Romance princière

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« Je ne m'attendais pas à te revoir si vite ! Tu n'es pas avec ton ami ? » Demanda Tsine malicieuse et complice.

« Il avait d'autres projets... »

Son bol était vide. Il vit la soupière où la soupe refroidie avait figée. Cela le mit en appétit.

« Tu n'as pas mangé ? »

Il dut reconnaître que non. Elle se leva.

« Je vais dire à la servante de nous apporter à manger dans ma chambre. Viens, nous serons plus tranquille. »

Solen était tout ébaudi. C'était la première fois qu'une fée l'invitait si rapidement à monter avec elle ; d'habitude, il fallait un flirt plus ou moins direct ou patient. Elle le prit par la main et le mena jusqu'à l'étage.

A peine la porte refermée, elle lui commanda d'ôter sa veste. Ce qu'il fit volontiers. Il régnait une chaleur confortable dans la pièce. Le poêle ronflait. Elle prit sa veste qu'elle accrocha à la patère et revint vers lui, très prés, posa sa main sur sa poitrine. Il sentait son haleine poivrée et le souffle qui précipitait sa poitrine.

« Ce pull va bientôt être de trop, lui aussi.. »

Il esquissa un sourire un peu nigaud, hésitant à se déshabiller.

« Il fait chaud chez toi, en effet. »

« C'est que... j'aimes la chaleur... » Elle s'écartait, l'abandonnant et enleva à son tour sa veste d'intérieur et ses souliers, des chaussons en laine bouillie, à semelles de cuir. Elle était vêtue d'une sorte de chemise très ajustée, à longues manches, entièrement boutonnée depuis le col jusqu'au ventre, par dessus un large pantalon fait d'une sorte de laine feutrée. Elle commença à se dévêtir. Solen immobile et troublé, ne perdait pas une miette de son déboutonnage tranquille. Elle éclata de rire en jetant sa chemise sur une chaise. En dessous, elle était ceinte d'un bandeau qui prenait non seulement les seins mais tous le buste. Elle défit le cordon qui retenait son pantalon, le laissa tomber à ses pieds et apparut une longue culotte en cotonnade fleurie. Une image cocasse le fit sourire : ses couches de vêtements qu'elle ôtait successivement lui faisaient penser à une échalote qu'on épluche...

On toqua à la porte. Solen se détourna pour aller ouvrir et recevoir la servante qui posa le plateau sur la table tout en jetant un regard approbateur vers la jeune fée, et puis vivement complice vers Solen qu'elle connaissait bien.

« Bon appétit ! » Lança-t-elle.

Il se retourna. Tsine souriait.

« Assieds toi ! »

Elle avait raison. Le pull était de trop. Il l'enleva, lui aussi. Il ne savait pas si c'était l'effet du poêle ou de la fée. Elle s'installa en face de lui et picora dans son assiette les morceaux de fruits et de fromages.

« Ça manque de charcuterie. Chez nous, on dit que la charcuterie donne de la vigueur... » Elle le regardait droit dans les yeux, ne laissant aucune équivoque quand à l'usage qu'elle entendait faire de sa vigueur. Déjà, son petit pied nu remontait contre sa jambe et s'introduisait entre ses cuisses.

Troublé, Solen avait du mal à manger. Elle était déjà en la place et lui avidement tendu sous sa caresse.

« Je crois que je mangerais tout à l'heure. Pour l'instant, il y a mieux à faire... » Dit-il d'une voix rauque en attrapant son pied qui le mettait au supplice voluptueux et le caressa dans ses recoins tendres et sensibles. Elle se rejeta contre le dossier de sa chaise, gonflant sa poitrine et s'étirant comme une chatte.

La Princesse des SteppesWhere stories live. Discover now