Tornare indietro

Chapitre 21

Pdv Alexie

Lundi matin. Cela fait maintenant 1 mois que j'ai annoncé à Thomas qu'il était, en réalité, le père de Zellie. Et cela fait maintenant 1 mois que je n'ai plus aucune nouvelle de lui. C'est comme si ... comme s'il n'avait jamais existé pour personne sauf pour moi et Zellie. J'ai l'impression qu'il n'y a que nous qui savons qu'il a existé, comme un univers parallèle.

La petite me demande encore régulièrement d'aller voir les tontons au magasin, mais je n'y arrive pas. Alors je lui dis qu'il est en vacances, et quand elle veut voir Arnaud c'est lui qui vient à la maison.

Cette semaine Zellie n'est pas là. Elle est partie en vacances chez mes parents, je l'ai accompagné ce week-end. Mes parents ont été assez gentils pour ne pas aborder le sujet. D'ailleurs je crois que tout le monde évite le sujet. Ce n'est pas plus mal. J'ai la douloureuse impression, que je ne vais pas me remettre de tout ça.

Je ne m'inquiète pas pour Zellie, je sais qu'elle arrivera à remonter la pente. Après tout, elle a toujours Max. Et moi je l'ai toujours elle ... mais je l'ai perdu lui. Et c'est beaucoup plus douloureux que la dernière fois. Cette fois je ne peux plus me bercer d'illusion, il sait tout, enfin pratiquement, et il ne veut plus me voir. Ça fait trop mal.

Il est 8h, et je suis toujours au fond de mon lit. Pourquoi je me lèverais ? Je n'ai rien à faire aujourd'hui. Je ne travaille pas, j'ai moi aussi quelques jours de congés. D'ici 1 semaine je rejoindrais Zellie en Italie pour quelques jours avec mes parents. Pour le moment c'est journée pyjama déprime.

Je sors de mon lit et descend à la cuisine me faire un café.

Je m'installe sur mon canapé et zappe la télévision. J'ai décidé que je ne m'habillerais pas, je porterais mon pyjama toute la journée. Peut-être même toute la semaine.

Je suis pathétique.

Je tombe sur un film à l'eau de rose et évidemment je le regarde et pleure comme une madeleine devant. C'est tellement facile pour eux. Bon c'est un film c'est normal, mais c'est injuste quand même.

Je me lève pour me refaire un café lorsque l'on sonne à ma porte. Pff qui vient m'embêter à une heure aussi matinale. Ça ne peut pas être Arnaud, il travaille. Je me dirige vers la porte et ouvre. Je reste bloquée devant la porte grande ouverte et regarde avec étonnement la personne qui se trouve devant moi.

Il est là !! Sur le pas de ma porte. Il est à tomber par terre. Il porte un t-shirt blanc col v, qui lui moule à merveille son torse musclé, avec un jean noir et des boots Camel. Je ne sais pas quoi dire. Il me regarde de haut en bas et me sourit largement.

- Salut Lex ! Tu me fais entrer ? me dit-il en me regardant droit dans mes yeux. Je sors de ma rêverie et m'écarte de la porte.

- Oui bien sûr, excuse-moi, entre je t'en prie. Il entre et se dirige vers mon salon. Tu veux boire un café, j'allais justement m'en faire un.

- Volontiers merci.

Je me dirige vers ma cuisine et prépare 2 cafés. Je reviens au salon, il ne s'est toujours pas assis, il déambule dans le salon en regardant partout autour de lui. Nous buvons notre café sans qu'aucun de nous deux ne disent un seul mot. Je suis terriblement gênée.

- J'aime beaucoup ton pyjama. Lâche-t-il d'un seul coup.

Je baisse le regard sur mes vêtements et me rend compte que je ne porte qu'un mini-short avec un t-shirt qui laisse très peu de place à l'imagination. Je rougis immédiatement. Je tente de cacher comme je peux ma poitrine et le reste, mais c'est peine perdue. Il sourit en me voyant galérer.

- Je ne pensais pas recevoir de la visite aujourd'hui !

- Tu es toute seule ?

- Oui Zellie est en vacances chez mes parents cette semaine. Avec ce qu'il s'est passé, il lui manquait énormément.

- C'est compréhensible.

De nouveau ce silence. L'avoir ici, à la maison, est vraiment déroutant. Je ne sais pas quoi faire. Il n'est pas venu ici juste pour boire un café. Je dois lui demander.

- Thomas ... il lève son regard sur moi. Je suis subjugué par son regard et j'en perd mes mots. Tu ... Je ..., je bafouille, et me racle la gorge. J'adore quand tu es à la maison, ce n'est pas la question, mais pourquoi tu es venu ?

- Je n'en sais rien, tu me manquais sans doute, dit-il simplement.

WHAT !!!! QUOI !! Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Je dois avoir le regard d'une chouette parce qu'il commence à se foutre de ma gueule.

- Ne me regarde pas comme ça, ce n'est pas aussi bizarre que ça en a l'air.

- Pou... Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que c'est la vérité, tu me manquais, il pose sa tasse sur la petite table du salon, et se tourne vers moi. Je suis venu pour parler avec toi, je ne peux plus faire comme si rien ne s'était passé. Tu m'as annoncé que j'étais le père de Zellie mais j'ai besoin de plus d'information. Je ne peux plus rester dans le flou comme ça. Je le regarde étrangement.

- Tu savais que Zellie n'était pas là ?

- J'avais mené ma petite enquête, dit-il avec un sourire en coin. Je me renfrogne.

- Je vais tuer Arnaud, dis-je dans ma barbe. Il sourit. Je t'écoute, que veux-tu savoir ?