Eh bien, non, je ne suis pas morte, ni même disparue, j'avais simplement la flemme de vous donner des nouvelles. Oui, pardon, je suis sincère. Toutefois, vous m'avez un peu manqué alors j'ai décidé de revenir en force avec un nouvel article, amen.
Aucune idée de pourquoi j'ai écrit ça.
Reprenons, mes chers enfants.
Aujourd'hui, parlons peu, parlons bien, parlons d'un thème actuel : la mini-jupe ou les vêtements en général. Avec l'été, le soleil, la chaleur, on quitte des couches. Quoi de plus normal, me direz-vous ?
C'est pas bien compliqué à comprendre pourtant. T'as chaud, tu mets moins de tissu. Voilà. Je vous avais dit que c'était facile. D'ailleurs, avant de nous lancer dans un petit retour dans le temps de la mini-jupe, je vous conseille le compte Instagram, dont je mettrais le lien en message sur mon mur, @reponse.a.tout. C'est un compte féministe qui envoie de bonnes petites punchlines aux machos qui croient pouvoir nous réduire au silence. Parmi mes préférés, je cite « T'es féministe alors tu détestes tous les hommes ? Non, pas du tout, je les mange au petit-dej »
« Tu vas vraiment sortir comme ça ? Non t'as raison, je vais avoir un peu chaud, je vais enlever la jupe»
Un délice, je vous dit.
La mini-jupe est sortie vers les années 60, son apparition en France est environ dans l'année 1966. Vous pouvez bien vous douter qu'à cette époque, ça à choqué violemment les mentalités. Oh mon dieu, des cuisses, mes yeux, mes yeux ! J'en avais jamais vu avant, seigneur tout puissant ! C'est bien connu, la cuisse déclenche chez certains le neurone du viol, il faut donc pas s'étonner qu'avec des timbres postes en guise de jupe, on se fasse violer, mesdames. Vous voilà prévenues.
Dans les années autour de 66, les filles en mini-jupes, en plus d'être très rares se faisaient siffler telles des chiens récalcitrants et bien sûr, devaient supporter les remarques bien lourdasses de ces messieurs excités par la vue d'un petit bout de chair. C'était variable : ça pouvait passer de « oh, comment tu vas monter les escaliers avec ça », sifflement, jusqu'aux « Horrible, affreux, quelle horreur », « grosse pute » et au crachats.
Et pourtant, selon les archives de 1966, ce sont les femmes les plus méchantes ! Surtout celles de 30-40 ans. Certaines pensent qu'elles sont jalouses, d'autres qu'elles préfèrent rester petites filles : en tout cas, on sait que ce sont les jeunes filles qui ont apporté ce vent-là qui a bouleversé les générations.
Deux jeunes filles d'environ 16 ans répondent à des questions à ce propos, et le scandale de la jupette fait grimper au rideau certains : ça fait les unes de plusieurs journaux, des interviews :
« Pourquoi portez-vous des mini-jupes ? Parce que j'aime »
« Etes-vous folle de porter un tissu court comme ça ? Non, bien sûr, je ne suis pas folle »
« Vous voulez que je vous réchauffe, mademoiselle ? Ça fait partie des critiques les plus fréquentes »
« C'est la mode, il en faut pour tous les gouts »
« Votre mère est d'accord ? oui, elle est d'accord »
Les jeunes la trouvent bien parce qu'elle est jeune, les autres la trouvent indécente
Les vieilles femmes, ça les amuse, mais les plus jeunes entre 30 et 40 en sont choquées. L'une d'entre elle montre la débilité de ce raisonnement puisqu'elle en porte mais trouve ça « Indécent, ça tiendra pas longtemps, je la porte parce que ça m'amuse, ça me plait de me faire remarquer mais c'est indécent et choquant ». Ces femmes là sont pourtant désignées comme les plus grossières et les plus violentes : elles n'en portent pas mais se permettent de juger les jeunes qui en portent. Mais pourquoi la mini-jupe a-t-elle provoqué un si grand scandale alors qu'elle est moyennement acceptée aujourd'hui ?

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Articles d'une féministe en colère
Non-FictionC'est normal que lorsque il y a dix filles et un garçon on dise « ils »? C'est normal que certaines femmes se voient refuser le droit d'allaiter leur enfant dans un lieu public? Et pourquoi une femme c'est considéré comme faible? Pourquoi et d'où ç...