12 Décembre, J-13 avant Noël.

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  Je me réveillais doucement dans ce grand lit, Snow blottit à côté de moi. Je l'attrapais pour le remonter au niveau de ma poitrine en guise de câlin. Ce dernier grogna mais rapidement enclencha la machine à ronron qui me détendit.

— Je savais que tu reviendrais vers moi petit chat, tu ne peux pas te passer de ta maîtresse. Lui sortis-je en le caressant, l'air maligne.

Je n'ai pas encore posé ma démission au café et pendant quelques jours, il va falloir que j'allie boulot et nouvelle vie sans attirer l'attention. D'autant que la maison est régulièrement la prise aux journalistes. Cet après-midi je travaille donc. En attendant je profite de ces doux draps en flanelle avec mon chat.
Je pointe le bout de mon petit nez pour le petit déjeuner aux alentours de neuf heures et demi, je croisais Catherine déjà bien habillée, maquillée et parfaitement coiffée de son habituel chignon. A côté d'elle j'avais l'air d'un épouvantail qu'on venait de retirer de son champ.

— Bonjour Eléanore, comment allez-vous ce matin ? Bien dormi ? Demanda-t-elle.
— Je vais très bien, merci. J'ai dormi comme un vrai bébé ! Et vous alors ? Vous avez l'air bien joyeuse, remarquai-je.
— Je vais bien, c'est une bonne journée qui s'annonce, s'enjoua-t-elle.
— Parlez pour vous... marmonnai-je.
— Oh c'est vrai vous travaillez encore, je suis désolée, s'excusa-t-elle. Changeons de sujet, dîtes-moi, comment Snowflake accepte la présence de d'autres animaux ?
— A vrai dire, je n'en sais rien, il n'y a jamais eu d'autres animaux présent dans son entourage...
— Oh je vois, fit Catherine, pensive.
— Pourquoi cette question ? Tentai-je.
— Juste comme ça par curiosité. En fait je viens de croiser Snowflake dans l'entrée.

Je me suis alors dis à moi même qu'il est rapidement descendu de ma chambre. Quand je l'ai quitté, il était encore entrain de se prélasser dans mon lit, à ma place encore chaude. Lui non plus n'arrivait pas à s'y faire à cette demeure. Elle est bien trop grande pour lui, alors il visite un peu partout. Imaginez, vous habitez dans un petit loft de 30m² et vous passez à une maison qui est vingt fois plus grande et encore je suis sûre que j'ai tord au niveau de la taille, même moi je pourrais m'y perdre !
Je partais un peu plus tôt pour déposer des affaires à l'orphelinat. Je devais le faire hier soir, mais je n'ai pas eu l'envie de sortir par ce froid. Du coup comme je passe devant pour aller au café, j'avais dis que je m'y arrêterais.

Je sortais de la grande porte de l'orphelinat, tout sourire, contente d'avoir fait une bonne action et d'avoir vu tous ces regards s'émerveiller en découvrant nos anciennes affaires. Les voitures passaient à côté de moi, jusqu'à ce qu'une ralentisse, sans vraiment y prêter attention.

— Léa, m'interpella une voie familière.
— Kevin, me retournai-je, alors que mon petit ami sortait de sa voiture de police. Tu fais ta tournée ? Demandai-je un peu bêtement.
— Oui. Dis-moi je viens bien de te voir sortir de l'orphelinat ? Tu voudrais qu'on adopte bientôt ?Posa-t-il, me mettant très mal à l'aise par la même occasion.
— Euh... non, non pas que je ne veux pas d'enfants, j'en veux mais... m'emballai-je. Je soupirais avant de reprendre. Pas maintenant, tu vois ? Non vu qu'on déménage, on a voulu faire du vide dans nos affaires et plutôt que les jeter, on a voulu en faire profiter l'orphelinat. Expliquai-je encore sous la panique.
— Oh je vois, bonne action, félicita-t-il. Et à propos des enfants...
— Kevin, s'il te plaît, le coupai-je, pas maintenant et pas ici.
— Ok très bien, fit-il en levant les mains devant son torse.

Je souris nerveusement. Pour me mettre mal à l'aise, il y arrive facilement ma parole ! L'autre jour déjà j'étais pas bien quand il était là. Je vais jamais tenir. D'ailleurs maintenant que j'habite à la grande maison, il va falloir que je lui en parle, moi-même. Je refuse que ce soit Will qui lui annonce.

— Au fait, Léa, tu n'as pas oublié qu'on devait sortir ce soir ?
— Oh non ! Lâchai-je. Trice m'a demandé de la remplacer pour la fermeture, elle a des problèmes avec la nounou de son fils, expliquai-je. Je suis tellement désolée, insistai-je.
— C'est pas grave, on fera ça une autre fois, dit-il en m'embrassant. Bon, je reprends ma tournée, tu vas être en retard au travail, indiqua-t-il en remontant dans sa voiture.

L'héritière de Noël - Avent 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant