TRAFIC DE FEMME

chapitre 33

Un silence pesant et des regards défiants s'étaient installés entre wouly et le cheikh... personne n'osait parler ni même faire un mouvement.  Lassée wouly tourna les talons et rentrait dans sa chambre suivi par Hassan . Elle s'apprêtait à fermer la porte lorsqu'il cala de ses pieds ferme .

-laisse moi entrer Wouly . Fit il autoritaire. 

-non . Répondit elle défiante.

-apparemment tu n'as pas tout écouté alors.

-Suffisamment pour tout comprendre. 

-tu te trompe wouly . Il la bouscula en rentrant dans la chambre et ferma la porte derrière lui . Il attrapa les bras de Wouly et commença. 

-Si tu avais tout écouté tu n'aurais pas réagit comme tu le fais.  Cette pièce était restée interdite à tout le palais  depuis la mort de ma femme . Je n'avais pas réussi à faire mon deuil . Leila était l'amour de ma vie . Elle m'a rendait heureux jusqu'à la fin de sa vie . Quand elle est morte mon coeur est mort avec elle . Je n'avais plus de sentiments.  Je ne vivait encore que pour ma fille . Mon monde s'était arrêté avec ma femme... puis il y a eu toi...

sentant l'émotion l'emporter,  Hassan lacha wouly pour se laisser tomber sur le pouf qui était juste derrière lui . Il reprit

-tu es entrée dans  ma vie . Le jour où je t'ai vu quelque chose en toi m'a rappelé Leila. Mais j'ai réellement appris à te connaître.  Avec tes fourbes, tes imperfections, ta rébellion,  ta maladresse ,ta peur , ton désespoir,  ton envie de vivre ,ta naïveté brave... Wouly tu m'as appris a revivre . Malgré tout ce que tu as subi tu as appris à une personne morte à aimer le goût de la vie.  Tu m'as aidé  à faire mon deuil . J'étais dans cette pièce pour lui dire mes adieux.  J'étais dans cette pièce pour lui demander la permission pour pouvoir t'aimer convenablement.  J'étais dans cette pièce wouly pour lui dire que j'avais connu une jeune fille malgré son âge qui m'a accepté comme elle l'a fait avec moi . Wouly Leila c'était ma femme  , je l'ai aimé et je l'aime toujours mais d'une autre manière. Leila fait partie à ma fille et à moi de notre histoire, de notre vie . Mais toi Wouly tu es une chance pour moi de recommencer une nouvelle vie ... je t'aime Wouly...

Pendant que le Cheikh parlait,  Wouly était restée debout, chaque phrase du cheikh était comme de l'oignon car elle était en larme... il venait de lui avouer tout ce qu'il avait au plus profond de son âme. A elle . Une simple fille comme elle... elle serra les points en disant faiblement

-Moi... moi aussi... je t'aime...

Il leva la tête pour la regarder.  Comme attirés l'un à l'autre.  Ils s'enlacèrent tendrement... la vérité venait d'être dites. Tous deux savaient à présent l'importance qu'ils avaient dans la vie de l'autre... après quelques instants d'étreinte il lui pris la main et allaient dans la pièce de musique
Elle ne comprenait pas ce qu'ils y faisaient .
Le cheikh commença à retirer les linges blancs des meubles et instruments.  Il les  enleva tous , ils s'apprêtait à retirer le portrait de Leila que Wouly l'en empêcha. 

-Non arrête.  Tu n'es pas obligé de l'enlever.  Ce portrait peut rester là.  Alya aura besoin de voir sa maman , souvent tu auras besoin de lui parler . Je ne veux en Aucun cas prendre sa place.  J'aurai moi aussi souvent besoin de ses conseils . Je sais l'importance qu'elle a dans ta vie . Et cette place même moi je ne vais pas la revendiquer.  Fait elle timide .

Le cheikh était étonné de la sagesse de Wouly . Il pris son visage entre ses deux mains et l'embrassa tendrement. Il la regarda un instant et l'embrassait de nouveau comme un besoin pressant . Il la souleva et la posa sur le piano à queue sur lequel il jouait.  Ils s'embrassaient passionnément. C'était comme si le cheikh était déchargé d'un lourd sentiment de culpabilité ...