Parfois on pense que la seule solution qui s'offre à nous c'est de fuir, de tout recommencer. C'est ce qui m'est arrivé, j'avais peur, j'étais perdue et pire que tout je me sentais faible alors je suis partie en abandonnant tout mon passé.
La Calif...
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Mes deux valise et mon petit sac à dos posés à côté de moi j'observe une dernière fois cette pierre de marbre avant le grand départ. Les prénoms de mes parents y sont gravés et je me rappelle alors que c'est aussi pour eux que je pars.
Partir loin de Cleveland est un choix dur parce qu'il n'y a pas que mes parents que je laisse ici. Je laisse aussi mon passé et ma meilleure amie. Tout abandonner pour tout recommencer est la meilleure option pour moi. Pour que je m'en sorte.
Ces derniers temps j'ai travaillé comme une dingue, mes parents avaient déjà mis pas mal d'argent de côté pour moi alors j'ai essayer d'en gagner un peu plus. Les petits boulots que j'ai enchaînés ont porté leurs fruits. J'ai pu me prendre un billet d'avion pour la Californie et trouver un petit appartement pas trop loin de mon futur lycée dans des prix abordable. Bon je sais qu'une fois là-bas je devrais trouvé un petit boulot mais ce n'est pas encore le principal.
Il est maintenant dix heures et mon vol est à treize heures. Je commande un taxi, je sais que je suis en avance mais très sincèrement je m'en fiche car je me sens bien. L'idée de ce renouveau m'apporte l'espoir dont j'avais besoin et que j'avais finis par abandonné. Et ça n'a pas de prix.
Après plusieurs heures de voyage le voilà enfin sur le sol Californien. L'avion a plusieurs avantages; c'est le moyen de transport le plus sûr et rapide sur de telles distances mais, être assise pendant des heures dans de si petits sièges ce n'est pas idéal.
Je regarde le tapis roulant où les valises ont déjà commencé à défiler, en attendant sagement les miennes. Inconsciemment je priais pour qu'il n'y ait eu aucun problème et quand je vois enfin la première arrivée je suis immédiatement soulagée. Comment je l'ai reconnue ? Et bien dessus il y a des tonnes de pins, même sûrement trop d'après certaines personnes.
Je récupère ensuite la deuxième et me faufile jusque là sortie où j'arrive tout juste à trouver un taxi. Tout en lui indiquant l'adresse de l'appartement trouvé sur internet.
Je regarde le paysage qui défile derrière les fenêtres. J'ai l'impression que je vais en vacances, pourtant non, je vais vraiment vivre ici. Les palmiers, le soleil, la chaleur, tout. Je me sens déjà bien.
— Nous y sommes, mademoiselle.
— D'accord. Je vous remercie.
Le chauffeur m'aide à sortir mes valises du coffre et me laisse devant un immeuble. Je regarde rapidement autour de moi, il y en a plusieurs assez similaires. Pourtant le petit quartier m'a l'air cosy et agréable.
Je me dirige vers l'entrée du lieu et sonne à l'interphone nommé « concierge ». J'attends quelques sonneries puis un petit clic se fait entendre alors j'ouvre la porte et pénètre dans le couloir.
