Empoisonné [One piece]

Chapitre 18 : Rassemblement

La dispute entre Luffy et Zoro avait mis un froid sur le navire. La tension qui régnait, il y a peut, s'était dissipé après le départ du bretteur, mais avait été bien vite remplacée par une sensation de malaise. Personne n'aimait lorsque deux camardes avait un conflit de ce genre et, bien que Robin et Brook n'en étaient pas au courant, Chopper ne voulait pas revivre les événements de Water seven avec Usopp. Pour ce qui en était du musicien et de l'archéologue, il n'en pensait pas moins, même sans avoir vécu de drame similaire. Ce n'était jamais bien agréable à vivre et à voir, car il était délicat de s'interposer lorsque les choses devaient être dites, de plus, ils ne feraient aucun poids face aux décisions de leur capitaine.

Personne n'avait encore bougé, Brook toujours assis au bord du lit où se trouvait Luffy, Robin se situait plus à l'arrière au niveau des appareils médicales et Chopper devant le lit, juste au niveau du buste de son capitaine. Ce dernier avait le regard vide, fixant un point inexistant au niveau du sol, le visage fortement rougi et le corps humide de par sa haute fièvre, les membres tremblant et la respiration sifflante et saccadé. Étant à la hauteur du visage de son capitaine, Chopper remarqua que le fond de son regard retrouva un peu de vie, signe qu'il retrouvait sa lucidité. Clignant lentement des yeux, il prit peu à peu conscience de ce qu'il venait de se passer et releva la tête, cherchant frénétiquement quelque chose dans la pièce.

- Où... où est... Zoro ? Réussit-il à dire difficilement, sentant une pression dans sa poitrine se mettre en place, lentement.

- Il est parti... Répondit Brook, tristement.

Le visage de Luffy pâlit plus qu'il ne l'était déjà aux mots de son ami, se remémorant ses propres mots énoncés plus tôt à l'encontre du vert.

- Non, je... Qu'est-ce... j'ai fait ? Je... ne le pensais pas... je... 

Sa voix faibli, tandis qu'une profonde tristesse y apparaissait. Ses yeux devinrent brumeux, non pas de fièvres, mais de larme due à sa culpabilité naissante. Bien sûr qu'il n'avait pas voulu dire ça, ce sont des mots bien trop fort et jamais il ne dirait ce genre de chose sans réfléchir, il avait tiré des leçons de son altercation avec le sniper de l'équipage. Il ne comprenait pas, ses pensés étaient comme perturbé, embrumé et il n'avait rien pu contrôler, sa langue avait fait les choses sans sa conscience et il venait de dire des choses horribles à celui qui l'avait suivi depuis le tout début de son périple.

- On te croit, Luffy. Ton corps est dans un état terrible, c'est ta fièvre qui as parlé et contrairement à ce qu'il se dit à ce sujet, la fièvre ne fait pas dire ce que l'on pense réellement, mais altére notre cerveau par des crises de délire, de cauchemars et autre. De ce fait, les choix, décisions et réaction qui sont faites dans ses moments sont rarement de notre propre chef. Le cerveau et notre corps travail souvent plus vite que notre subconscient. Tenta d'expliquer Chopper afin d'apaiser son ami.

La fatigue et l'état de transe dans lequel se trouvait le chapeau de paille ne lui avait pas permis de comprendre tous ses mots compliqués et n'avait fait que mettre du feu aux poudres, lui faisant penser que tout était belle et bien de sa faute. Les larmes continuèrent à s'intensifier dans ses yeux, jusqu'à ce que des gouttes commencèrent à s'y échapper, longeant le long de ses joues rougies.

- ... Zoro... suis... désolé...

Une douleur aiguë résonna dans sa poitrine et il y porta sa main libre instinctivement alors que les traits de visage se contractèrent, laissant échapper un gémissement incontrôlé. Il se mit à tousser lorsque l'air dans ses poumons se fit plus rare, essayant de reprendre autant d'oxygène que possible à chacune de ses faibles inspirations.