Chapitre 18

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ZIA

J-7

Coincée entre Belline et Daemon, je lis d'un œil distrait les post qui s'affichent. Il n'y en a que pour SolènnDirine, et l'autre bien sûr (excusez-moi si je ne prononce pas son nom, ça me hérisse). Carl Preston discute avec Daemon, qui a l'air très à l'aise. Je hausse les sourcils en l'entendant donner son avis sur les prochaines sorties. Très pro, beaucoup de recul, un discours mature et plein d'émotions. Wahou, je découvre Daemon pour la première fois après huit ans passés ensemble. Ça, c'est fort. Je tourne machinalement la tête vers Belline, me demandant si elle aussi recèle des trésors d'éloquence sous ses airs un peu benêts. Elle ouvre la bouche quand nos regards se croisent. Puis elle la referme. On dirait qu'elle voulait me dire quelque chose et qu'elle s'est ravisée. Tant pis, j'imagine que ça peut attendre. 






SOL

Jour J

Carl Preston nous appelle, Lali et moi. Nous entrons, sous les applaudissements. Il y a un peu plus de public que d'habitude, les gens qui travaillent dans les étages en dessous ont fait le déplacement pour l'émission spéciale, celle du sauvetage larmoyant. J'ai entendu un technicien dire que Carl Preston avait même hésité à faire venir des vrais citoyens en chair et en os, mais qu'il a laissé tomber, question de logistique et de place.

Je jette un regard à Belline. Elle hausse les épaules. A-t-elle transmis le message à Zia ? Je ne l'ai pas vue faire, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne l'ait pas fait. Zia me sourit, d'un air résolu. Elle hoche la tête à mon intention. Elle a eu le message. Oui, elle l'a eu. Je ne sais plus quoi penser. L'a-t-elle eu ? 





ZIA

J-7

Je souris à SolènnDirine, debout, juste devant moi, si proche et pourtant... Je voudrais plonger dans ses yeux, mais je n'y arrive pas. D'habitude, ça fonctionne si bien. Qu'est-ce qui cloche ? C'est bon, ça va aller. Je voudrais qu'il comprenne que tout va bien. Saisis ta chance. Une chance pareille, ça ne se présente pas deux fois. Mademoiselle Hélène avait raison finalement, cette chance après laquelle nous courons tous, toi, tu l'as attrapée au vol. Et c'est bien comme ça. Vis ta vie, laisse les fantômes derrière toi. 

Sept joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant