Chapitre corrigé en 2020 / publié en 2018
Je plonge ma main dans la crème que le médecin de famille a oublié de reprendre avec lui pour en induire sur mes doigts. Si les préliminaires servent à donner mutuellement du plaisir entre deux amants, et chauffer le corps l’autre, je dois préparer Tsukumo à me recevoir. L’idée qu'il ait mal me fait peur, mais peut-être qu'il n'aura d’autre choix que de se surpasser pour cette étreinte.
—Tsukumo…
Toujours dos contre mon torse, Tsukumo se laisse faire. Il me fait totalement confiance et me laisse caresser son intimité d’un doigt afin de s’habituer à mon toucher. J’évite de griffer cette partie si sensible de sa peau. Même si une partie de moi rêve de faire couler le sang de sa virginité entre ses jambes.
—Ah !
Néanmoins, cela ne m’empêche pas d’insérer un doigt en lui, tout doucement. Je sais que son corps est fragile, que mon doigt peut briser cette partie de lui, mais Tsukumo semble me vouer une confiance absolue. Alors j'y vais tendrement. J'attends qu’il se décoince pour commencer à bouger lentement mon doigt même si son intimité reste serrée. Et pour l’encourager, je caresse son ventre avec mon autre main, tout en le complimentant à voix haute bien qu'il ne m'entende pas. Au fond de lui, Tsukumo sait à quel point je suis fier de ce qu'il fait. Que je suis honoré d’être son premier amant.
Intérieurement, je me promets alors de toujours le respecter dans ces moments, et de ne jamais faire quelque chose qu'il ne veuille pas.
—Ara…naël !
Il s’accroche à mon bas quand je passe à l’étape suivante. Tsukumo resserre ses jambes alors que mon doigt continue toujours ses allées et venues en lui. Et plus je le doigte, plus je suis obligé de mettre de cette crème pour le lubrifier. Notamment quand j'en ajoute un deuxième, là où je le sens se contracter davantage.
—Tsukumo, écarte tes jambes, s'il te plaît.
Je suis obligé de mettre mes mots à exécution pour me faire comprendre. Tsukumo tente de me résister mais cède quand je mordille son oreille la plus proche. Si elles sont incapables d'entendre ma voix en cet instant, elles sont en revanche très sensibles. Cela me suffit amplement pour que mon second doigt passe plus facilement grâce aux efforts non négligeables du premier. Et ensemble, ils préparent Tsukumo. Je peux sentir sa peau se resserrer autour d'eux, les lubrifiant par la même occasion. J'adore cette saloperie de sensation, sentir son intimité tout autour mes doigts, et l’odeur qu’il s’y dégage. Tsukumo ne s'entend pas mais il hurle plus que de raison face à ce plaisir nouveau. Il ne sait pas que j'atteins son point sensible en quelques instants, grâce à la volonté de ma main. Je grogne de désir, voulant accélérer les choses entre nous mais en même temps, je veux prendre le temps de le découvrir, et de voir sa réaction et les expressions de son visage. Seulement, je ne peux me contenir et y mets plus de force. Il grince des dents, mais ne me rejette pas. Non, il accepte d'avoir mal pour s'unir à moi.
—J-Je me… sens bizarre, Aranaël, je…
Alors, je décide de prendre sa main dans la mienne pour serrer ses doigts et les baiser doucement quand je les rapproche de ma gueule. Puis je la guide jusqu’à son propre sexe et l’aide à se masturber en ralentissant le rythme de mes doigts pour qu’il prenne ses marques. Tsukumo doit découvrir ce qui lui fait du bien en même temps que je lui en procure, il n'y a aucun mal à prendre son plaisir et à crier comme il le fait. Ce garçon est trop sincère pour stimuler et prendre une voix pareille.
En quelques mouvements, il ne parvient pas à se retenir et se libère dans un cri étranglé.
Tsukumo vient sans parvenir à se retenir et jouit dans ma main lorsqu’il tombe lourdement en arrière contre mon torse. Son dos est moite, et tout tremblotant. Je lui laisse le temps de reprendre sa respiration avant de caresser sa verge pour récupérer son propre sperme. L’envie de le goûter me traverse l’esprit, mais je m’abstiens. Pour ne pas gâcher ce fluide précieux, je décide de l’étaler sur mes doigts pour replonger en lui et reprendre mes mouvements là, où je les ai arrêtés plus tôt. Lorsque mon troisième doigt demande le passage, Tsukumo souffre de cette intrusion et se resserre immédiatement. Pour l’aider à m’accepter, je tourne son visage une fois de plus pour lui voler un baiser passionné. Et doucement, je pousse ce doigt pour qu’il rejoigne les autres.
—Hm !?
—Chut, tout va bien, susure-je tout contre ses lèvres pour le rassurer.Si cela semble inutile, j'ai besoin de l’encourager de vive voix. Au fond de lui, Tsukumo sait que je le complimente et que jamais, je ne dirais de lui, du mal. À aucun moment, je me moque de ses réactions, ou même de ses angoisses. J’y vais à son rythme même si me contenir est de plus en plus difficile.
Alors dans son dos, je me branle pendant que mes doigts bougent à la même vitesse sur son sexe. Dans mes bras, il se tortille dans tous les sens pour tenter d’échapper à mon emprise, mais il manque cruellement de volonté pour me repousser complètement, et je le prends comme une invitation. Quand je suis assez dur, je retire mes doigts pour venir étaler de la crème sur mon sexe. Tsukumo qui est toujours de dos comprend parfaitement ce que je suis en train de faire.
Et si cet instant est notre première fois à tous les deux, je déchire un sachet entre mes canines pour prendre en main un préservatif. Le connaissant, cela le rassurerait que je nous protège, et le lubrifiant que je viens d’étaler va grandement m’aider. Une fois en ma possession, je l’enroule autour de mon membre jusqu’à la base. Puis je remets une nouvelle couche de crème sur ma queue pour la préparer. Il n’y a pas plus belle caresse que celle avant la pénétration.
Je ne réfléchis pas à la position que je souhaite prendre pour lui faire l'amour. Je garde ma place et lui la sienne, même quand je dirige ma queue devant son intimité. C'est comme ça que je veux m'unir, assis, et lui sur mes cuisses pour le prendre plus facile contre moi.
Tout de suite, Tsukumo me sent contre lui, et tremble légèrement face à ce contact plus qu'intime. Il tourne son visage pour me regarder. Je ne sais pas ce qu’il voit en cet instant, mais il me sourit en découvrant mon expression. J'entends sa voix partir dans un petit rire bien à lui avant qu’il prenne son appui contre mon torse. Je l’aide à écarter doucement ses jambes quand je le pénètre enfin.
Tout de suite, je deviens fou devant cette sensation qui n'est pas comparable à celle que j’avais senti avec mes doigts. Pensant que la préparation était suffisante, je suis dans l'obligation d'y aller plus doucement que prévu. Car au fond, Tsukumo est encore serré pour totalement m’accepter.
— Anh !
Dès les premiers coups de reins, Tsukumo et moi perdons la tête.
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ARANAËL ET LE GARÇON AUX CHEVEUX BLANCS
WerewolfBien des années viennent de s'écouler sur le royaume d'Ibn Fadhan. Estella et Daeron coulent des jours heureux et leurs enfants grandissent. Aranaël rencontre Tsukumo, un jeune garçon aux cheveux blancs et au visage sans expressions quand il n'est...