J'ai commencé à désespérer. Deux longues semaines sans aucune nouvelle !
Je sais au moins que je ne rêve pas. Le monde des sorciers existe et j'en fais parti ! Cool. J'en ai eu encore une preuve avec David Bullet, que je suis retournée voir deux fois, espérant du nouveau de son côté. En vain... En tout cas il m'a renseigné un peu sur le monde auquel j'appartiens, en me décrivant la vie des sorciers et leurs institutions.
Mais pour l'instant, ce monde, il n'a pas l'air de vouloir de moi. La vie continue toujours normalement, et j'en suis exclue.
Ma mère bosse comme une folle, elle est avocate et ne peut vraiment pas lâcher ses clients dans une période aussi difficile.
Et moi je me débrouille pour survivre à l'école. Je sais que c'est bientôt fini, l'année prochaine je rentrerai dans un collège où je serai intégrée, comme les autres. Enfin, si cette satanée lettre daigne bien arriver.
Je commence à avoir de plus en plus d'ennuis avec mes pouvoirs, cela est sûrement dû à la tension permanente qui m'habite désormais. Je suis remplie d'électricité statique, chargée à bloc, prête à exploser.
Aussi je n'ai pas été surprise que les choses dérapent, tout à l'heure, lorsque Alex, le second de la bande de Balthazar, a tenté de me prendre mon repas. C'est presque devenu une habitude pour lui, je ne m'en fait plus d'habitude. Mais aujourd'hui, lorsqu'il l'a saisie, la boîte en plastique l'a brûlé tellement fort qu'il avait la marque du couvercle incrustée dans la paume de la main, comme un marquage au fer rouge, une trace indélébile de son acte.
Ce qui, même si la scène était assez jouissive à voir, n'a pas facilité ma défense chez la directrice. Ca a beau être moi la harcelée, c'est toujours moi qui prend les punitions et eux les victimes. Et résultat, une heure de colle pour mademoiselle Duclos, bien que personne n'ait aucune idée du stratagème qu'elle a employé pour brûler son petit camarade, qui ne demandait qu'à jouer avec elle. Tu parles.
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Enfin, après des jours d'espoir et de déception, ma réponse est arrivée. Nous sommes jeudi, et aujourd'hui commence une nouvelle journée de classe qui s'annonce bien pourrie.
Je suis réveillée par un tapotement continu à ma fenêtre, comme si quelqu'un s'amusait à jeter des cailloux contre le verre.
Vu que j'habite au cinquième étage cela semble peu probable. J'ouvre mes rideaux pour identifier l'origine du bruit et découvre le responsable de ce vacarme, un minuscule hibou, gros comme mon poing, aux plumes rousses et châtain.
Il tient un lourd parchemin accroché à ses serres. Ma lettre.
Je lui ouvre, et la boule de plumes s'engouffre en hululant dans toute la pièce, tandis que j'essaye de lui arracher ma précieuse missive.
Peine perdue, et le volatile, pour montrer son désaccord, commence à me picorer les cheveux. Ca fait super mal ! J'essaye tant bien que mal de l'arracher de ma tignasse, sans succès. Ah je sais, il a sûrement faim!
Tandis que l'oiseau s'attaque à mon bras, laissé à nu par mon pyjama, je m'empresse de descendre à la cuisine et lui présente un bol de céréale, mon habituel petit déjeuner.
Le contenu du bol ne semble par l'intéresser, contrairement à la cuillère en métal, sur laquelle il se jette. J'ai compris, il doit aimer ce qui brille, comme les pies ! Je vais lui chercher une pièce de monnaie dans l'entrée, qu'il gobe tranquillement sous mes yeux ébahis.
Après cela, il me tend sa minuscule serre au bout de laquelle est accroché le parchemin tant attendu, que je m'empresse de détacher.
Le hibou, rassasié, volette calmement au dessus de moi tandis que je m'installe dans la cuisine pour commencer ma lecture.
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Chère Izé,
Je suis si heureuse de savoir que tu es une sorcière, comme ton regretté père, mon fils.
Nous pensions que tu serais une humaine normale, à l'instar de ta mère, aussi n'avons nous jamais voulu tenter de te retrouver, car le monde des sorciers est trop dangereux pour les moldus, ceux qui ne possèdent pas de pouvoirs magiques.
L'ignorance restait pour nous un moyen de te protéger, de te préserver de la cruauté des sorciers, qui ont déjà pris ton père et tant d'autres avec lui. Notre peuple a beau maîtriser la magie, cela ne le rend ni sage, ni pacifique, tu le découvriras bientôt par toi-même. En tout cas j'espère que tu ne nous en veux pas trop, de t'avoir tenu à l'écart de la jeunesse qui est la tienne.
Mais maintenant que nous savons la vérité, tu es en droit d'apprendre d'où tu viens, et qui tu es réellement.
Commençons par ta famille. Je me nomme Andromeda Tonks, je suis la mère d'Atlas. Mon mari, ton grand-père se nommait Ted Tonks mais nous a quitté il y a une vingtaine d'années.
Je vis dans le manoir familial des Tonks dans un village de sorciers, Barnton, en Angleterre, et je serai ravie de t'accueillir avant ta rentrée scolaire si tu es d'accord pour que nous te familiarisions avec la magie avant ta rentrée.
Je me rends compte qu'il y a énormément de choses dont je voudrais, et dont je dois, te parler mais une lettre ne serait pas adaptée aux révélations que j'ai à te faire.
Si tu souhaite me rejoindre, il suffit qu'à 12h00 précises, le vendredi 13 mai, tu touches le bouton que j'ai accroché au bas du parchemin. C'est un portoloin, un moyen de transport magique, qui te permettra d'arriver directement au Manoir.
Si tu préfères attendre ta lettre d'admission dans l'une des écoles de sorcellerie, je comprendrai, mais sache que je serai désormais toujours là pour t'aider.
Je regrette tellement de ne pas t'avoir contacté plus tôt, je suis sûre que tu es une jeune fille extraordinaire et me réjouis de te connaître un jour, que j'espère prochain.
Ta grand mère, si fière de te découvrir enfin,
Andromeda Tonks
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Sans maison à Poudlard
FanfictionVoici une fanfiction Harry Potter. L'histoire se passe 17 ans après le combat final, soit l'année où James Potter Jr entre à Poudlard. La plupart des personnages sont de JK Rowling sauf Izé, son père et quelques autres inventions... Bonne lecture...