8 Décembre, J-17 avant Noël.

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  Il est trois heures du matin et l'insomnie me gagne. Snowflake est couché à côté de moi et je le caresse pour me détendre, la machine à ronron s'est mit en marche ce qui augmente d'autant plus mon apaisement sans pour autant trouver le sommeil. Mes pensées se bousculent et je tente de les ranger dans des petites cases, j'avoue que je me heurte à des problématiques plutôt étranges. Mon téléphone, posé sur ma table de nuit, éclaire ma chambre m'annonçant une notification sur un réseau social. Une idée me vient et je me lève en attrapant ce dernier, et en faisant grogner mon chat. J'attrape la carte de visite de John qui trône sur mon bureau et je commence à rentrer le numéro. Que pourrais-je bien lui envoyer comme message ? « Coucou c'est Léa ! » Non, trop vulgaire et simpliste. « Bonne nuit de la princesse », je ris intérieurement, c'est beaucoup trop prétentieux. Ah je sais, et je prie pour qu'il devine que c'est moi !

→ U sleep ? (traduction de « Tu dors ? » en anglais avec une abréviation pour le « you ».)
→ Léa ?! J'ai bien cru que vous aviez perdu ma carte...😏 , reçu-je dans les secondes qui suivait mon envoi.
→ Ta carte trônait fièrement sur mon bureau. Répondis-je dans un premier message. Quelle heure passes-tu me prendre demain ? envoyai-je dans un second sans attendre de réponse du premier.
→ 13h en bas de chez toi, ne soyez pas en retard...

Je souris à ce dernier message, que j'avais reçu quelques secondes après avoir envoyé le mien. Ce mélange de tutoiement et de vouvoiement me laisse perplexe. Je jetais un coup d'oeil au paquet blanc avec mes affaires d'équitation posé à l'entrée de ma chambre, je souris. Enfin je me décidais d'aller me coucher, ce n'est pas avec juste quelques heures de sommeil que je pourrais assumer une reprise d'équitation !

La journée s'annonce belle, très belle même. Il fait beau, peut-être un peu froid mais avec la polaire que Monsieur Georges m'a offert, je ne crains pas les faibles températures ! Je préfère largement profiter de mon jour de congé dans le froid plutôt que chez moi à regarder une énième série ; je vais remonter à cheval depuis des années et ça, ça n'a pas de prix à mes yeux. je suis tellement heureuse, déjà ne serait-ce que retrouver un contact avec des chevaux.
J'avais oublié à quel point porter des chaps serraient autant les mollets, mais étrangement c'est une sensation que j'aime bien et qui me réconforte. La tenue est parfaite, et surtout à due coûter extrêmement chère. D'autant que ça ne semble pas être la marque d'un simple magasin de sport, non, nous avons à faire à de la haute marque équestre française je vous prie. Enfin, pour moi ça me paraît être une petite fortune, mais n'oublions pas que pour Georges De Cambraway, c'est juste quelques petites pièces en moins parmi tout un tas.

John est à l'heure, moi en revanche un peu moins. Je ne savais pas comment me coiffer et j'ai du essayer des dizaines de coiffures différentes avant d'opter pour une demi tresse africaine afin de mettre la bombe. Pour la terminer, j'avais mis un petit ruban rouge (qui était en fait une ancienne ficelle d'un de mes hauts, celle qui servent à accrocher sur des cintres, mais qu'on ne se sert jamais...). Le garde du corps m'avait autorisé à monter devant avec lui, car j'ai prétexté ne pas aimer être à l'arrière d'une voiture, puis bon c'est pas comme si j'avais insisté lourdement non plus.... J'en profitais pour jouer avec la musique qu'il écoutait cherchant à savoir si nous avions un quelconque point commun musicalement parlant. En soit, oui nous écoutons le même style de musiques, mais ce ne sont pas non plus des groupes que j'apprécie.
Nous arrivions dans un haras bien entretenu, réputé pour ses bons chevaux dans la région et également pour les bons soins qu'il propose aux chevaux retraités et réformés. Catherine m'avait parlé rapidement la veille que Georges possédait deux chevaux, des champions bien évidement. Elle se chargeait de les sortir un par un, une fois par semaine. Je prendrais donc le deuxième aujourd'hui pour le coup. Etant donné que j'ai déjà pratiqué l'équitation, je connais quelques bases et comme on dit « c'est comme le vélo, ça s'oublie pas ! ». Nous nous contenterons alors d'une balade en forêt sur le domaine du haras pour que je reprenne mes marque à dos de cheval. Nos montures étaient déjà préparées et Catherine m'attendaient près des chevaux -un noir et un gris- parfaitement habillée en tenue de cavalière dans les tons bleus et gris.

L'héritière de Noël - Avent 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant