Un jour dans la peau de la femme parfaite (annoté par la pensee réelle)

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Coucou à tous!
Aujourd'hui je vous propose au menu: un jour dans une vie (stéréotypée, bien sûr) de ce qui était et est toujours pour certains une bonne femme et mère de famille! Vous êtes prêts? Si non tant pis parce que vous pouvez pas me répondre hahaha (sadisme désolant)!!!

5h00 du matin. Oh, le soleil se lève et moi aussi! Je dois vite préparer la maisonnée avant que ma charmante petite famille ne s'éveille.
(En vrai je dois juste préparer le petit dej à mon con de mari qui a dix ans de plus que moi parce qu'il sait rien faire tout seul)
Je me lève donc sans faire le moindre bruit qui puisse troubler le sommeil de mon tendre et cher époux et descend l'escalier de bois. Mon mari m'a fait sept beaux enfants (oui, il m'a FAIT. Elle n'est que le moule qui les a porté, c'est lui qui les a fabriqués. Tout le mérite lui revient) dont je suis ravie de passer mes journées à m'occuper... c'est vrai que comme cela, en plus de la vaisselle, cuisine, ménage, repassage, lavage du linge, je ne m'ennuie pas!
(Sans commentaire)
Mon mari, lui, travaille très dur! Il est maçon sur un chantier que je n'ai jamais vu car ce genre d'endroit est dangereux pour le petit être frêle et fragile que je suis (si t'es tellement prévenant, t'avait qu'à deviner que j'allais me rebeller, hein, connard!). C'est adorable à quel point il se soucie de moi... Ah la la, je ne sais pas ce que je ferais sans lui... (t'aurais pas de sous, mais lui il sait ni faire son lit, ni laver son linge, ni se faire à manger. On se demande qui est le plus dépendant des deux.)
Je mets donc le café à moudre dans la cafetière et pendant ce temps, je coupe du pain. Je le fais à la main, bien sûr, car mon mari préfère que nous gardions nos économies pour des choses bien plus intéressantes, comme acheter une nouvelle télévision dont il rêve par exemple... il travaille si dur que le soir, lorsqu'il rentre, il s'assoit dans le fauteuil avec sa pipe et son journal! Il est trop fatigué pour faire autre chose, le pauvre!
(En vrai c'est un sale flemmard... moi aussi je bosse plus que lui, 24h sur 24 et je suis même pas payée hein, juste en passant. Ah non pardon, c'est pas du travail, c'est ainsi que j'accomplis mon rôle de femme et de bonne mère de famille)
Et là, faut pas que les enfants l'embêtent hein!
Bref. Vers 6h, mon mari descend l'escalier. Ouh là, il a pas l'air content, ça sent là castagne ce soir. Oui, il lui arrive d'être un peu brute, mais il travaille tellement qu'il a besoin de se défouler... et puis il m'aime, puisqu'il me fait un gosse a chaque fois après m'avoir frappée!
Il avale son café et ses tartines que je lui ai préparées avec amour, pousse un grognement viril et s'en va travailler. Sur le pas de la porte j'agite la main avec un sourire ému jusqu'à ce qu'il ait disparu. Il ne s'est pas retourné une seule fois mais ce n'est pas grave, il a sans doute déjà la tête plongée dans son travail...
7h14, le premier bébé s'éveille en hurlant et réveille ainsi tous ses frères et sœurs...
je me précipite à l'étage, heureuse que mes merveilles soient là pour m'occuper. Dans l'escalier, je vais aussi vite que mon ventre arrondi me le permette. La haut, je cale mon dernier né sur ma hanche gauche, là droite est trop abîmée pour le moment.
(Sans blague, je dors 8heures par nuit, j'ai presque 8 enfants, enceinte jusqu'aux yeux et je le fais cogner tous les soirs... vous pensez vraiment que ma vie est cool??? )
La journée se passe sans encombre, dans les cris et les disputes... je reçois un appel téléphonique de maman, et nous restons deux heures au téléphone... nous les femmes parlons beaucoup! Eh oui, c'est bien connu! Mon mari sera d'ailleurs fâché en voyant que j'ai fait grimper la note... je vais donc lui préparer son repas préféré pour me faire pardonner!
Aujourd'hui j'aurais fait la lessive de tout le monde, plusieurs repas, le ménage, et géré tous les enfants.... un jour banal quoi! C'est que j'aime ma petite vie bien rangée. (Sérieux, tu crois vraiment que je l'aime?)
20h07, mon mari vient de rentrer. La maison est astiquée, le repas est chaud, la cheminée allumée, je me suis faite belle: il faut bien le détendre. Il arrive avec une bouteille à moitié vide de vin dans la main. Moi, je n'y ai jamais goûté! Ce n'est pas une boisson pour les femmes! Mon mari dit que je suis trop fragile et que cela me ferait mal. Et je le crois bien sûr, car tout ce qu'il dit est vrai et je suis une épouse parfaite!
Il s'assoit dans le fauteuil, sans enlever ses chaussures boueuses qui salissent la maison propre, ouvre son journal, allume sa pipe et demande ce qu'il y a à dîner. Un bref sourire et un grognement viennent me répondre quand je lui annonce. ( récapitulons: dans la journée j'ai eu droit à un demi sourire et deux grognements... si je lui parlais comme ça, je ne serais déjà plus là pour vous le raconter)
Il termine sa bouteille de vin dans son fauteuil pendant que je retire ses chaussures crasseuses de boue. Je dois le gêner puisqu'il me repousse du pied et je m'excuse platement. J'espère qu'il n'est pas fâché et qu'il me prêtera bientôt sa carte bancaire pour que je puisse aller m'acheter tous ces objets futiles que nous les femmes, adorent toutes: des rouges à lèvres et des bijoux. Oh et aussi un joli chapeau pour l'été! C'est bien utile pour quand il me sort. (Oui, il me sort. Comme un chien) . Il ne le dit pas mais je pense qu'il est fier de moi. Toutes mes amies le disent, je fais une épouse exemplaire!
20h15 Nous passons à table. Les enfants se tiennent bien sages comme je le leur ait appris et le chef de famille s'installe en bout de table. Il débouche une nouvelle bouteille (le pauvre il a vraiment du avoir une dure journée) et commence à raconter aux enfants, enfin seulement les garçons certaines techniques du travail. Je le couve avec de grands yeux énamourés tout en découpant le canard (En fait je rêve que c'est lui que je découpe... voilà pourquoi ça va vite)
Il crie un peu sur les enfants parce qu'ils parlent à table mais le pauvre, il doit être un peu éméché. Finalement les petits vont au lit et je vais endormir le petit dernier.
21h00, je redescend faire la vaisselle. Enfin, mon mari arrive, me bouscule un peu et monte se coucher. Je descend les deux bouteilles de vin vides à la cave et monte enfin au lit. Là, il m'attend pour me mettre un neuvième marmot sur la liste d'attente. Enfin, je fais la prière et m'endort bercée par ses ronflements sonores et son haleine avinée qu'il m'envoie au visage. Je ne le dérangerai pas il doit être très fatigué... (sans commentaire) quelle belle journée! J'ai bien hâte d'être à demain...

Voilà! Je sais pas si ça vous a plu mais j'espère vraiment:)
Merci d'avoir lu et à très vite 😘

Articles d'une féministe en colèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant