Chapitre trente-neuf.

1.2K 120 33
                                    

Chapitre corrigé en 2020, publié en 2018


Alors qu’il est dos contre mon torse, Tsukumo est toujours allongé sur mon corps, les jambes tenues par mes mains, écartées. Je m'enfonce en lui toujours plus profondément, bouge mes hanches contre lui, le pénétrant sans relâche, encore et encore alors qu’il a joui une nouvelle fois. Par moment, ses chairs se contractent et cette sensation me rend dingue. Dingue de lui et de son corps. Tsukumo m’enveloppe de sa chaleur interne comme pour m’empêcher de me désunir de lui.

Mon amant est incapable de contrôler ses cris et ondule son bassin contre le mien à la recherche du plaisir. Il est timide et maladroit dans sa manière de participer, mais j'adore le voir se donner ainsi pour me faire plaisir, il m'arrache un sourire au coin de la gueule. Son dos se frotte contre mon torse et caresse la peau ferme de mon ventre quand il bouge contre moi d'une manière très sensuelle. Bordel, il m’envoie un million de frissons à se frotter ainsi, je suis incapable de me retenir plus longtemps.

Je regrette de lui faire l’amour pour la première seulement maintenant. J’aurais déjà dû le prendre quand l'occasion s'est présentée.

J'écarte ses jambes pour avoir un meilleur angle et le martèle à coups de reins, mords son épaule dans l'excitation. Entre ses cuisses, mon jeune et tendre servant saigne. Son sang glisse sur mon membre et se mélange au lubrifiant pendant que je le prends. C'est le doux signe que sa virginité est à moi. Mon sexe gonfle un peu plus et mon nœud pénien m’empêche de me retirer tant que je n’ai pas joui. Mais je fais d’abord passer son plaisir avant le mien. Et quelque part, j'ai peur qu'il me déteste après.

Je ne suis pas aussi tendre que je le désirais. Mes mouvements sont bestiaux, je marque son corps à coup de rein et le fais saigner. Mes crocs, mes griffes, rien ne résiste sous mon passage. Et pourtant, il continue à s'offrir.

— Ah… ah !

Mais à bout de force, Tsukumo tombe sur le côté et je décide de me coller à son dos pour le prendre en cuillère. Je n'ai pas fini, encore et encore, je le prends. Mon sexe qui fait des allées et venues tape contre sa prostate. Mes bourses contre ses fesses claquent comme je l'ai toujours rêvé. Face à cette décharge de sensations, Tsukumo vacille presque dans l’inconscience. Mais ma main qui s’enroule autour de son sexe ranime son désir et Tsukumo gémit faiblement, par manque de force alors que je le masturbe chaudement.

— Tsukumo… Tsukumo !

Je murmure à son oreille alors qu'il est dans son monde de silence, et embrasse sa tête et ses joues quand je le peux. Tsukumo se tient au drap désespérément et tente de faire des efforts en bougeant ses hanches, écartant ses jambes pour me laisser plus de place. Je mords son corps, le lèche et le griffe. Et entre ma queue et ma main autour de son membre, Tsukumo craque et jouit une fois de plus, versant des larmes de détresse.

À bout, je décide de changer de position et de le prendre par devant pour qu'il ne force pas sur son corps. À genoux au dessus de lui, je me saisis de sa taille pour rapprocher son bassin et le pénétrer une nouvelle fois. Son intimité dilatée accueille parfaitement mon chibre sans la moindre difficulté alors qu'il pousse un adorable cri aigu. Je ne compte plus le nombre de coups de reins donnés, ni même le temps qui s’écoule. Je me concentre sur mon bassin et la voix tirée de Tsukumo pour lui faire l'amour avec passion. Je ne me retiens plus de le prendre et plonge en lui comme une épée dans son fourreau. Allant, et rentrant en lui.

— Tsukumo… dis-je doucement en venant le tenir par la main.
—Anh ! Aran…aël !

