11 Décembre, J-14 avant Noël.

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  Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, encore une fois. La soirée a été bien trop mouvementée pour ça. Quand je suis rentrée, je me suis affalée sur mon lit pensant que la journée était finie. Mais disons que Will avait besoin d'informations au sujet de notre problème. J'avais évoqué une potentielle solution la veille au matin quand mon petit ami était là. Surtout que je ne m'étais pas étalée sur le sujet.

— Soeurette ? Commença-t-il, tu as parlé d'un hôtel pas très loin... il faudrait peut-être qu'on s'y mette un petit peu il nous reste que quatre jours pour partir.
— Oui, alors c'est un peu mieux qu'un hôtel.
— Mais nous n'aurons pas les moyens ! Me coupa-t-il. Je pris une grande inspiration.
— Tu vas peut-être dire que j'abuse, mais nous pouvons aller à la maison de Brittnaway.
— Pardon ? Trancha-t-il. Tu plaisantes ? C'est pas possible.
— Théoriquement si, avouai-je. D'après des personnes proches de Monsieur Georges, son testament serait déjà écrit depuis des mois et mon nom y figurerait très clairement, donc en soit "tout" m'appartient déjà.
— Oh soeurette, tu es fantastique, tu répares toujours mes pauvres conneries ! Lâcha-t-il avec soulagement en me prenant dans ses bras.

Après cette petite conversation avec mon frère, je me suis décidé à appeler la maison Brittnaway afin d'exposer ma propre version des choses. Mais avant de les appeler il me fallait trouver leur numéro et forcément c'est pas une numéro qu'on trouve dans les pages jaunes ou sur internet. Du coup il a fallu que j'appelle John, et ça, je vous assure ça n'a pas été facile. Une fois que j'avais obtenu ce que je voulais, j'ai rapidement raccroché, bien que je sentais qu'il voulait parler de son acte de l'après-midi. D'ailleurs parlons-en rapidement de son acte, il a fallut que je trouve une excuse auprès de Trice quand je suis revenue au travail. D'après elle, j'étais blanche comme si je venais tout juste de voir un fantôme ! Je l'ai convaincu en lui disant que je venais de voir le planning de la semaine prochaine.
Après j'ai appelé la maison et j'ai fini sur haut-parleur à discuter avec Catherine et Georges de notre problème. Il m'a bien confirmé qu'il acceptait avec le plus grand des plaisirs que mon frère, mon chat et moi débarquions dans la grande demeure. Puis il avait ajouté que ce n'est pas la place qui manquait, et que ce n'est pas le peu de place que nous prendrions à nous deux avec un petit chat qui le dérangerait. Il a terminé en disant que de toute façon, tout est à moi déjà... J'en avais ressenti un frisson et une drôle de sensation lors de cette dernière remarque.

Donc me voilà avec quelques heures de sommeil en retard parce qu'après toute cette agitation, nous avions commencé à ranger tous nos accessoires dans des cartons pour déménager à la grande maison au bord du fleuve pour anticiper ma future vie. Il fallait déjà que des cartons soient près dès le matin, car nous faisons le déménagement avec la berline, pour faire dans la discrétion, de toute façon il n'y en a pas beaucoup. J'avais envoyé un message à John en lui disant que je le préviendrais quand nous serions un minimum près.

— Will ? Appelais-je. Ça te dirait pas qu'on donne certaine de nos affaires à l'orphelinat ?
— Ah ouais pourquoi pas, ça sera ça en moins au manoir !
— C'est pas un manoir, rectifiai-je. Mais genre ces tasses là, vertes pas belle, elles ont pas servi depuis je ne sais pas quand ! Montrai-je. Puis tu feras aussi du tri dans tes fringues, je suis sûr qu'il y aura des grands comme toi là bas qui seront content.
— Oui chef ! Plaisanta-t-il en prenant la pose d'un salut militaire.

Je suis certaine qu'ils seront contents d'avoir notre vaisselle (excepté certaines tasses ou verres que nous nous sommes offert mutuellement et qui sont devenus sentimentales à nos yeux), certains vieux vêtements que nous ne mettons plus du tout et/ou devenu trop petit ainsi qu'une grande partie du peu de linge de maison que nous avions. En fait, tout ça tenait dans deux gros sacs de courses que j'emmènerais en allant travailler cet après-midi. C'est l'avantage d'avoir eu un appartement meublé, il faut simplement vidé notre 30m² de nos affaires, c'est plutôt soft. Je crois d'ailleurs que nos cartons ne seront remplis que de fringues ou de jeux vidéos de monsieur !

L'héritière de Noël - Avent 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant