Chapitre trente-sept.

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Avez-vous remarqué que la couverture avait encore changée ?
Oui, je sais mais j'ai craqué ! Et cette fois ci c'est vraiment... Mais vraiment la bonne !
Le dessin est inspiré du manga PENDULUM, KEMONOHITO OMEGAVERSE :)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Je vous laisse avec un chapitre, très... 🤤

Pour la première fois, je n'arrive pas à arrêter les larmes de Tsukumo. À tel point que ses yeux sont très irrités. Sur le lit, il s'est assis contre mon dos, laissant mes jambes entourer son corps pour rester près de moi. Contre mon torse, tout son corps tremble et cela me bouleverse. Comme moi, Tsukumo vient de perdre ses parents. Il aimait les miens comme s'ils étaient les siens et leur porter son plus grand des respects. Forcément que ces derniers événements l'ont beaucoup touché. Mais ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve, mains dans la main. J’en suis sur.

Mais chacun a besoin de l’autre pour y arriver.

—Tsukumo, arrête de pleurer.

Je tente une approche douce. Ma voix ne s’élève jamais quand je lui parle en cet instant. Tsukumo est en train de détruire sa santé à pleurer ainsi. Et son visage est ravagé par les larmes de sa tristesse. Délicatement alors, je caresse ses cheveux d'une main, alors que mon autre bras est autour de sa taille, la main plaquée sur son ventre, sans bouger. Malheureusement, j’oublie qu'il ne m'entend pas, alors je décide de fouiller dans ma poche pour récupérer de quoi écrire et laisse la mine du crayon former les premières lettres, pour donner vie aux mots. 
Pour qu’il n’ait pas à changer de position, je passe mes bras devant son corps pour poser le carnet sur ses genoux. Tsukumo relève la tête quand il sens cela le toucher et doucement, il prend mon message dans ses mains pour le lire.

« Tsukumo, je te demande pardon pour t’avoir mêlé à toute cette histoire, et pour t’avoir dit des mots aussi blessants la dernière. Du plus profond de mon cœur, merci. Merci pour tout l’amour que tu envoies à nos parents, de les avoir accepté comme s'ils étaient véritablement les tiens. Alors relève la tête, et cesse de verser des larmes. Tes yeux ne sont pas fait pour pleurer ».

Tsukumo touche ses oreilles et réalise lui-même qu’il ne pourra utiliser sa voix pour communiquer. Parfois, il est nécessaire d’échanger autrement qu’avec la parole. Mais je ne maîtrise pas le langage des signes, malheureusement. Alors pour l’instant, tout ce que je peux faire, c'est écrire. Écrire à Tsukumo ce que j’ai réellement sur le cœur. Alors toujours les bras devant lui, je me sers de ses genoux comme d'un support et continue d’écrire ce que j’ai sur le cœur à Tsukumo.

« Alors je t’en prie, souris. Être heureux n'est interdit à personne, tu as le droit au bonheur comme tout le monde ».

Sa main tremble quand il tente de prendre le crayon pour me répondre. Mais ses larmes lui échappent et atterrissent sur la feuille du carnet que je viens d'utiliser pour écrire, mouillant les mots dessus. Toute sa vie, il s'est interdit de sourire, d’être heureux. Toute sa vie, Tsukumo a pensé que tout était de sa faute. Mais c’était une erreur. Une très grande erreur et aujourd’hui, Tsukumo a peur d’être heureux. Pourtant, c'est le souhait le plus cher de mes parents. Et je compte bien donner à Tsukumo toute la joie qu’il m’apporte chaque jour.

Je glisse une main sous son visage pour tourner sa tête vers la mienne et l'embrasser. Il se tend avant de doucement se détendre. Bien qu'il reste encore rigide contre mon corps. Mais à aucun instant, il me repousse. Au contraire, Tsukumo tente de répondre à mon baiser malgré sa maladresse.

ARANAËL ET LE GARÇON AUX CHEVEUX BLANCSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant