Chapitre 20

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Il retira la ceinture de son pantalon et empoigna avec fermeté mon avant bras. C'est alors sans réfléchir que je plantai le couteau dans son biceps. Je le retirai, sous le choc de la sensation ressentis lorsque la lame s'enfonça aisément dans sa chair. Qu'est-ce que j'ai fait ? 

Son visage se crispa sous la douleur mais ce n'était pas pour autant qu'il s'arrêta. Le sang chaud s'écoulait de son bras jusque sur mon pantalon. Devais-je l'attaquer de nouveau ? 

Ma vision se troubla. Je ne voulais pas devenir comme lui. Je devais faire un choix. Lui ou moi. Je savais très bien qu'il n'allait pas me laisser partir vivante.

- Ce n'est pas un pauvre couteau qui va m'arrêter Keyla.

Sa voix rauque me fit tressaillir tandis qu'il essayait d'enrouler la ceinture autour de mon cou. Je ne pouvais plus rien faire. C'en était fini pour moi. Maintenant, je savais qui il était vraiment. Je fermai les paupières et laissai échapper une dernière larme. 

Je sentis le cuir froid sur ma peau se serrer de plus en plus. Quand, quelque chose me tomba dessus. Je rouvris les yeux et vis le corps inerte de mon père étendu le long de mes jambes. Je levai le regard et aperçu Paul, une buche à la main maculée de sang. Il m'aida à me relever et me prit dans ses bras. Alors je fondis en larme avant d'être interrompu par le cri strident d'une sirène. Il caressa mes cheveux et m'embrassa sur le front.

- C'est fini maintenant, chuchota-t-il.

Peu de temps après, des hommes et des femmes courraient dans tous les sens emportant avec eux le corps meurtri de mon père. Je n'avais plus de forces et Paul me retint de justesse avant que je ne rencontre le sol. Puis ce fut le noir complet.


Trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant