Sans maison à Poudlard

CHAPITRE 17

Je m'assois sur les marches en pierre qui se trouvent derrière la table des professeurs, cachée aux regards. Mes mains tremblent de froid et de peur. J'aurais besoin d'une présence réconfortante, celle de mon cousin, mais il est introuvable.

La directrice continue son sermont tandis que je calme les battements de mon cœur. Pourquoi n'ai-je pas de maison ? Pourquoi tout le monde semble-t-il vouloir me rejeter ?

Je ne peux rien voir, mais écoute la suite de la répartition qui se poursuit malgré tout. Les noms s'enchaînent rapidement, et évidement, tout se passe normalement pour tout le monde.

Je dresse l'oreille à un nom familier.

-Flint Hélène !

-SERPENTARD !

La réponse n'a pas tardé, et j'imagine sans peine le sourire en coin de la brune en allant rejoindre sa maison. Les élèves défilent, leurs noms se mélangeant dans mon esprit.

-Haywood Leila !

-POUFSOUFFLE !

-Jordan Wendy !

-GRYFFONDOR !

Je sombre dans une torpeur sourde due au manque de sommeil. Si tout s'arrêtait là, et si je rentrais chez moi, à Paris, loin de ces anglais étranges et compliqués ? Visiblement, on ne veut pas de moi ici.

-Potter James !

-GRYFFONDOR !

Évidement. C'est un Potter. Les cris déchaînés durent pendant plusieurs minutes pour accueillir le nouveau héros.

-Rocade David !

-POUFSOUFFLE !

-Scamander Lorcan !

-SERDAIGLE !

-Scamander Lysander !

-POUFSOUFFLE !

Aie. Les jumeaux séparés ? Ça ne va pas leur plaire. Je ne les connais que depuis quelques heures mais ils m'ont confié qu'ils ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. La répartition s'achève sans vraiment d'entrain.

-Scrimgeour Raoul !

-SERPENTARD !

-Skeeter Valentine !

-SERPENTARD !

-Thomas Samantha !

-GRYFFONDOR !

-Tycross William !

-SERDAIGLE !

Enfin le dernier nom est appelé.

-Weasley Louis !

-GRYFFONDOR !

Une fois le rouquin assis, un silence pesant s'empare de la grande salle. Et maintenant que va-t'il se passer ? Je vois de dos Mcgonagal se lever, mais elle se contente de souhaiter un bon appétit à chacun avant de se rassoir. Des exclamations enthousiastes lui répondent, ainsi que des bruits de couvert. Le festin vient de commencer. Sans moi.

La vieille dame vient me voir à peine le repas entamé. Deux têtes à tête avec la directrice à peine une heure après la rentrée, je crois que j'ai battu un record historique.

Sous son regard inquisiteur, je réessaye d'enfiler le choixpeau, mais il semble comme repoussé de ma tête par une force trop puissante. Au bout de cinq minutes, j'abandonne.

-Je pense que tu es un cas exceptionnel de choixpeauflou, m'explique la responsable de l'école tandis qu'une femme plus jeune la rejoint.

-Un quoi ? C'est le terme qu'elle a utilisé tout à l'heure mais je n'ai aucune idée de sa signification.