Chacun dit le nom de l’autre, mutuellement on s'appelle. Il est le seul à qui je tiens autant. De ma vie, je ne pourrai me donner à quelqu’un d'autre que Tsukumo. Je l’aime de tout mon cœur.

Et contre toute attente, mon adorable amant s’accroche à mes épaules tout en trouvant encore la force de bouger ses hanches et d'enrouler ses jambes autour de moi pour qu’on reste proches. Quand je le sais aussi réceptif, je change de rythme. Rapides, mes coups de reins font perdre la tête au garçon qui peine à respirer. Plus lents, je m’enfonce profondément en lui pour atteindre son point sensible et le déstabiliser quand je viens frotter mon gland entre ses chairs resserrées. Tout son corps tremble de désir, et brûle d'une passion ardente en entrant en résonance avec mon être. Alors je ne le ménage pas, et me laisse aller par ces sensations qui sont nouvelles autant pour lui, que pour moi.

Et quand il prend l’initiative d'embrasser mon épaule, et de remonter ses lèvres sur mon cou, mon être bascule dans le côté sombre de ma personnalité. Ses lèvres ont un tel effet que je soulève ses jambes pour le prendre avec plus de force. Je m'agrippe à ses mollets avant de poser ses jambes sur mes épaules et de continuer à bouger toujours plus vite, toujours plus loin. À ce moment-là, Tsukumo et moi perdons toute notion de la réalité.

Je saisis mon amant à la taille pour qu'il s'assoit sur moi. Il pousse un énième cri en se tenant à mon cou pour avoir un semblant d’équilibre. Incapable de bouger seul, j’aide Tsukumo à bouger pour qu’il s'empale sur ma queue et prenne ce qui lui revient de droit. Il veut le contrôle, alors je le lui donne. Mais je ne reste pas passif non plus et joue avec ses mamelons que je viens sucer tendrement. Je plante doucement mes crocs dans sa peau pour l’embêter et tire sur ses tétons avant de lécher cette pointe dure et tendue.

—J-Je ne tiens plus… dit-il faiblement en jouissant entre nos corps, alors qu’il tente de s'empaler de lui-même.

Mais sans mon aide, il n’y arrive pas. C'est comme si j’avais pris à Tsukumo son énergie vitale. Je me donne pour qu'il jouisse mais je ne réalise même pas qu’il ne peut plus rien me donner. Alors quand il se resserre autour de moi, je viens dans un grognement bestial et le mords plus violement sur le torse quand je jouis, avant qu’il ne tombe en arrière, haletant désespérément pour chercher sa respiration.

Quand je le vois allongé, nu, je ne peux m'empêcher de rentrer en érection à nouveau. Je me tourne, gêné et encercle mon sexe de ma main pour le masturber. Mais dans mon dos, je sens le petit Tsukumo se déplacer pour regarder ce que je fais. Il me surprend en train de me branler, les yeux ronds avant de me sourire et de parler en langage des signes. Il a une expression plutôt apaisée alors que je l'ai complètement massacré physiquement. C'est seulement maintenant que je réalise ce que je lui ai vraiment fait. Les griffures, les morsures, et les autres traces sur son corps sont là preuve de ma barbarie. Je débande rapidement avant de le regarder tristement. Tsukumo s’inquiète et met le draps autour de son corps pour prendre place à côté de moi.

— Je suis désolé, Tsukumo.

Mince ! Il ne m’entend pas, c’est vrai. Je cherche autour de moi le crayon et la feuille pour écrire mais ne trouve ni l'un, ni l’autre. Tsukumo prend ma main dans la sienne et sourit en fixant ma paume. Quand je lève le regard sur lui, ses yeux marrons sont devenus de la même couleur que les miens.

De toute ma vie, je n'ai jamais trouvé un être aussi beau que Tsukumo.

—Tsuku...mo ?

ARANAËL ET LE GARÇON AUX CHEVEUX BLANCSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant