Les Élues des Dieux _ Tome 3 _ Complot au Sanctuaire Marin

Chapitre 26 _ La fin d'une tempête

Après la disparition d'Ofelia dans les profondeurs de l'océan, Aiolia se mit en tête d'alerter tout le Sanctuaire. Shura tenta de l'en dissuader, sans grand succès. Ce fut la voix de Sophia qui le persuada d'attendre, et d'écouter ce qu'elle avait à dire. Pour cela, la française prit la décision de convier les deux Chevaliers chez elle, afin d'éclaircir certains points. Une fois à l'intérieur, elle leur pria de s'asseoir, et se plaça juste en face d'eux.

- Nous devrions être tranquille... murmura-t-elle en observant la pauvre planche de bois qui comblait le vide de l'ouverture qui faisait office de fenêtre.

- Même si l'insonorisation n'est pas terrible, commenta Shura avec un demi-sourire

- Toi, je te conseil de te taire, le menaça Sophia.

Le Capricorne haussa les épaules, avant de s'affaler contre le dossier de sa chaise, en croisant les bras. Aiolia, qui tapait frénétiquement du pied, signe qu'il s'impatientait grandement, déclara d'une voix forte :

- Alors ? Tu vas finir par parler ?

- Mais oui, mais oui... soupira-t-elle. Mais avant, j'aimerais des explications. Shura ?

Le concerné arqua un sourcil, avant de feindre l'ignorance.

- Ne joue pas à cela avec moi ! Pourquoi as-tu poussé Ofelia dans l'eau ?

- Tient, c'est vrai... Pourquoi ? s'énerva Aiolia en se tournant vers son frère d'arme

- Alors vous, vous n'avez vraiment rien remarqué... murmura Shura. Elle n'aurait jamais prit la peine de sauter, après ce que je lui avais fait.

- Oui, tiens, parlons-en, de ce que tu lui as fait !

Aiolia perdit le fil de la conversation, et se tourna vers Sophia en demandant :

- Mais qu'est-ce qu'il lui a fait ?

- Un geste déplacé, répondit-elle en vitesse. Shura, tu n'avais pas à lui faire cela.

- Je suis encore libre de faire ce que je souhaite.

- Et Ofelia, alors ? Tu as pensé à elle ? De ce qu'elle voulait, ce qu'elle allait ressentir ?

- Dans un élan de passion, nul n'a vraiment le temps de peser le pour et le contre.

- De passion ! Attend... Parce que tu...

- Oui, la coupa-t-il. Je l'aime.

Aiolia écarquilla de grands yeux de stupeur, n'en revenant pas de ce qu'il entendait. Quand à Sophia, elle se laissa lentement glisser sur sa chaise.

- Je ne l'aurais jamais deviné... Et moi qui étais persuadée que j'assisterais au mariage d'Ofelia et de Saga...

- Cela suffit, maintenant ! l'interrompit Aiolia. Toi, Shura du Capricorne, l'homme réputé pour être le Chevalier le plus fidèle à Athéna ? Tu t'es laissé avoir par ce piège ?

- Mais qu'est-ce qu'il dit, lui ? s'énerva Sophia. L'amour ? Un piège ?

- Parfaitement. L'amour peut nous empêcher d'accomplir notre devoir comme il se doit.

La française s'indigna aussitôt. Pour elle, l'amour était le plus beau sentiment que les êtres vivants pouvaient éprouver, et rien ne devait l'entraver. Pas même un devoir envers une déesse ridicule.

- Et je peux savoir ce que monsieur en sait ? rétorqua-t-elle en montrant tout son mécontentement

- Eh bien...