17 Décembre, J-8 avant Noël.

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Je me suis endormie sur le canapé du salon devant la télévision avec Jingle à côté de moi. Il est pourtant rare que je tombe aussi facilement de sommeil dans un endroit pareil, il me reste toujours un peu d'énergie pour aller m'installer dans mon lit or là non, je suis tombée comme une masse. J'ignore l'heure qu'il est quand je me réveillais doucement en sentant que quelqu'un remonte la couverture sur moi. Je pensais tout d'abord que c'était Catherine et son côté protecteur et bien veillant ou alors mon frère qui a toujours eu ce genre de petites attentions, mais en ouvrant plus les yeux, j'aperçus le visage de John dans la lumière tamisée. Je sentais la chaleur de sa main dans cou, qu'il retira bien trop vite à mon goût.

— John, soufflai-je en me relevant.
— Je ne voulais pas vous réveiller Léa... s'excusa-t-il doucement. Vous aviez l'air si apaisée.
— Ce n'est pas votre faute. Quelle heure est-il ? Demandai-je encore à moitié endormie.
— Il est presque trois heures du matin, informa-t-il.

Je me levais embarquant la couverture sur mes épaules. Des fourmis me parcoururent le pied droit et je perdis un peu l'équilibre. Je tentais de passer outre cette gène mais ce fut l'une des balles de Jingle qui se mit sur mon chemin. Dans le bruit sourd du jouet, je manquais alors de m'étaler au sol mais je me retrouvais rapidement dans les bras du garde du corps.

— Léa, tout va bien ? s'inquiéta-t-il en me rattrapant.
— Désolé, j'ai des fourmis dans la jambe et j'ai glissé sur l'un des jouets de mon chien comme on a pu l'entendre... m'excusai-je en relevant les yeux vers les siens.

Je me pris à examiner chaque détail de son visage, ses yeux bleus, son rasage précis, ses traits fins et droits. J'aimais, ce fut rare, mais j'aimais ce genre de personnes. Doucement j'approchais mon visage du sien, son parfum vint me chatouiller mes narines et je fermais les yeux pour encore profiter de cette agréable odeur, étrangement rassurante. Je posais mes lèvres sur les siennes juste l'espace de quelques secondes. Quand je repris mes esprits et ouvrait lentement les yeux, il profita de cette ouverture pour plonger son regard dans le mien le temps d'un soupir avant de m'embrasser de nouveau, cette fois-ci plus passionnément.

— Non, je ne peux pas, coupa-t-il net.
— Pourquoi ? Haletai-je désinvolte.
— Ça serait abuser de toi... dans un moment de faiblesse.
— Tu me tutoies maintenant ? Ris-je en caressant sa joue.
— Je ne sais même plus si je dois te tutoyer ou te vouvoyer ! Répliqua-t-il.
— Tu n'abuserais pas de moi, ça serait... un type de réconfort charnel, fis-je avec une voix terriblement sensuelle.
— Oh, et puis merde, murmura-t-il.

Il m'embrassa de nouveau, plus sauvagement cette fois-ci. J'avoue que je fus surprise dans un premier temps puis je me pris à aimer cette manière de m'embrasser. Il balada ses mains dans mon dos, sur mes hanches, mes fesses jusqu'à arriver au niveau de mes cuisses pour me porter ; je passais alors mes jambes autour de sa taille en m'accrochant à son cou et chacun de ses baisers langoureux. Il me porta dans ma chambre, non loin fort heureusement et j'admirais la facilité qu'il avait eu pour monter les escaliers, non pas que je sois lourde, mais je fais quand même mon poids. En me reposant par terre, il s'attaqua directement à mon pull et mon tee-shirt ; ces derniers ne restèrent pas longtemps. La veste de son costume non plus en fait. Je fus parcouru d'un intense frisson dans le dos en me retrouvant en soutien-gorge devant lui pourtant je bouillonnais à l'intérieur.

— Tu es magnifique, chuchota-t-il au creux de mon cou entre deux baisers, déclenchant un énième frisson.

Je pris un peu de recul pour défaire un à un les boutons de sa chemise. Je me mordis la lèvre et sorti mon regard le plus sensuel possible. Au dernier bouton, il enleva lui-même sa chemise et me poussa sur mon lit. Il vint au dessus de moi, lentement, en déposant de tendres baisers sur mon ventre, ma poitrine, mon cou, mes lèvres, cela me faisant fondre davantage...

L'héritière de Noël - Avent 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant