Empoisonné [One piece]

Chapitre 4 : Malaise

Les premiers rayons de soleil n'avaient pas encore montré le bout de leur nez, bien loin de là, il restait encore plusieurs heures avant qu'ils n'arrivent. Tout était étonnement calme cette nuit, aucun bruit, aucune météo étrange si ce n'est les ronflements qui remplissait l'air. Tous dormaient profondément. Tous, mis à part Zoro qui ne dormait que sur l'une de ses deux oreilles, étant de garde cette nuit-là, et un membre de l'équipage qui semblait avoir un sommeil quelque peu agité.

Luffy venait de se réveiller à la suite d'un cauchemar, bien qu'il ne se souvienne pas de ce dont il avait rêvé, la sensation de mal être et de peur était bien présente. Tremblant puis soupirant de soulagement en se rendant compte qu'il était avec ses amis, il se rallongea et tenta de retrouver le sommeil, en vain. Ne faisant que de se retourner dans son lit depuis bien trop longtemps à son goût sans pouvoir sombrer dans les bras de Morphée, ni même trouver une position convenable et plaisant, il agrippa ses draps de frustration. Bon sang ce qu'il avait chaud... il décida de retirer les draps de son corps mais réalisa qu'ils n'étaient déjà plus sur lui et avait trouvé durant son sommeil une place sur le sol de leur chambre et seul un coin lui était resté dans sa main gauche, qu'il lâcha. Une fois de plus, il soupira et se laissa tomber sur son matelas, posant un bras sur ses yeux.

En plus de la forte chaleur qu'il ressentait et ne le quittait pas, il se sentait étrange, comme affaibli et étourdit et un mal de tête commençait à naître depuis son brusque réveil. Les simples ronflements de ses amis ne faisaient qu'augmenter cette douleur, alors il décida de se lever et de se rendre sur le pont, espérant que la fraîche brise nocturne lui ferait un grand bien.

Lorsqu'il se tint débout, il sentit à quel point il était épuisé. Ses jambes semblaient faire un effort surhumain afin de le soutenir, sans toute fois réussir à rester stable sur la durée. Ouvrant la porte menant à l'extérieur, la brise fraîche lui donna de grand frisson. En effet, une fine couche de transpiration recouvrait son corps et le simple contacte du fin vent lui fit du bien. Toute fois, il gardait cette désagréable chaleur qui émanait de son corps. Cela finirait pas passer, ce n'étais qu'une question de temps.

Zoro, lui, qui faisait sa garde en haut du mat principal dans la petite cabine ronde au toit rouge et jaune, fut réveillé de son semi-sommeil lorsque le bruit d'une porte se refermant un peu trop fort retentit. Sur ses gardes, il regarda au travers l'une des nombreuses vitre et aperçut son capitaine s'approcher des rambardes en bois blanches du Sunny et bailla simplement en se rendant compte qu'il ne s'agissait pas d'une attaque ou autre chose d'alarmant. Cependant, curieux, il observa attentivement le chapeau de paille qui traînait les pieds et ne semblait pas marcher droit, mais un nuage de fatigue dansa devant le sabreur et il bailla de nouveau.

- Mes yeux ont du mal à se foncaliser, il faut que je me reprenne. Ce n'est pas le bon état d'esprit en cas d'attaque.

Tout en se parlant à lui-même, il resserra la prise qu'il avait sur l'un de ses sabres, ne perdant pas de vue son capitaine. Ce dernier s'était rendu à son but, s'accoudant maladroitement contre la barrière donnant sur la mer. Luffy n'arrivait pas à savoir pourquoi, mais il se sentait de plus en plus lourd, son esprit semblait s'éloigner et la brise marine ne lui faisait plus aucun effet sur sa peau brûlante. Ses yeux floux se posèrent sur la mer finement agitée par la houle puis sur le ciel qui devenait de plus en plus sombre, ses oreilles l'accompagnant d'un sifflement aiguë.

Luffy venait de s'écrouler au sol sous les yeux ee Zoro qui avait assisté à toute la scène. Pris d'une soudaine inquiétude et agissant instinctivement, il ouvrit la fenêtre de la petite pièce, tout en criant le nom de son capitaine, sans aucune réponse de celui-ci. Le bretteur avait un mauvais pressentiment, il ne pensait pas que le noiraud venait de s'endormir comme il lui arrivait parfois de le faire, sa gestuelle avait été plus qu'étrange.