Il avait accepté depuis longtemps qu'on le fixe, qu'on regarde avec attention ses multiples piercings, sa carrure squelettique sous ses pull extra larges. Ou même le fait qu'il ose prendre une cigarette éteinte entre ses lèvres à côté d'un malade. Il était habitué.
Pas moi.
Je me recroqueville, essayant de cacher du mieux que je peux mon visage avec mon masque mais le tissu appuis trop sur le tuyaux et ne me laisse que très peu d'air. Yoongi le remarque immédiatement à ma respiration sifflante. Il s'arrête et me prend le bras. Je ne peux m'empêcher encore une fois de voir qu'il est plus petit que moi. Il retire délicatement mon masque.
-Tu ne dois pas avoir honte, dit il en me remontant mon menton d'une pichenette. Laisse les parler s'ils le veulent. Rien de ce qu'ils pensent n'a d'importance.
J'hoche la tête, un fin sourire se dessinant sur mes lèvres. On continue. Il finit par parler de sa voix grave :
-Tu sais comment ils nous surnomment au lycée ?
-Non.
-Les Daegu's boys.
Je ricane.
-C'est original dit donc.
-Moi j'aime bien ! Sinon on a aussi Boxy&Gummy.-J'aime bien celui là.
Yoongi s'exclaffe en me tapant doucement l'épaule.
--- ♡ ---
Pdv Jungkook :
J'envoie un énième message à Yoongi :
Moi :
YOONGI ! Putain mais réponds ! Je m'inquiète là ! Je suis allé sonner chez lui et il était pas là !Je range rageusement mon téléphone dans la poche, je commence à en avoir marre...
Depuis mon rendez-vous avec Monsieur Kim, j'ai extrêmement peur. Je lui ai simplement dis que je n'avais plus aucune nouvelle, j'allais pas lui raconter nos "échanges". J'ai pas envie qu'il me prenne pour un fou. Enfin bref, j'ai peur parce qu'il m'a dit que les maladies respiratoires étaient des défaillances des poumons. Et qui dit problèmes aux poumons est égal à un potentiel développement de cancer.
Je m'apprêtais à partir vers la salle de bain lorsque mon téléphone vibre.
Yoongi hYuNg :
Arrêtes de me parler Jungkook. Je vois pas pk t'essaye de prendre de ses nouvelles, tu le connais pas. Laisse le.J'hausse les sourcils. Il commence vraiment à m'énerver celui là.
Moi :
Yoongi tu réponds enfin ! Est-ce que Tae va bien ?Yoongi hYuNg :
Arrêtes. Ne m'envoie plus de messages.-Le contact Yoongi hYuNg vous a bloqué-
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I'm Tired
FanfictionEt puis le lendemain plus rien. Plus de mots dans le carnet noir. Plus d'échange. Plus de nouvelles. Jungkook s'était réveillé dans son propre corps, dans sa chambre mal rangée. Il se sentit déchiré sans vraiment comprendre pourquoi. Comme si on lui...