Auto-stop mon amour

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Une jeune femme, Liliane (en média) s'est fait violer alors qu'elle faisait du stop

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Une jeune femme, Liliane (en média) s'est fait violer alors qu'elle faisait du stop. C'était en 1976. Le gars l'a violée et s'est enfui. Elle, elle était en stage, ne connaissait personne en pleine campagne. Que faire ?

Vous allez le dire, c'est simple : il suffit d'aller au commissariat pour porter plainte, même si en 1976 c'était encore pire que de nos jours. Au commissariat, la jeune femme s'est fait agresser verbalement par les policiers. Ils ont bien évidemment, comme tout bon macho de base, demandé comment elle était habillée, avant e menacer d'appeler sa mère et jeunes frères et sœurs. Déjà que porter plainte pour viol, c'est super dur, il faut en plus que les gens ne vous croient pas. Il faut tout raconter, donc le revivre, mais ça, c'est bien sur la faute de la jeune femme autostoppeuse qui n'avait pas qu'à autostopper. Malgré son envie de le retrouver et de lui faire payer ce qu'il avait fait, elle a retiré sa plainte et a demandé à pouvoir la redéposer chez elle. Rentrée à la maison, il lui a fallu plusieurs jours avant de réveiller sa mère en pleine nuit pour tout lui raconter ; Et là, on se dit qu'il existe au moins une personne humaine dans ce monde ! Sa mère aurait donné tout ce qu'elle avait pour retrouver cet homme et a encouragé et accompagner sa fille pour porter plainte. Je sais que vous savez et que tout le monde le répète, mais si jamais il vous arrive quelque chose dans ce genre un jour, ce que je n'espère pas, parlez-en et ne doutez jamais de vous. Quand on est pas concernés, c'est facile à dire.

Mais quand quelqu'un a utilisé notre corps comme un jouet qu'il a abimé, cassé, démonté avant de s'enfuir sans même y faire attention, on peut se sentir brisée ; et c'est normal. Mais plaire et se faire violer c'est différent. Plaire à quelqu'un, ça peut être bien, s'habiller, se maquille, être dans le but de plaire. Mais ça s'arrête là ; Même si tu sors nue dans la rue personne n'a le droit de te toucher. C'est le violeur qui est en tort, c'est à lui de maitriser son corps et ses envies, surtout de respecter les autres et de les prendre en compte. Le viol, c'est celui qui le comment qui est fautif, certainement pas la victime. Elle, on l'aide, on la soutient, on l'écoute, on l'encourage et on la comprend.

Le président de la cour d'assise de Paris des années 70, monsieur Ullman (au dessus) définit le viol comme des relations sexuelles avec une femme contre la volonté de celle-ci, résulte de violences physiques, c'est un crime mais pour faciliter l'i...

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Le président de la cour d'assise de Paris des années 70, monsieur Ullman (au dessus) définit le viol comme des relations sexuelles avec une femme contre la volonté de celle-ci, résulte de violences physiques, c'est un crime mais pour faciliter l'instruction des affaires et le passage de cette affaire devant la juridiction, on fait passer les affaires les moins graves d'abord, parce que c'est plus rapide, et puis même si tu le dit pas, mon cher monsieur Ullman, on a bien compris que c'était pour éviter un gros scandale à la France en sortant les gros titres « une auto-stoppeuse s'est faite violer ». Tu t'en fous pas mal d'elle, c'est juste l'image et le petit pouvoir qui compte.

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